DIALOGUE NATIONAL REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Unité - Dignité - Travail
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RAPPORT FINAL
COMMISSION II
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POLITIQUE ET DIPLOMATIE
SOMMAIRE
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INTRODUCTION............................................................................ |
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I - L'ETAT DE DROIT ET LA DEMOCRATIE ....................................... |
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A - CONSTITUTION...............................................................
Propositions spéciales.................................................................
- Quel type de régime politique pour la R.C.A...............................
- Des conditions.d'éligibilité.......................................................
- Les incompatibilités aux fonctions de Chef de l'Etat.....................
- De la durée du mandat présidentiel..........................................
- Sur le contre-seing des actes du Président de la République.........
- Des prérogatives du Premier Ministre.......................................
- De la motion de censure........................................................
- De la responsabilité pénale du Chef de l'Etat..............................
- Un Parlement.avec un pouvoir fort (étapes de la procédure de destitution)..........................................................................
- De la responsabilité pénale du Président de l'Assemblée Nationale
- De la mission de la Cour Constitutionnelle.................................
- De la Régionalisation et la Décentralisation................................
- De la Révision.....................................................................
- Du Haut Conseil de la Communication......................................
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B - LE CODE ELECTORAL.....................................................
Propositions à court terme............................................................
- Sur le découpage électoral.....................................................
- La CEMI.............................................................................
- Du dépouillement..................................................................
- Sur le vagabondage politique..................................................
- Sur le bulletin de vote............................................................
- La Campagne Electorale........................................................
- Le Bureau de vote................................................................
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C - LES PARTIS POLITIQUES................................................
Propositions à court terme.............................................................
- Sur l'existence des partis politiques..........................................
- Sur la loi relative aux partis politiques.......................................
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D - LE CALENDRIER ELECTORAL..........................................
Recommandation forte.................................................................... |
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E - DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES.................................
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II - LA JUSTICE ET LES DROITS DE L'HOMME........................
A - LES CADRES INSTITUTIONNELS......................................
- Les Juridictions..................................................................
- La ville de Bangui........................................................
- Au niveau des provinces...............................................
- Les organes de gestion de la carrière des Magistrats.....................
- L'organe de discipline et de contrôle..........................................
B - LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA JUSTICE.....................
Le Constat : Faiblesses identifiées..................................................
C - LA PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME.....................
- Les mécanismes juridictionnels................................................
- Les mécanismes non juridictionnels..........................................
D - LA GARANTIE DES DROITS FONDAMENTAUX..................
Constat : ......................................................................................
Solutions recommandées......................................................... |
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III - BONNE GOUVERNANCE..........................................................
1°) - Les problèmes liés à la mission et aux objectifs de
l'Administration........................................................................
2°) - Les problèmes liés au personnel de l'Administration.................
Constat .......................................................................................
Mesures préconisées.................................................................... |
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IV - DE LA LIBERTE DE LA PRESSE ET DU DEVELOPPEMENT DES
MEDIA...................................................................................
Faiblesses constatées ....................................................................
Mesures recommandées................................................................
- A court terme........................................................................
- A moyen terme......................................................................
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V - DIPLOMATIE..................................................................
Faiblesses constatées..................................................................
Recommandations.........................................................................
- A court terme........................................................................
- A moyen terme......................................................................
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RECOMMANDATIONS....................................................................
ANNEXES............................................................................
Liste des Délégués......................................................
Liste des Experts et Observateurs..................................
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INTRODUCTION
Le Décret du Président de la République, Chef de l'Etat n°03.219 du 26 août 2003, dans son article 7 a chargé la Commission Politique et Diplomatie de tracer les grandes orientations sur les questions suivantes :
- La Constitution
- Le Code Electoral
- Le calendrier électoral et les élections générales
- La Bonne Gouvernance
- La Justice
- Le Statut de l'opposition
- Les droits de l'homme
- La question de la liberté de la presse et le développement des média
- Les libertés fondamentales
Après l'adoption du Règlement Intérieur du Dialogue National par l'Assemblée Plénière en date du 16 septembre 2003, les membres de la Commission Politique et Diplomatie réunis le même jour ont mis en place le Bureau de ladite Commission, composée comme suit :
Président : Monsieur Zacharie NDOUBA
Vice-Président : Monsieur Joaquim DA SILVA NZENGUE
Rapporteur : Monsieur Bruno Hyacinthe GBIEGBA
Rapporteur Adjoint : Monsieur Joseph MALEMINDOU
La liste des membres, des personnes ressources et des Observateurs est en annexe.
Après un bref échange de vue les termes de référence ont été regroupés de la manière suivante :
I - l'ETAT DE DROIT ET LA DEMOCRATIE EN REPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE :
LA CONSTITUTION ;
LE CODE ELECTORAL ;
LES PARTIS POLITIQUES ;
LE CALENDRIER DES ELECTIONS GENERALES ;
RAPPEL SUR LES ORGANES DE TRANSITION.
II- LA JUSTICE, LES DROITS DE L'HOMME ET LES LIBERTES
FONDAMENTALES
III- LA BONNE GOUVERNANCE : L'AUTORITE DE L'ETAT ET L'IMPUNITE
IV - LA LIBERTE DE LA PRESSE ET LE DEVELOPPEMENT DES MEDIAS
V- LA DIPLOMATIE
METHODOLOIGIE
La méthode pour les travaux de la Commission a consisté de la façon suivante :
- Débats et analyses des Délégués
- Intervention des Experts
- Recommandations verbales ou écrites par les Délégués
- Rédaction du projet de rapport des travaux de la Commission
- Validation du projet de rapport des travaux en Commission
- Présentation du Rapport des travaux en session plénière
- Rédaction du Rapport Final (avec les amendements)
- Synthèse du Rapport Final.
I - L'ETAT DE DROIT ET LA DEMOCRATIE
LA CONSTITUTION
Après la modification de la Constitution de 1986 ayant restauré le multipartisme, une nouvelle Constitution a été adoptée après concertation le 14 janvier 1995, par une large majorité pour consolider la jeune Démocratie Centrafricaine.
Aujourd'hui, cette Constitution est suspendue par les Actes Constitutionnels numéros I et II du 15 mars 2003.
Selon la Commission, la Constitution du 14 janvier 1995 contient de nombreuses garanties pour le respect des droits fondamentaux :
- les libertés individuelles et collectives
- la redynamisation du Pouvoir législatif
- les réformes des Institutions judiciaires
La Commission a relevé que si les institutions avaient fonctionné selon les bases de la société, telles que fixées par la Constitution du 14 janvier 1995, le pays n'aurait pas sombré dans le chaos où il se trouve aujourd'hui.
C'est donc le non respect de cette loi fondamentale qui a été à l'origine de toutes les dérives.
En dépit de ses insuffisances, la Commission a estimé que la Constitution du 14 janvier 1995 est la moins mauvaise et l'a retenue comme base de ses réflexions pour la prochaine Constitution à venir.
Aussi, la Commission a-t-elle adopté comme principe d'inclure dans la Constitution certaines dispositions permettant d'éviter les abus du pouvoir exécutif en renforçant le mécanisme du contrôle Parlementaire. Elle a également décidé d'expurger de la Constitution les dispositions restrictives pouvant prêter à des exclusions sur des bases subjectives.
La Commission s'est également attachée à trouver une meilleure organisation des pouvoirs par un équilibre de pouvoirs entre le Président de la République et le Premier Ministre Chef de la Majorité Parlementaire. En tenant compte des difficultés politiques engendrées par la restriction des prérogatives du Premier Ministre à l'article 37 de la Constitution du 14 janvier 1995, la Commission a élargi les pouvoirs du Premier Ministre lui permettant de conduire la politique de la Nation.
Aussi, dans le cadre de la tenue du " Dialogue National ", la Commission a jugé utile de fixer des orientations en vue de la rédaction d'un nouveau Texte constitutionnel.
PROPOSITIONS SPECIALES
1°) - Quel type de régime Politique pour la République Centrafricaine ?
Un régime semi-présidentiel avec des organes suivants :
- Un Président : qui fixe les grandes orientations de la Nation.
- Un Premier Ministre : issu de la majorité Parlementaire et doté de pouvoirs réels pour conduire la politique de la Nation.
- Un parlement qui légifère et contrôle effectivement la gestion de l'action du Gouvernement.
