Visite à Bangui du vice-ministre chinois des Affaires étrangères BANGUI, 6 avril 2003 (AFP) -
20h42 - Le vice-ministre des
Affaires étrangères de la République populaire de Chine, M. Yang Wen Chang, a
effectué de vendredi à dimanche une visite de travail à Bangui au cours de
laquelle il s'est notamment entretenu avec le président autoproclamé François
Bozizé, a annoncé dimanche la radio nationale. Au cours de cette visite, les deux gouverenements ont signé "un mémorandum
d'entente" en vue du renforcement de la coopération. Interrogé sur l'avenir de cette coopération, le diplomate chinois a déclaré
que "le changement intervenu en RCA ne perturbe pas cette coopération que nous
situons sous le signe de la continuité. Nous nous félicitons de la restauration
de la stabilité par le nouveau régime et lui exprimons notre volonté de
développer une coopération dynamique". Arrêtés sous le précédent régime d'Ange-Félix Patassé, les projets de
construction de 1OO logements sociaux ainsi que d'un stade de 2O.OOO places à
Bangui seront exécutés, a indiqué le diplomate chinois. Pékin avait apporté un soutien sans réserve au régime Patassé, surtout lors
de la campagne présidentielle de 1999. Les autorités de Pékin étaient
reconnaissantes à l'ancien président d'avoir rétabli les liens avec la Chine
populaire, au détriment de Taiwan. Quelques années auparavant, sous l'ancien président André Kolingba, Bangui
avait rompu ses liens avec la Chine populaire. La Chine populaire mène également en Centrafrique des projets de
développement dans les domaines de la pisciculture, l'élevage de volailles, la
riziculture. Elle dispose dans le pays d'une mission technique dans le domaine
sanitaire. Elle assure également la maintenance d'une partie des installations
techniques de radio Centrafrique, fournies par la Chine. Une unité de fabrication de produits pharmaceutiques ainsi qu'une clinique
chinoise sont implantées à Bangui. Avant le coup d'Etat du 15 mars, la ferme chinoise, située à 26 kilomètres à
l'ouest de Bangui, avait été pillée par les rebelles congolais du Mouvement de
Libération du Congo (MLC) ainsi que par la population, de même que le matériel
de construction des 1OO logements sociaux, à 15 kilomètres à l'ouest de Bangui.