LIBREVILLE, 2O mai 2003 (AFP) - 14h18 - Les conducteurs de taxis centrafricains ont repris le travail mardi à Bangui, après avoir reçu des assurances sur leur sécurité, a-t-on appris de source syndicale jointe depuis Libreville.
Les chauffeurs de taxis avaient déclenché lundi une grève prévue sur deux jours, pour protester contre les exactions dont ils sont victimes de la part des "ex-rebelles" du général François Bozizé, qui s'est emparé du pouvoir en Centrafrique le 15 mars dernier.
"Les nouvelles autorités, en tête desquelles le général Bozizé, nous ont donné l'assurance de leur engagement à protéger les conducteurs de taxis", a déclaré un conducteur syndiqué à un journaliste de l'AFP.
"Tout le monde a vu M. Bozizé très en colère lundi dans les locaux du commissariat du 5ème arrondissement, en train de désarmer les "ex-rebelles", ce qui montre qu'il est réellement réceptif à nos revendications. Nous demandons seulement que notre sécurité soit garantie", a ajouté ce chauffeur de taxi.
Tôt lundi matin, les taxis et taxi-bus ont recommencé à circuler à travers toute la capitale centrafricaine, anticipant la fin prévue de leur grève déclenchée à l'appel de leur syndicat.
Ce mouvement, très suivi lundi, a coïncidé avec la marche des avocats centrafricains qui dénonçaient l'insécurité à Bangui et dans les provinces, imputée à "certains éléments incontrôlés tchadiens et centrafricains".