2°) - Des conditions d'éligibilité
Ne peuvent être candidats à l'élection présidentielle que les hommes et les femmes centrafricains d'origine.
Ils doivent jouir de leurs droits civils et politiques être de bonne moralité et aptes à assumer avec lucidité, efficacité et responsabilité les fonctions de leurs charges.
3°) - Des incompatibilités aux fonctions de Chef de l'Etat
Le Président élu ne doit pas cumuler ses fonctions de Chef d'Etat avec un autre mandat politique ou d'autres fonctions et activités lucratives, sous peine de destitution.
4°) - De la durée du mandat présidentiel
La durée du mandat présidentiel est proposée à cinq (5 ans), renouvelable une seule fois.
5°) - Sur le contre-seing des actes du Président de la République
Les actes du Président de la République et les décisions adoptées en Conseil des Ministres sont contresignés par le Premier Ministre et par les Ministres chargés de leur exécution, exceptés ceux relevant du pouvoir régalien du Chef de l'Etat.
L'absence du contre seing entraîne la nullité de l'Acte.
6°) -Des prérogatives du Premier Ministre
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, est issu de la majorité à l'Assemblée. Il conduit la politique de la Nation. Toutefois si cette majorité venait à changer, il revient au Gouvernement sous l'autorité du Premier Ministre, Chef du Gouvernement de définir et de conduire la politique de la Nation.
7°) - De la Motion de Censure
Le vote sur la motion de censure est une décision extrêmement grave et délicate qui doit s'exprimer à BULLETIN SECRET. La procédure de vote à main levée ne permet pas toujours de juger de l'esprit d'indépendance de certains Députés et de leur responsabilité.
8°) - De la responsabilité pénale du Chef de l'Etat
a)- Sur le crime politique
En prêtant serment sur la Constitution, le Président de la République élu jure d'en être le garant. S'il viole cette Constitution, il commet le crime de trahison. Afin d'éviter des interprétations diverses, sont considérés comme crimes de trahison à titre indicatif :
- la violation du serment.
- toute action contraire aux intérêts supérieurs de la Nation.
- les homicides politiques.
- la cupidité et l'affairisme.
La traduction devant la Justice intervient après la procédure de destitution.
La démission du Président de la République met fin à la procédure de destitution et de traduction devant la Haute Cour de Justice.
b)- Sur les infractions du droit commun
Pour les infractions du droit commun, le Chef de l'Etat fait l'objet de poursuite devant les juridictions compétentes à la fin de son mandat.
9°) - Un Parlement avec un pouvoir fort
Le renforcement de l'efficacité du Parlement doit se traduire par la possibilité d'obtenir en cas de nécessité un quorum qui peut favoriser la recherche de solution devant une situation de crise. En cas de crime de trahison, il y'a deux étapes de la procédure de destitution.
- la majorité de 1/3 des Députés pour le vote sur la recevabilité de la décision de mise en accusation.
- la majorité de 2/3 des Députés pour le vote de la décision de traduction du Chef de l'Etat devant la justice.
10°) - De la responsabilité pénale du Président de l'Assemblée Nationale
Le Président de l'Assemblée Nationale peut désormais faire l'objet de procédure de destitution pour manquements aux devoirs de sa charge sur la demande motivée de 1/3 des Députés.
Sa destitution n'est prononcée que si le vote recueille 2/3 de Membres composant l'Assemblée Nationale.
11°) - De la mission de la Cour Constitutionnelle
Le maintien de la Cour Constitutionnelle en tant qu'institution permanente chargée de proclamer les résultats des élections est approuvée.
Elle est juge de la constitutionnalité des lois. Elle doit vider les contentieux électoraux et proclamer les résultats quarante cinq (45) jours avant l'investiture du Président élu.
La Cour Constitutionnelle est composée de neuf (09) Membres dont au moins trois (3) femmes. IIs doivent avoir au moins 15 ans d'expérience professionnelle et sont désignés comme suit :
- 2 Magistrats élus par leurs pairs
- 2 Avocats élus par leurs pairs
- 2 Professeurs de Droit élus par leurs pairs
- 3 Membres nommés :
- 2 par le Président de la République
- 1 par le Président de l'Assemblée Nationale.
Ils élisent en leur sein un Président et un Vice-Président.
Leur mandat est de sept (07) ans non renouvelable.
12°)- De La Régionalisation et la Décentralisation
La Régionalisation et la Décentralisation consistent en un partage de pouvoirs entre l' Etat et les Collectivités.
Un accent particulier sera mis sur la politique de la Décentralisation progressive afin de promouvoir la gestion des collectivités et la consolidation de la conscience nationale.
13°) - De la Révision
L'initiative de la Révision de la Constitution appartient au Président de la République après avis du Conseil des Ministres et à l'Assemblée Nationale sur la demande des 2/3 de ses membres.
Toute révision constitutionnelle se fait par voie référendaire ou parlementaire.
Sont exclus de la révision :
- La forme Républicaine et laïque de l'Etat
- L'intégrité du territoire
- Le nombre et la durée du mandat présidentiel
- Les conditions d'éligibilité
- Les incompatibilités aux fonctions de Chef de l'Etat
- Les Droits fondamentaux du citoyen (Intégrité physique).
14°) - Du Haut Conseil de la Communication
La liberté de la Presse est garantie par la Constitution.
Pour démocratiser véritablement la Presse, il faut la doter d'un organe indépendant ayant un pouvoir de régulation et de décision. Une disposition sera retenue dans la Constitution en ces termes : " l'Exercice de la liberté et l'égal accès pour tous aux médias d'Etat sont assurés par une Institution indépendante de tout pouvoir politique, de tout parti politique, association ou groupe de pression de quelque nature que ce soit, dénommée le Haut Conseil de la Communication, doté de pouvoir de régulation et de décision "
Le Haut Conseil de la Communication est composé de neuf (9) membres dont trois (03) femmes au moins ayant dix (10) années d'expérience professionnelle.
Ils sont désignés comme suit :
- 2 par le Président de la République, parmi les professionnels des médias.
- 1 par le Président de l'Assemblée Nationale, parmi les professionnels des médias,
- 4 professionnels élus par leurs pairs,
- 1 Juriste élu par ses pairs,
- 1 Ingénieur des télécommunications élu par ses pairs.
Le Président, le Vice-Président et le Secrétaire Général du Haut Conseil de la Communication sont élus par les membres désignés du Haut Conseil de la Communication.
Leur Mandat est de sept (07) ans non renouvelable.
- LE CODE ELECTORAL
Propositions à court terme :
Le Code Electoral fixé par la loi n°98.004 du 27 mars 1998 modifiée par la loi 99.015 du 1er juillet 1999 comporte des dispositions incohérentes. La révision de ces dispositions s'impose.
- Sur le découpage électoral
Déterminer les circonscriptions électorales sur la base de deux (02) critères :
- 1) critère démographique
- 2) critère d'isolement géographique
Retenir par conséquent :
- un Député par Sous-Préfecture
- Un ou Deux Députés par Chef-Lieux de Préfecture sur la base de tranche de 40.000 habitants.
Pour la ville de Bangui, le critère est exclusivement la densité de la population (un Député par tranches de 50.000 habitants.
2. La CEMI
- Maintenir la CEMI sur la base d'une alliance avec l'Administration Publique
- Renforcer ses capacités pour lui donner la possibilité de rendre publics au fur et à mesure les résultats partiels.
- Garantir l'indépendance de la CEMI par l'élection de son Président par ses membres.
3. Du dépouillement
Les procès verbaux de dépouillement seront établis avec des souches en six (06) exemplaires en tenant compte de la répartition suivante :
- 01 exemplaire à la Cour Constitutionnelle
- 01 exemplaire au Ministère de l'Intérieur
- 01 exemplaire à la CEMI
- 01 exemplaire au Centre de Dépouillement
- 02 exemplaires à remettre aux deux candidats arrivés en tête.
4. Sur le vagabondage politique
Tout candidat titulaire élu Député sous la bannière d'un parti politique qui quitte son parti est considéré comme démissionnaire. Il doit être remplacé par son suppléant.
Cette préoccupation doit être prise en compte dans la Constitution par rapport au caractère du mandat de Député.
