LES CENTRAFRICAINS SOUS L' ARBRE A PALABRE
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Depuis le 9 Septembre 2003, le Dialogue National Centrafricain a été ouvert officiellement par le Président de la République, le Général François BOZIZE.
Cette nouvelle rencontre sous l arbre à palabre centrafricain, l Assemblée National, donne l occasion à toutes les filles et fils du pays d exorciser le mal centrafricain qui gangrène notre pays depuis l indépendance le 13 Août 1960.
Les recommandations ainsi que leurs applications permettront la reconstruction effective des fondations de la maison Centrafrique sur lesquelles seront bâtis l Unité, la Paix, la Démocratie et le Développement économique et Social.
Une fois de plus nous, Centrafricains, nous recourons au Dialogue et à la concertation pour trouver des solutions aux différentes crises politiques, politico-militaires et économiques et sociales qui nous ont secouées ces deux dernières décennies.
Rappelons nous par exemple :
- du Séminaire National en décembre 1980 ;
- du Grand Débat National en 1992
- des Réunions pour la mise en place du Protocole d Accord Politique et du Programme Minimum Commun en 1996
- de la Réunion du Comité de concertation et de Dialogue en Janvier 1997
- de la Conférence de Réconciliation en 1998.
Les questions suivantes s imposent donc tout naturellement à nous :
Pourquoi toutes ces différentes rencontres n ont elles pas été couronnées de succès ?
Comment expliquer l échec puis la descente progressive de notre pays aux enfers sous nos regards amorphes et complices ?
Est-ce que l irresponsabilité, l hypocrisie, la démagogie, l égoïsme, le tribalisme, la course au pouvoir ou le maintient au pouvoir par la force et la haine ethnique ont pris le pas sur les nombreuses bonnes résolutions émises et les poignées de main de réconciliation serrées à la fin de toutes ces rencontres ?
A nous de trouver les vraies réponses à ces questions pour que cette nouvelle concertation puisse porter ses fruits et permettre ainsi à la République Centrafricaine de sortir du cercle vicieux et infernal des crises à répétition.
Notons que le Dialogue National qui se déroule actuellement a été réclamé depuis ces dernières années par toutes les composantes de la nation Centrafricaine. Elles l ont fait savoir au président déchu M. Patassé par diverses manifestations pacifiques dans les rues, lors des meetings et des journées villes mortes. Malheureusement, ce dernier, fit la sourde oreille aux demandes pressantes de ces compatriotes.
C est ainsi que, venant au secours des voix qui s exprimaient dans les rues, la voix des armes sest faite entendre plus insistante à partir du 25 octobre 2002 par l intermédiaire du Général François BOZIZE, rentré en rébellion depuis novembre 2001 contre la régime dictatorial de Patassé.
Comme il le dira dans son appel depuis Paris : " cest pour contraindre le Président Patassé à dialoguer afin de sortir notre pays du chaos et de le remettre sur les rails ."
Ce nest quau bout du canon que Patassé acceptera d' initier le Dialogue National. Malheureusement pour lui le Conseil National de Transition a décidé de sa non participation à ses assises à cause des poursuites judiciaires dont il fait l objet. Toutefois il est libre de rentrer en Centrafrique conscient que la justice centrafricaine fera son travail.
Après avoir mis en place les institutions de la Transition, le Président de la République, le Général François BOZIZE a lancé officiellement le Dialogue National qui figure en bonne place dans le processus de la Transition consensuelle qu il dirige depuis le 15 Mars 2003.
Les délégués qui participent à ces assises auront deux rôles à jouer :
Celui de médecin et plus tard celui de patient .
Médecin parce que les délégués devront dabord diagnostiquer létat de santé de notre pays et chercher à comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là et ensuite recommander la thérapeutique nécessaire à appliquer pour son rétablissement.
Patient parce qu il nous appartiendra, nous Centrafricains, d appliquer les recommandations que nous aurons prises lors de ces assises du Dialogue National pour permettre la Renaissance de notre cher et beau pays.
Il serait dommage que toutes ces bonnes intentions finissent, comme les précédentes, au fond d un tiroir, couvertes de poussière et quon exhumera pour une énième rencontre.
Les trois cent cinquante (350) délégués sont répartis au sein de six commissions que sont :
I Commission Vérité et Réconciliation.
II Commission Politique et Diplomatie.
III Commission Défense et Sécurité.
IV Commission Economie et Finances.
V Commission Education social, Culture, Jeunesse et Sports.
VI Commission Organisation et Logistique.
En visitant le site du Dialogue National vous trouverez les informations concernant les Commissions, les travaux en plénières, des documents de travail, les discours, photos ainsi que les propositions et les recommandations.
Le site Internet du Dialogue National permettra non seulement de conserver tout l énorme travail qui aura été produit, lors de ses assises, par les délégués et les experts, mais aussi d être consulter à tout moment.
Les mises à jour du site se feront progressivement, en fonction de lobtention des documents officiels.
L avenir se construit aujourdhui en tenant compte du passé. Une fois de plus nous, centrafricains, avons donc rendez-vous avec notre histoire. Affrontons notre passé, notre histoire avec courage en toute responsabilité et avec un désintéressement total.
Les pays voisins, lAfrique toute entière et la communauté international nous observent. La réussite du Dialogue National Centrafricain peut servir dexemple en cas de réussite ou de leçons en cas d échec.
Notre vux à tous, centrafricaines et centrafricains, est que cette nouvelle concertation, sous notre arbre à palabre, à travers le Dialogue National, nous offre l occasion de nous réconcilier, de rester unis, d être revigorer pour travailler à la reconstruction de la maison Centrafrique.
C est maintenant le moment propice pour quensemble nous écrivons les nouvelles pages de l histoire de la République Centrafricaine.
Nous sommes convaincus que nos vux, nos convictions, nos efforts sincères et inlassables créeront les conditions nécessaires à l' avènement d' une nouvelle ère de Paix, de Justice de Démocratie et de Développement Economique et Social dans notre pays la République Centrafricaine.
Serge Simon BOZANGA