"Les différentes entités (associations, partis politiques, institutions, etc., ndlr) vont envoyer des délégués conformément au quota qui leur est réservé, munis de mandats", a affirmé à la radio nationale, le pasteur Josué Binoua, premier vice-président du bureau du Dialogue national.
"Tous les partis politiques officiellement reconnus, vont participer au Dialogue national", a ajouté M. Binoua.
Quelque 38O délégués doivent prendre part à ces assises de réconciliation pour tenter de mettre un terme aux crises militaires à répétition qui ont ébranlé ce pays depuis 1996.
Ce dialogue, prévue officiellement jusqu'au 20 septembre, pourrait en réalité s'étendre jusqu'à fin septembre voire début octobre, a-t-on indiqué de source centrafricaine bien informée.
Mardi, le président François Bozizé, parvenu au pouvoir lors d'un coup d'Etat le 15 mars dernier, avait inauguré officiellement le Dialogue national, en souhaitant qu'il fasse renaître la RCA "de ses cendres".
L'ancien président André Kolingba (1981-93), en exil en Ouganda, "a émis le voeu de participer aux travaux du Dialogue national", a-t-on appris de source proche son parti, le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC).
"Il souhaiterait être à Bangui avant la fin des travaux, à condition que sa sécurité soit garantie et ses problèmes de logement résolus", a indiqué mercredi à l'AFP un de ses proches, confirmant des propos tenus la veille par le ministre des Affaires étrangères, Karim Meckassoua.
Après son putsch manqué du 28 mai 2OO1, les maisons de M. Kolingba, avaient été détruites par les forces fidèles à l'ex-président Ange-Félix Patassé (1993-mars 2003).
Ce dernier, exilé au Togo, n'a pas été autorisé à participer au Dialogue national, mais un représentant de son parti, Stanislas Samuel Zoumbéti, ancien conseiller à la présidence et membre du parti, a finalement été désigné par le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), pour le représenter.
Depuis 1996, la RCA, Etat pauvre et enclavé d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants, a vécu au rythme incessant des mutineries militaires et des tentatives de coups d'Etat, qui l'ont plongé dans un état avancé de déliquescence économique et sociale.