Pour l'investiture de leur candidat, les partis politiques doivent tenir compte des critères suivants :
- la moralité du candidat ;
- la qualité du candidat ;
- la conviction politique et le degré de militantisme du candidat.
5. Sur le bulletin de vote
Le vote pour les élections présidentielles et législatives se déroulent à bulletin unique.
Le bulletin unique doit comporter le nom, la photo en couleur, le logo ou le signe distinctif du candidat.
Les dimensions du bulletin uniques seront fixées par le soin de l'organisation de ces élections .
Les élections municipales se feront par le scrutin sur liste. Si les résultats ne dégagent pas la majorité, la répartition des sièges se fera sur la liste proportionnelle.
6. La Campagne Electorale
Il sera organisé un débat radio-télévisé entre les deux candidats arrivés au deuxième tour du scrutin présidentiel.
L'Etat doit désormais payer en partie et à égalité la campagne des deux candidats arrivés au second tour des élections présidentielles.
7. Le Bureau de vote
Pour éviter d'influencer les électeurs, les éléments de force de l'ordre doivent se tenir discrètement éloignés à une distance raisonnable du bureau de vote.
- LES PARTIS POLTIQUES
Propositions à court terme
a)- sur l'existence des partis politiques
- L'existence d'un parti politique doit désormais être justifiée par une assise nationale et une effective représentativité.
- Les critères applicables sont :
- Etre agréé par le Ministère de l'Intérieur et de l'Administration du territoire.
- Recueillir deux cents (200) signatures d'adhésion dans chacune des neuf (09) des seize (16) Préfectures.
- Avoir au moins 5% de suffrage sur les deux (02) élections : législatives et municipales sous peine de dissolution.
b)- sur la loi relative aux partis politiques
Certaines dispositions très répressives de la loi organique existante sur les partis politiques (Loi n° 92.014 du 28 Août 1992), doivent être corrigées afin de garantir l'exercice démocratique des activités des partis politiques.
- LE CALENDRIER ELECTORAL
Recommandation forte
- La période idéale pour le déroulement des élections est la saison sèche
- La démocratie doit se faire à la base (élections municipales d'abord, législatives et présidentielles ensuite).
- Le calendrier électoral est proposé comme suit :
1°) -Révision du code électoral : novembre 2003 - Janvier 2004 ;
2°) - Recensement électoral : décembre 2003 - Avril2004 ;
3°) - Rédaction de la Constitution à partir de Novembre 2003 ;
4°)- Campagne d' Information et d'Education Civique des électeurs : avril 2004-
septembre 2004 ;
5°) - Campagne et référendum pour la constitution à partir de septembre 2004 ;
6°) - Elections Générales : novembre 2004-avril 2005 :
- Municipales
- Législatives
- Présidentielles
- DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES
En exécution de ce calendrier électoral, il doit être prévu des dispositions transitoires pour résoudre les questions de la proclamation des résultats des élections, de l'examen des contentieux électoraux et de l'investiture du Président élu.
Il est suggéré au Gouvernement de confier à la Cour de Cassation et au Conseil d'Etat une réflexion sur la question.
En ce qui concerne les temps d'antenne devant être répartis entre les candidats, le Ministère de la Communication et les partis politiques devront mettre en place un Organe à cet effet.
II - LA JUSTICE ET LES DROITS DE L'HOMME
La Justice constitue un pouvoir indépendant. Ce pouvoir judiciaire est maintenu par l'Acte Constitutionnel n°2 du 15 mars 2003 en son article 8.
La Justice est rendue au nom du peuple centrafricain conformément à l'Acte Constitutionnel susvisé et par la loi n° 95.010 du 22 décembre 1995 portant Organisation Judiciaire.
A - LES CADRES INSTITUTIONNELS
1 - Les juridictions
- 1 Cour de Cassation
- 1 Cour de Compte
- 1 Conseil d'Etat
- 1 Cour d'Appel de Bangui
- 1 Cour d'Appel de Bambari
- 1 Cour d'Appel de Bouar
- dans la ville de Bangui
- 1 Tribunal Militaire
- 1 Tribunal de Travail
- 1 Tribunal de Commerce
- 1 Tribunal Administratif
- 1 Tribunal pour Enfants
- 23 Tribunaux de Grande Instance (TGI) répartis au niveau des provinces.
La Cour Constitutionnelle est chargée de veiller au fonctionnement régulier des pouvoirs pour éviter l'arbitraire et les abus.
La Haute Cour de Justice, juridiction d'exception, doit juger les hauts responsables politiques pour des actes commis dans l'exercice de leurs fonctions susceptibles de constituer le crime de trahison
Ces deux juridictions ont été dissoutes par les Ordonnances n°03.001 et 03.002 du 23 avril 2003.
2 - Les organes de gestion de la carrière des Magistrats
- Le Conseil Supérieur de la Magistrature est chargé de gérer la carrière des Magistrats de l'ordre judiciaire, de leur nomination dans les diverses fonctions judiciaires, de se prononcer sur les questions de leurs détachements, de la mise à la retraite et de leur nomination à des distinctions honorifiques.
- La Commission Consultative veille sur la carrière des Magistrats de l'ordre administratif ;
- La conférence des Président et Procureur Général veille sur la carrière des Juges à la Cour des Comptes.
3 - L'organe de discipline et de contrôle
L'inspection générale des Services Judiciaires a une compétence sur l'ensemble de tous les Services à l'exception des juridictions supérieures (Cour de Cassation, Conseil d'Etat, Cour des Comptes). Elle dispose d'un pouvoir général d'investigations et de contrôle.
Depuis la Réforme Constitutionnelle de 1995, la République Centrafricaine dispose de tous les instruments juridiques de protection. Cependant, la Justice manque de moyens.
B - LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA JUSTICE
Les Magistrats :
Au nombre de 140 en activité dans toutes les juridictions confondues (ordre administratif et ordre judiciaire) et à la chancellerie (Ministère de la Justice)
Greffiers :
Secrétaires des parquets et personnels administratifs, tous relevant du statut général de la fonction publique.
Les Officiers et Agents de Police Judiciaire :
Ce sont des Auxiliaires de Justice appartenant à la Police ou à la gendarmerie ou aux autres administrations publiques déterminées par le domaine de leur profession.
Les Avocats :
Ils sont Constitués en Barreau de Centrafrique. Ils sont au nombre de 60.
Les Notaires :
Il y a six (06) Notaires et six (06) Etudes Notariales ; ils constituent la chambre des Notaires.
Les Agents d'Exécution :
Au nombre de cinq (05) ils sont appelés à être remplacés par les Huissiers de Justice dont le statut professionnel a été déjà réglementé par la loi n°03.001 publiée le 13 janvier 2003.
- Les Experts Judiciaires :
Il s'agit des professionnels dans divers domaines, qui peuvent être appelés par le Juge pour lui donner des indications sur un domaine qui ne relève pas du droit.
Ces Experts sont inscrits sur une liste dressée par la Cour d'Appel et sont placés sous le contrôle du Parquet général
- Les Administrateurs Judiciaires et les Syndics :
Ils sont chargés des procédures de liquidation.
LE CONSTAT
1- La justice est jugée corrompue et inefficace :
Faiblesses identifiées :
- mauvaise qualité de service rendu aux justiciables,
- manque d'objectivité dans certaines décisions,
- collusion entre certains Magistrats et certains Avocats,
- décisions iniques, tout à fait contraires aux droits,
- manque d'indépendance du Magistrat, par une allégeance au pouvoir exécutif,
- trafics d'influence de l'exécutif,
- tribalisation de la Justice,
- lenteur judiciaire,
- mauvais fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature,
- absence d'évaluation des Officiers de Police Judiciaire (OPJ) par les responsables du ministère Public,
- faiblesse du contrôle hiérarchique et de l'action disciplinaire,
- insuffisance de moyens humains et matériels,
- Manques d'infrastructures adéquates
2 - La protection des droits fondamentaux
- Le rôle de la Justice dans un pays, c'est de réguler les conflits sociaux. La Justice constitue un facteur de paix sociale. Elle doit assurer une sécurité juridique de manière à attirer les investissements. C'est donc à la Justice, qu'il revient le pouvoir de sanctionner les violations des droits de chacun.
- La protection et la garantie des droits fondamentaux se réalisent sur le plan national au moyen des mécanismes juridictionnels et des mécanismes non juridictionnels.
- Pays membre des Nations-Unies, la République Centrafricaine a ratifié un certain nombre d'instruments internationaux de protection des droits fondamentaux, mais beaucoup de textes internationaux relatifs à la protection des droits de l'homme ne sont pas encore ratifiés par la République Centrafricaine.
Solutions préconisées
A Court terme
- Convoquer la tenue des Etats Généraux de la Justice afin de faire un bilan de l'action de la Justice.
- Mettre les moyens suffisants à la disposition de la Justice pour améliorer les conditions du travail des Magistrats et du personnel judiciaire.
- Reprendre les travaux de construction de l'annexe du Tribunal de Grande Instance de Bangui.
- Doter les juridictions de provinces et les unités de Police Judiciaire, de véhicules afin de favoriser la mobilité des OPJ.
- Intégrer les dernières promotions de Greffiers sortis de l'ENAM.
- Renforcer matériellement les capacités de l'Inspection Générale des Services Judiciaires.
A moyen terme
- Construire un Palais de Justice à Bangui et édifier une Maison d'Arrêt pour les détenus femmes et les Centres de rééducation des délinquants mineurs.
- Appuyer financièrement les travaux de construction des Tribunaux déjà entamés par la population locale à Nola, Carnot, Batangafo et Alindao.
- Eriger les Tribunaux d'Instance de : Damara, Boali, Yaloké, Mongoumba, Bouca Gamboula, Baoro, Kabo, Grimari, Kouango, Ippy, Ouadda, Kembé, Ouango-Bangassou et Bakouma en Tribunaux de Grande Instance de 3ème classe.
C - LA PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME
Elle est réalisée par :
- Les mécanismes juridictionnels
- Double degré de juridiction : possibilité de faire appel lorsque l'on est pas satisfait d'une première décision (loi 95.010 du 22 décembre 1995 relatif à l'organisation judiciaire),
- la Cour de Cassation a pour rôle de vérifier le respect par les autres juridictions de la règle du droit (loi organique n° 95.011 du 23 décembre 1995),
- Le Conseil d'Etat est la juridiction d'appel et de cassation en matière administrative (loi organique n° 96.012 du 23 janvier 1996),
- Les Tribunaux Administratifs sont chargés de juger au 1er degré les différends entre l'Administration et les administrés (loi organique n° 96. 06 du 13 janvier 1996 portant organisation et fonctionnement des Tribunaux Administratifs).
- - Les mécanismes non juridictionnels
Depuis le retour du multipartisme, une presse privée indépendante s'est développée, des institutions et des ONG chargées de la défense des droits de l'homme se sont constituées :
- La Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme.
- La Commission Nationale des Droits de l'Homme.
- L'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture
- L'Observatoire Centrafricain des Droits de l'Homme.
- L'Association des Femmes Juristes de Centrafrique.
- Union des Journalistes Centrafricains.
- La Commission Nationale des Suivis de la Convention des Nations-Unies relatives aux Droits de l'Enfant.
- Commission Episcopale Justice et Paix.
- Comité national de Lutte contre les Pratiques Néfastes à l'Egard de la Femme et de la Jeune Fille.
- Le Mouvement de Défense des Droits de l'Homme etc...
D - LA GARANTIE DES DROITS FONDAMENTAUX
L'article 12 de l'Acte Constitutionnel n°2 du 15 mars 2003 énonce que " le pouvoir judiciaire, gardien des libertés et de la propriété, est tenu d'assurer le respect des principes consacrés comme bases fondamentales de la société".
La République Centrafricaine a souscrit des Accords et des Traités contenant les instruments de protection des Droits fondamentaux.
Mais il existe encore des textes internationaux relatifs aux Droits de l'Homme non encore ratifiés par la République Centrafricaine.
Constat :
- Détentions arbitraires et tortures sont des pratiques courantes,
- Menaces et intimidations des responsables des O N G chargées de la défense des droits de l'homme par les pouvoirs publics,
- Perpétration des exécutions extra-judiciaires,
- Braquages au domicile des particuliers,
- Destruction des propriétés privées,
- Exactions par les agents de la Police et de la Gendarmerie.
Solutions recommandées
- Engager effectivement des poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs avérés de violation de droits de l'homme.
- Assurer la protection des militants et des organisations de défense des droits de l'homme par des mesures spécifiques.
- Corriger les insuffisances par la ratification des textes internationaux utiles et indispensables. A titre indicatif, la liste des textes non ratifiés :
- Protocole à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples portant création de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples du 09 juin 1998 à Ouagadougou.
- Déclaration relative à l'article 41 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (communications inter-étatiques), entrée en vigueur le 28 mars 1979.
- Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, visant à abolir la peine de mort du 15 décembre 1989.
- Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 09 décembre 1948.
- Convention sur l'imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité du 26 novembre 1968.
- Déclaration relative à l'article 21 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradant, entrée en vigueur le 26 juin 1987.
- Déclaration relative à l'article 22 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, entrée en vigueur le 26 juin 1987.
- Convention sur le consentement au mariage, l'âge minimum du mariage et l'enregistrement des mariages du 10 décembre 1962.
- Convention de l'O.I.T. (n°102) concernant la norme minimum de sécurité sociale du 28 juin 1952.
- Convention relative au Statut des apatrides du 28 septembre 1954.
- Convention sur la réduction des cas d'apatrides du 30 août 1961.
- Convention Internationale sur la Protection des Droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990, entrée en vigueur le 01 juillet 2003.
- Convention de l'O.I.T. (n°97) concernant les travailleurs migrants du 01 juillet 1949.
- Convention de l'O.I.T. (n°143) sur les migrations dans des conditions abusives et la promotion de l'égalité de chances et de traitement des travailleurs migrants du 24 juin 1975.
- Convention de l'O.I.T. (n°169) concernant les peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants du 27 juin 1989.
- Convention de l'O.I.T. (n°122) concernant la politique de l'emploi du 09 juillet 1964.
- Convention de l'O.I.T. (n°135) concernant la protection des représentants des travailleurs dans l'entreprise et les facilités à leur accorder du 23 juin 1973.
- Convention de l'O.I.T. (n°141) concernant les organisations de travailleurs ruraux et leur rôle dans le développement économique et social du 23 juin 1975.
- Convention de l'O.I.T. (n°151) concernant la protection du Droit d'organisation et les procédures de détermination des conditions d'emploi dans la fonction publique du 27 juin 1978.
- Convention sur la nationalité de la femme mariée du 20 février 1957.
- Protocole facultatif à la Convention relative aux Droits de l'enfant concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants du 20 mai 2000.
- Protocole facultatif à la Convention relative aux Droits de l'enfant concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés du 25 mai 2000.
- Déclaration relative à l'article 90 du Protocole I du 08 juin 1977, entrée en vigueur le 20 novembre 1990.
- Déclaration relative à l'article 14 de la Convention Internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, entrée en vigueur le 03 décembre 1982.
- Convention Internationale contre l'apartheid dans les sports du 10 décembre 1985.
- Protocole facultatif se rapportant à la Convention sur l'élimination de toutes les discriminations à l'égard des femmes du 06 octobre 1999.
- Protocole instituant une Commission de conciliation et de bons offices chargée de rechercher la solution des différends qui naîtraient entre Etat parties à la Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement du 10 décembre 1952.
- Convention relative au Droit International de rectification du 31 mars 1953.
- La Convention de Florence relative à l'importation des objets et documents d'ordre culturel et communicationnel.
III - LA BONNE GOUVERNANCE
La Gouvernance, c'est l'exercice de l'autorité économique, politique et administrative, c'est-à-dire la gestion des affaires d'un pays à tous les niveaux. Elle englobe les mécanismes, les processus et les instructions par le biais desquels, les citoyens et les groupes expriment leurs intérêts, exercent leurs droits juridiques, assurent leurs obligations et auxquels ils s'adressent en vue de régler leurs différends.
La bonne gouvernance se caractérise notamment par :
- la participation : tous les hommes et toutes les femmes doivent se prononcer sur la prise de décisions directement ou indirectement par l'intermédiaire des institutions légitimes qui représentent leurs intérêts.
- La transparence : elle est fondée sur la libre circulation de l'information qui permet d'effectuer des changements, de contribuer à orienter les efforts dans la direction souhaitée.
- La responsabilité : les décideurs au niveau du gouvernement, des organisations de la société civile doivent rendre des comptes au public.
- L'efficacité et l'efficience : les processus et les instructions donnent des résultats en fonction des besoins, tout en utilisant au mieux les ressources.
- La gestion saine de la chose publique
- L'équité : la Justice doit prendre en compte l'égalité de chance à tous et l'aspect social de ses décisions.
- La primauté du droit : les cadres juridiques devraient être équitables et les textes juridiques (la loi) doivent être appliqués de façon impartiale, en particulier les lois relatives aux droits de l'homme.
Toutes ces vertus ne semblent pas caractériser l'Administration centrafricaine.
1°) Les problèmes liés à la mission et aux objectifs de l'Administration
L'Administration centrafricaine est devenue aujourd'hui inadaptée et anachronique. Elle ne répond plus aux exigences d'un Etat moderne et d'une société nouvelle. Il ne s'agit pas seulement de veiller à l'unité et à l'intégration nationale, de garantir la stabilité du régime mais aussi de promouvoir l'amélioration des conditions de vie des centrafricains à savoir : accès à la santé, à l'éducation, la construction des routes etc.
- - Des objectifs mal définis
Une analyse sommaire de l'administration centrafricaine montre que ses objectifs sont mal définis.
Cette affirmation peut être illustrée par le chevauchement des attributions de certains Ministères au sein du Gouvernement actuel : tel est le cas du Ministère de l'Intérieur avec la Commission nationale des droits de l'homme ; le Ministère de la Justice de la Bonne Gouvernance et des droits de l'homme avec le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme qui est rattaché à la Primature.
Les problèmes relatifs à la mission et aux objectifs de l'Administration centrafricaine se traduisent essentiellement par :
- une mauvaise gestion
- une mauvaise définition des tâches
- une absence de critères objectifs d'évaluation des tâches
- une absence de coordination et de suivi des décisions (l'Administration apparaît comme un carcan coupé des administrés).
- - La politisation, la syndicalisation et la tribalisation de l'Administration
l'Administration est fortement politisée et syndicalisée. La politisation et la syndicalisation de l'Administration sont un obstacle à son efficacité et à sa neutralité.
Elles ne sont pas de nature à favoriser la bonne gestion des affaires de l'Etat. Elles créent au contraire une grande confusion entre les postes politiques et les postes techniques.
Pour la nomination des Cadres de l'Administration, des Sociétés d'Etat ou des nominations à de divers postes de responsabilité et dans les missions diplomatiques, il faut se fonder sur des critères de compétence d'efficacité et éviter la monopolisation de l'Administration par un groupe ethnique ou régional.
- - L'insuffisance des moyens matériels
L'Administration centrafricaine manque totalement de moyens. De ce fait, elle ne peut remplir sa mission.
Certains hauts Cadres de l'Administration considèrent les biens de l'Etat, tels que voitures, maisons, logements administratifs comme leurs propriétés privées. Le manque d'éthique dans la gestion de la chose publique est la cause du gaspillage et du détournement des ressources matérielles et des dons mis à la disposition de la République Centrafricaine dans le cadre de la coopération. Par exemple, les véhicules des Projets sont reformés et achetés à vils prix.
2°) - les Problèmes liés au personnel de l'Administration
C'est le personnel de l'Administration qui joue un rôle déterminant pour un meilleur rendement, or ce personnel n'est pas utilisé de manière rationnelle.
On constate dans l'Administration centrafricaine un laxisme chronique, une corruption à tous les niveaux des Services, un manque de contrôle par les Supérieurs hiérarchiques. Le non-respect des horaires de travail se traduit par un faible rendement.
Constat :
- Objectifs mal définis ;
- Chevauchement des attributions de certains Ministères ;
- Politisation, syndicalisation et tribalisation de l'Administration ;
- Confusion entre les postes politiques et les postes techniques ;
- Insuffisance des moyens matériels ;
- Mauvaise gestion ;
- Laxisme chronique ;
- Corruption à tous les niveaux des Services ;
- Manque de contrôle par les Supérieurs hiérarchiques ;
- Non respect des horaires de travail ;
- Démotivation des Agents de l'Etat ;
- Faiblesse de rendement ;
- Lenteur abusive dans le traitement des dossiers ;
- Forte mobilité dans les postes de responsabilité ;
- Manque d'éthique dans la gestion de la chose publique.
Mesures préconisées :
- Procéder à un état des lieux dans l'ensemble de l'Administration Publique ;
- Reprendre les lettres de mission dans tous les Ministères ;
- Nommer dans les fonctions, sur la base de compétence, de l' expérience, de l'intégrité, de bonne moralité ;
- Combattre la culture de l'impunité ;
- Sanctionner effectivement des fautes relevées ;
- Effectuer des contrôles physiques inopinés dans les Services et sanctionner les absences non motivées constatées ;
- Payer régulièrement les salaires ;
- Assurer une gestion saine de la chose publique.
IV - DE LA LIBERTE DE LA PRESSE ET DU DEVELOPPEMENT DES
MEDIAS
La Presse joue un rôle déterminant dans une démocratie de développement.
La Communication demeure l'un des secteurs de la vie nationale qui connaît une évolution très difficile.
Sur le plan institutionnel, le Gouvernement a fait adopter, le 14 janvier 2003 deux (02) loi n° 03.03 portant création, organisation et fonctionnement du Haut Conseil de la Communication et la loi n°03.02 relative à la liberté de la communication, pour mieux organiser l'espace communicationnel en République Centrafricaine.
La loi relative à la liberté de la communication comporte des dispositions très répressives réduisant totalement la liberté professionnelle du communicateur.
Dans le cadre du Programme National de Communication pour le Développement Cadre, un document-cadre de politique de communication pour le développement initié par les Autorités centrafricaines avec l'appui de la FAO a été validé par le Gouvernement.
C'est un vaste programme qui suscite l'intérêt des partenaires pour apporter leur appui à la promotion des médias publics. La mise en œuvre de ce projet ne dépend que de la volonté du Gouvernement.
Faiblesses constatées :
- Réduction excessive de la liberté professionnelle du Communicateur ;
- Main-mise de l'exécutif sur l'Organe de contrôle du Haut Conseil de la Communication ;
- Mauvaise qualité des prestations des Journalistes ;
- Abandon de la formation des Cadres de la Communication ;
- Absence de Statut pour les professionnels des médias ;
- Manque cruel des moyens matériels humains et financiers ;
- Monopolisation des médias d'Etat ;
- Absence d'une agence de presse nationale digne de ce nom ;
- Mauvaise couverture radiophonique du territoire national.
Mesures recommandées :
A court terme
- Renforcer le secteur communicationnel par des moyens humains et matériels ;
- Démocratiser l'accès aux médias d'Etat ;
- Réviser les textes de lois sur la liberté de la Presse et sur le Haut Conseil de la Communication ;
- Dépénaliser le délit de la Presse.
A moyen terme
- Relancer le programme national de communication pour le développement (PNDC)
- Promouvoir la formation des Cadres Journalistes ;
- Envisager le financement de la Presse Privée et Indépendante par l'Etat ;
- Réviser le Statut des professionnels des médias pour une amélioration de leur vie et de leur condition de travail.
V - LA DIPLOMATIE
Notre pays, la République Centrafricaine vit des périodes les plus cruciales et les plus stimulantes de son histoire. Il se trouve aujourd'hui à un tournant : une ère vient de s'achever et un nouveau départ s'avère désormais possible et nécessaire. Un climat de renouveau s'installe, favorable à l'enracinement de la rigueur dans la gestion des affaires de l'Etat, permettant d'engager bon nombre de réformes et ouvrant de nouvelles perspectives.
La réalisation d'actions essentielles et urgentes pouvant permettre de relever les défis majeurs de ce millénaires revêt une importance fondamentale. Mais en tout état de cause, il conviendrait de relever qu'une réforme si bien élaborée, soit-elle n'est jamais parfaite, il arrive un moment où il faut s'accommoder de l'existence plutôt que de compromettre l'acclimatation de l'institution.
Le Ministère des Affaires Etrangères a fait l'objet de nombreuses réformes. Des réflexions ont été faites par divers acteurs préoccupés par la mise en œuvre de la politique extérieure de notre pays. Cependant, il faut bien prendre conscience de ce que si hier la tâche n'avait pas été simple pour ceux ayant en charge sa mise en œuvre, compte tenu de diverses contraintes, il en sera de même aujourd'hui.
- Mise en œuvre d'une politique diplomatique de développement
L'articulation de cette nouvelle stratégie doit être orientée vers la recherche d'investissements pour soutenir le programme de reconstruction et de relance économique nationale par :
- L'organisation des Foras et Conférence de promotion économique auprès des milieux d'affaires européens, américains, asiatiques, arabes etc..
- La négociation d'Accord de promotion et de protection des investissements avec les grandes puissances ainsi qu'avec les pays émergeants afin de permettre d'attirer les capitaux dans notre pays et faciliter la réalisation des projets de partenariats.
- Certains pays (cas des pays d'Amérique du Nord) privilégiant dorénavant dans la ligne de leur politique de coopération les investissements privés. Il conviendrait de développer une stratégie de promotion des missions commerciales et un programme d'échange d'opérateurs économiques dans divers secteurs de notre économie : Mines, Energie, Transport, Santé, Service, Formation professionnelle, etc...
- La mise en place de dispositifs de promotion économique de la République Centrafricaine à l'étranger à travers la création de bureau et sections économiques dans les pays, villes où n'existent pas de missions diplomatiques consulaires ou de représentations permanentes.
- Tout en se confondant à sa doctrine pacifiste et de non immixtion dans les affaires intérieures des autres Etats ; notre pays en dépit de la conjoncture économique favorable, prendre une part active à la dynamique humaine et du mouvement de solidarité internationale, tant sur le théâtre africain que partout ailleurs par la préparation d'une troupe d'élite de notre armée nationale destinée à des missions de paix dans le cadre de l' ONU et l'Union Africaine (U.A.) que de la CEMAC.
- Pays à vocation agropastorale, notre pays doit prendre une part active dans l'animation de la coopération sous-régionale, régionale et internationale en matière agricole ou sur les produits de base.
- Initier des actions dans le cadre de la gestion des Accords et Instruments de régulation des marchés des matières premières agricoles (tels, les marchés du café, du coton, etc..).
- La mise en œuvre d'une stratégie de coopération culturelle et artistique indispensable au rayonnement de la République Centrafricaine, en Afrique et dans le monde.
- Des missions Diplomatiques, Consulaires et Représentations Permanentes
Depuis plus de sept (07) ans, la République Centrafricaine n'est connue sur le plan international que par des crises politico-militaires. En revanche, au plan diplomatique, elle est complètement absente. Cette absence d'une diplomatie offensive ne lui permet pas d'entretenir les relations avec certains pays susceptibles de l'appuyer dans ses projets de développement.
De ce fait, elle se trouve isolée et inscrite sur la liste des pays peu crédibles.
Ces principes qui fondent et déterminent la politique extérieure de notre pays n'ont pas toujours été soutenus avec la même ferveur et la même intensité par les différents régimes qui se sont succédés
Faiblesses constatées
- Manque de crédibilité à l'extérieur ;
- Absence de diplomatie offensive et pragmatique ;
- Absence de coopération agissante ;
- Sous-représentation des centrafricains dans les Organisations Internationales ;
- Non paiement des contributions ;
- Non paiement des crédits de fonctionnement sur toutes les formes ;
- Manque de suivi des centrafricains à l'étranger ;
- Pratique d'une diplomatie hasardeuse
Recommandations
A court terme :
- Renforcer les relations de bon voisinage avec tous les pays de la Sous-région sur la base du respect réciproque de l'intégrité souveraine des Etats ;
- Réviser et adapter la carte diplomatique ;
- Nommer dans les fonctions des diplomates exclusivement sur la base des critères de compétence, d'intégrité, d'expérience, de bonne moralité ;
- Apurer les arriérés des différentes contributions des Organisations Internationales ;
- Animer une coopération Sous-régionale, Continentale en matière agricole.
A moyen terme :
- Promouvoir le développement d'une coopération agissante des investissements privés ;
- Allouer des moyens suffisants à la diplomatie ;
- Mettre en œuvre la stratégie de coopération culturelle, artistique indispensable ;
- Améliorer les conditions de vie des diplomates et de leur famille.
RECOMMANDATION RELATIVE A LA
RESIDENCE OFFICIELLE DES HAUTES AUTORITES CENTRAFRICAINES
**************
- Considérant que le Président de la République Chef de l'Etat incarne et symbolise l'unité de la Nation ;
- Considérant la dimension exceptionnelle des fonctions qu'exercent le Président de la République Chef de l'Etat, le Président de l'Assemblée Nationale et le Premier Ministre Chef du Gouvernement d'une part, et les contraintes de toutes natures qui en découlent d'autre part.
RECOMMANDE
********
Leur installation dans les Résidences officielles en dehors des quartiers populaires.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE A
LA DECENTRALISATION ET A LA REGIONALISATION
**************
- Considérant que la décentralisation est une méthode d'organisation de l'Etat qui consiste à faire gérer par des organes élus, les affaires propres d'une collectivité territoriale ;
- Considérant l'importance des textes de base de la décentralisation ;
- Considérant l'importance du corps Préfectoral pour la réussite de la politique de décentralisation et de régionalisation ;
- Considérant le manque de ressources auquel le Haut Commissariat Chargé de la politique de décentralisation et de régionalisation est confronté ;
- Considérant la nécessité pour les citoyens de contribuer au développement local.
RECOMMANDE
********
Le renforcement du statut de la décentralisation dans la nouvelle Constitution ;
La signature des textes de base de la décentralisation dans un meilleur délai ;
L'institution du Corps Préfectoral, car il n'y a pas de bonne décentralisation sans un bon corps Préfectoral ;
La restauration de l'impôt de capitation sous la nouvelle appellation : " Contribution au développement local "
La mise à la disposition du Haut Commissariat Chargé de la Décentralisation et de la Régionalisation des moyens de travail conséquents.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE
A LA CAMPAGNE ELECTORALE
***********
Considérant les abus dans l'utilisation des moyens de l'Etat pour les Campagnes électorales ;
Considérant les moyens démesurés mis en œuvre par certains candidats lors des Campagnes Electorales et qui servent parfois à acheter les consciences des électeurs ;
Considérant les risques inhérents aux campagnes électorales et la nécessité d'assurer la protection des candidats.
RECOMMANDE
*************
L'interdiction formelle aux candidats à tous les scrutins nationaux de battre campagne avec les moyens de l'Etat ;
La déclaration publique des budgets des campagnes et leur certification par l'organe chargé d'organiser les élections ;
La protection des candidats aux scrutins présidentiels doit être assurée par des éléments de sécurité pris en charge par l'Etat.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE
AU FICHER ELECTORAL
**************
Considérant que depuis 1992 les fichiers électoraux stockés à l'Office National d'Informatique (ONI) n'ont jamais aidé à l'organisation transparente et fiable des consultations électorales et référendaires ;
Considérant que l'informatisation de proximité des fichiers électoraux dans les Préfectures est gage de fiabilité et de transparence de toute consultation électorale.
RECOMMANDE
********
L'abandon pur et simple des données stockées dans les fichiers de l'Office National d'Informatique (ONI) et la création d'un nouveau fichier ;
La dotation de chaque Préfecture d'une unité informatique et des moyens matériels nécessaires pour collecter les résultats des recensements à la base.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE AUX MANIFESTATIONS PUBLIQUES DES PARTIS POLITIQUES
**************
Considérant l'importance et le rôle des partis politiques, dans la Société, leur mission de conquérir et d'exercer le pouvoir politique ;
Considérant la nécessité de renforcer la démocratie à la base par un bon encrage au sein de la population en assurant l'information et l'éducation civique de manière permanente par tous les moyens légaux ;
Considérant le rôle constructif de l'opposition dans la promotion de la démocratie.
RECOMMANDE
***********
La permanence de l'information et l'éducation civique de population par les partis politiques ;
La liberté pour les partis politiques de tenir les manifestations publiques au moyen des réunions publiques, conférences-débats, conférence de presse et affiches permettant la diffusion des messages des formations politiques dans le strict respect des lois et règlements ;
L'adoption du statut de l'opposition dans un meilleur délai.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE A LA PROCEDURE
D'AGREMENT DES ASSOCIATIONS APOLITIQUES
***********
Considérant l'intérêt économique, culturel et social des Associations à but non lucratif ;
Considérant la lenteur excessive observée dans la procédure de reconnaissance liée aux tracasseries des Agents chargés des enquêtes de moralité.
RECOMMANDE
**********
L'attribution aux Préfets la compétence de traiter localement toutes les demandes de reconnaissance des Associations et d'en délivrer l'agrément.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE
A LA BONNE ADMINISTRATION DE LA JUSTICE
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Considérant qu'une bonne justice est un facteur de paix sociale qui crée un climat propice au développement économique d'un pays ;
Considérant que le constat sur la Justice en République Centrafricaine révèle des contraintes liées aux mauvaises conditions matérielles de travail dans tous les Services judiciaires, à l'insuffisance des locaux, à la destruction des prisons sur l'étendue du territoire qui freinent le bon fonctionnement de l'administration de la Justice.
RECOMMANDE
********
La tenue des états généraux de la Justice afin de faire un bilan de l'action de la Justice ;
La construction d'un Palais de Justice, digne de ce nom à Bangui ;
La construction et la réhabilitation des bureaux, des établissements pénitentiaires en tenant compte des femmes et des enfants ;
L'appui financier immédiat aux travaux de construction des Tribunaux déjà entamés par la population à Nola, Carnot, Batangafo et Alindao ;
La dotation en moyens de transport et de déplacement afin de favoriser la mobilité des Magistrats et des OPJ et l'amélioration des conditions de leur travail dans les juridictions de provinces ;
Fourniture de moyen de travail à l'inspection des Services Judiciaires ;
L'intégration des Greffiers sortis de l'ENAM.
Le respect de la loi relative au fonctionnement du Consul supérieur de la Magistrature ;
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION
RELATIVE
A LA PROTECTION DES DROITS HUMAINS
***********
- Considérant la non ratification par la République Centrafricaine de certains instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme ;
- Considérant le rôle déterminant des Organisations de défense et de promotion des Droits de l'Homme pour une meilleure justice et pour la stabilité de la société ;
- Considérant les multiples cas de violation des droits inhérents à la personne humaine par des individus, des groupes d'individus, les principaux acteurs de la justice, les Forces de l'ordre et les Autorités administratives ;
- Considérant le manque d'empressement des Autorités à engager des poursuites contre les auteurs de ces actes et à protéger les victimes ;
- Considérant que cette attitude traduit un sentiment d'impunité à l'égard des auteurs de ces violations ;
RECOMMANDE
********
- La ratification par la République Centrafricaine des pactes, convention, protocoles indispensables à la protection des droits de l'homme ;
- L'engagement effectif de poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs avérés de violation de Droits de l'Homme ;
- La protection des militants et des Organisations de défenses des Droits de l'Homme par des mesures spécifiques.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE A LA PRESSE
******************
Considérant le rôle important que la Presse Publique et Privée sont appelées à jouer pour la promotion de la culture dans une Société démocratique ;
Considérant que la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ;
Considérant que la Législation trop répressive, les obstructions, les tracasseries et sévices qui ne permettent pas l'émulation des professionnels de la Presse et l'organisation de l'espace communicationnel décent en Centrafrique ;
Considérant la mauvaise qualité des prestations des Journalistes consécutive à l'abandon de la formation des Cadres de la Communication ;
Considérant que le Statut ne répond nullement aux exigences professionnelles ;
Considérant que le Programme National de Communication pour le Développement, plan cadre du développement de la Communication élaboré depuis 1997 n'a jamais connu un début d'exécution ;
RECOMMANDE
*************
La redynamisation de l'Agence Centrafricaine de Presse (ACAP) pour qu'elle puisse être véritablement la voix de la République à l'extérieur.
La reprise de la formation des cadres de la communication ;
L'exécution du Programme National de Communication pour le Développement afin de permettre au pays d'assurer une couverture correcte du territoire en matière de radio et de la télévision ;
La révision du statut des personnels des médias ;
L'inscription au budget de l'Etat, des subventions annuelles au profit de la Presse Privée Indépendante ;
La dépénalisation du délit de presse ;
La révision de la loi n° 03.02 du 14 janvier 2003 relative à la liberté de la communication et la loi n°03.03 portant création du Haut Conseil de la Communication pour les adapter au monde moderne ;
L'ouverture du Département des Sciences de Communication et du Journalisme à l'Université de Bangui.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE A LA CARTE DIPLOMATIQUE ET CONSULAIRE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ET AU PAIEMENT DES CONTRIBUTIONS DUES AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES
********************
Considérant la conjoncture économique et financière difficile de la République Centrafricaine ;
Considérant la nécessité d'assurer à la République Centrafricaine un réseau diplomatique permettant une meilleure représentation géostratégique ;
Considérant l'accumulation des arriérés de contributions dues par la République Centrafricaine aux Organisations Internationales ;
Considérant le préjudice résultant du non paiement de ces arriérés tant au niveau de la participation aux travaux des Organisations internationales que dans la clef de répartition des postes au sein desdites organisations.
RECOMMANDE
*********
- L'élaboration et la mise en œuvre progressive de la carte diplomatique et consulaire de la République Centrafricaine en fixant notamment les Ambassades, Consulats et Représentations permanentes par ordre de juridiction susceptible de constituer une base de réponse aux besoins prioritaires de notre pays ;
- L'ouverture d'une ligne budgétaire spéciale en vue de permettre le paiement régulier et l'apurement des arriérés cumulés de contributions dues par la République Centrafricaine aux budgets de fonctionnement des Organisations Internationales
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE AUX ASSISES
DES CONFERENCES ANNUELLES
DES AMBASSADEURS ET DES
COMMISSIONS MIXTES
************
Considérant l'importance de la Conférence des Ambassadeurs dans le suivi, l'évaluation des orientations du Gouvernement en matière de politique extérieure ;
Considérant que depuis plusieurs années, la Conférence des Ambassadeurs de la République Centrafricaine n'a pas été convoquée ;
Considérant la nécessité d'une évaluation régulière de la coopération entre la République Centrafricaine et ses partenaires bilatéraux ;
Considérant les conditions générales de vie des diplomates centrafricains à l'étranger ;
Considérant les difficultés matérielles et financières dans lesquelles les Missions diplomatiques, Consulaires et Représentations permanentes de la République Centrafricaine à l'étranger ont jusqu'ici assuré leur fonction ;
Considérant le discrédit longtemps jeté sur la République Centrafricaine du fait de la condition précaire des diplomates centrafricains ;
Considérant que depuis plusieurs années, des Fonctionnaires et Agents de l'Etat en poste dans les Missions diplomatiques, Consulaires et Représentations permanentes de la République Centrafricaine à l'étranger relevés de leurs fonction ou admis à la retraite demeurent en poste, continuent à percevoir leurs salaires de fonction.
RECOMMANDE
**********
L'institutionnalisation par le Gouvernement, de la Conférence annuelle des Ambassadeurs ;
La réactivation des Commissions Mixtes avec les pays amis ;
Que le Gouvernement examine et adopte les textes relatifs à la revalorisation de la grille indiciaire du personnel des Missions diplomatiques, Consulaires et des Représentations permanentes de la République Centrafricaine à l'étranger et au statut particulier du Ministère des Affaires Etrangères afin d'améliorer les conditions de vie et de travail des diplomates centrafricains et leur assurer un plan de carrière diplomatique ;
Que le Gouvernement prenne toutes les dispositions en vue d'arrêter un programme de rapatriement progressif des Fonctionnaires et Agents de l'Etat précédemment en poste auprès des Missions Diplomatiques, Consulaires et Représentations permanentes centrafricaines à l'étranger.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE AUX CRITERES
DE NOMINATION DES AMBASSADEURS
ET REPRESENTANTS PERMANENTS DE
LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
************
Considérant l'importance d'une mission diplomatique ;
Considérant les grands défis que la République Centrafricaine doit surmonter sur le plan politique économique et social ;
Soucieux de promouvoir une nouvelle dynamique en matière diplomatique.
RECOMMANDE
********
- Que le Gouvernement définisse les critères objectifs de nomination basés sur la compétence, l'intégrité et l'expérience dans l'exercice de la carrière diplomatique des Ambassadeurs, Consuls et Représentants et tous les autres diplomates de la République Centrafricaine à l'étranger.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE A LA CREATION D'UN CONSEIL SUPERIEUR DU CENTRAFRICAIN DE L'ETRANGER
************
- Considérant l'effectif non négligeable des centrafricains à l'étranger et le peu de suivi de leur situation ;
- Considérant que la Communauté centrafricaine établie hors du territoire national, de par ses ressources humaines et financières, peut et doit contribuer au développement du pays ;
- Considérant qu'il y a lieu de l'associer étroitement à l'œuvre de reconstruction nationale.
RECOMMANDE
********
- La création d'un Conseil Supérieur des Centrafricains de l'Etranger, en abrégé CNCE placé sous l'autorité du Ministère des Affaires Etrangères ;
- Le Conseil National du Centrafricain de l'Etranger est l'organe interlocuteur entre tous les Centrafricains de l'Etranger et le Ministère de tutelle ;
- La création au sein du Ministère des Affaires Etrangères d'une direction des centrafricains à l'étranger et des étrangers en République Centrafricaine.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION RELATIVE A LA CREATION DES FONCTIONS DE DIRECTEURS DE CABINET MINISTERIEL ET A LA STABILITE DES FONCTIONS ADMINISTRATIVES
************
- Considérant la confusion entre les fonctions politiques, administratives et techniques au niveau des Cabinets Ministériels ;
- Considérant la nécessité et l'urgence de rendre l'administration centrafricaine plus efficace afin d'assurer la continuité du Service ;
- Considérant l'importance du rôle d'un Directeur de Cabinet chargé d'appuyer le Ministre dans la conduite du Département ;
- Considérant l'instabilité dans les fonctions de responsabilité dans la Fonction Publique.
RECOMMANDE
********
- La création des fonctions de Directeur de Cabinet dans les Départements Ministériels ;
- La stabilité d'au moins trois années dans les fonctions de responsabilité dans la Fonction Publique.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
RECOMMANDATION FORTE RELATIVE
AUX ELECTIONS GENERALES
************
Considérant l' impérieuse nécessité :
- de rétablir la sécurité et la libre circulation des biens et des personnes sur toute l'étendue du territoire ;
- de remettre en marche l'ensemble des Services Administratifs de l'Etat ;
- de favoriser la reprise normale de toutes les activités socio-économiques dans le pays, préalable à la paix sociale ;
- de procéder à une bonne information et à l'éducation civique des citoyens avant les élections ;
- de résoudre les nombreux problèmes techniques préalablement à la tenue des élections libres et transparentes.
RECOMMANDE
********
Que les élections générales à savoir dans l'ordre, municipales, législatives, présidentielle aient lieu d'octobre à décembre 2005.
Fait à Bangui, le
LA COMMISSION
A N N E X E S
LISTES DES DELEGUES
DE LA COMMISSION N°2 : POLITIQUE ET DEMOCRATIE
**************
PRESIDENT : NDOUBA Zacharie, (Magistrature)
VICE-PRESIDENT : DA SILVA NZENGUE Joaquim (Diaspora- France)
RAPPORTEUR GENERAL : GBIEGBA Bruno Hyacinthe (C.N.T)
RAPPORTEUR ADJOINT : MALEMINDOU Joseph (F.P.P.)
MEMBRES :
N° |
NOMS & PRENOMS |
ENTITES |
ORIGINES |
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63
64
65 |
- ABAKAR NYANKANDA Dieudonné
- AMALET Marcel
- ANGAZIKA Louis Brice
- AGOU Félix
- AGOUDE Auguste
- AGOUTOCO Jean-Marie
- APOUDJO René Pierre
- BALLU Alexis
- BANALE Fidèle
- BANASSERE Sylvestre Serge
- BEHOROU Raymond
- BENGUE BOSSIN Mathurin
- BOKOUTOU Guy Bomeck
- BOLLO GAMBO Gérard
- BOUKANGA Auguste
- BOUTOULI NAKOE Pierre
- BOZANGA Simon Narcisse
- DALKIA Gilbert
- DHAFFANE Mohamed Moussa
- DEOUSSINDJI Gilbert
- DELLA OUAMBETI Gustave
- DEMBAULT Mapella
- DESSANDE Jean de Dieu
- DIORO Mathieu
- DOBOT-ZERO Paulin
- DOMANDE Félicité
- GAMBA Louis Pierre
- GANZE Boniface
- GOLET François
- GOUNGAYE WANFIYO NGanatoua
- GROTHE Antoine
- GROTHE Henri
- GUERET François
- GUIWA René
- HAMADOU Moustapha
- KADONGA Albert
- KOUDA Albert
- LOUDEGUE Marcel
- MAGBA TOTAMA Chérubin
- MAIDOU Henri
- MASSI Charles
- MBOLIGOUMBA Crépin
- NAMBONA BOYBO Marie-Clotilde
- NDJAPOU Justin
- NDULUO Georgine
- NGAIPERE Patrice
- NGON-BABA Laurent
- NGOUPANDE Jean-Paul
- NGUE VILI Célestin
- OUEDANE Gaston
- PETRO KONI ZEZE
- POLOKO Alfred
- POUZERE Henri
- RENEKOUZOU Benjamin
- SAGAYOMBO Alphonse
- SAKADA Arnaud
- SAMMY MACKFOY Pierre
- TANGOA Stève
- TCHAKPA MBrède
- WAKORO Vincent
- YAMODO Pierre
- YANGBANDJA Edouard
- YEREMANDJI Marcel
- ZENETH Thierry
- ZOUNGOULA Marie-Thérèse
|
GRADDER
A.S.D.
Maire
FORUM CIVIC
Maire
U.G.T.C
Maire
Ass. Culturelle
Maire
U.S.C.A.
Préfet
Gouvernement
Préfecture
GEPPIC
U.R.D.
CIONGCA
Ancien P.M
Maire
Croix-Rouge
U.P.D.E.S.
Maire
Préfecture
Personnalité Indépen.
O.C.D.H.
Grp. Agr. et Pêche
Femme Politique
R.D.C.
GERDDES
M.D.D.
Droits de l'Homme
C.N.T.
Gouvernement
Magistrat
Maire
MESAN BOGANDA
Maire 5ème Arr.
Magistrature
M.L.P.C.
U.J.C.A.
Présidence de la Rép.
C.N.T
Diaspora
Préfet
L.C.D.H.
P.S.D.
F.N.D.
P.A.D.E.
Ancien P.M.
P.L.D.
Préfet
Préfet
Pers. Indépendante
Diaspora
U.J.C.
Maire
Préfet
U.P.R.
Diaspora
U.J.C.A.
M.O.P.A.R.E.
Préfet
Maire
Miss. Catholique
A.D.P.
Diaspora |
BANGUI
BANGUI
KOUANGO
BANGUI
OBO
BANGUI
BAYANGA
BANGUI
BOGANDA
BANGUI
MOBAYE
BANGUI
MBOMOU
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BRIA
BANGUI
BANGUI
BRES
OUAKA
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
M.KADEI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
USA
O.MPOKO
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
BANGUI
S. MBAERE
N. MAMBERE
BANGUI
GABON
BANGUI
BAKALA
SIBUT
BANGUI
France
BANGUI
BANGUI
OUHAM
GRIMARI
BOSSANGOA
BANGUI
BENIN |
LISTE DES EXPERTS ET OBSERVATEURS
****************
COMMISSION II
EXPERT BONUCA
Mr. BANGOURA CHEICK
EXPERTS PNUD
- Mr. DIALLO Aliou
- Mr. SY Ismaïla
- Mr. DIBERET Léon
EXPERTS AFFAIRES ETRANGERES
- DENGO PANDI Jean-Claude
- NZESSIOUE Honoré
- ISIMA Job
EXPERTS HAUT-COMMISSARIAT CHARGE DE LA POLITIQUE DE DECENTRALISATION
- PAREFA Joël
- DOUNIA Joseph
OBSERVATEURS
- Mr. SAMBA PANZA Cyriaque (Indépendant)
- Mr. DJOVI Gally (Francophonie)
- Mr. DIAKITE Mamadi (BONUCA)
Actualité Centrafrique de sangonet - spécial Dialogue national : Commission N°2 (sept-octobre 2003)