Dialogue national: la durée de la transition jugée trop courte
BANGUI, 3 oct 2003 (AFP) - 19h29 - De nombreux participants au Dialogue national centrafricain de réconciliation ont jugé vendredi trop courte la période de transition fixée jusqu'à janvier 2005 par le président François Bozizé, a constaté l'AFP.
Certains dirigeants de partis politiques, comme Enoch Dérant-Lakoué (PSD), Fidèle Ogbami (MESAN), Michel Kosh Komba (UDR-FK) ont souhaité que la transition se prolonge jusqu'en octobre/novembre 2005, ou janvier 2006.
Le général François Bozizé a instauré un régime de transition associant tous les partis politiques centrafricains, au lendemain de son coup d'Etat contre le président élu, Ange-Félix Patassé, le 15 mars dernier.
Les partisans d'une prolongation de la transition ont fait valoir que de nombreux problèmes restaient à circonscrire comme la sécurité, la relance des activités administratives à l'intérieur du pays, le recensement électoral ou l'établissement des listes électorales.
Ils ont soulevé la question du financement des opérations électorales pour les élections municipales, législatives et présidentielles, prévues jusqu'à présent d'ici fin 2004, et qui nécessiteront un appui de la Communauté internationale.
Le président du bureau du Dialogue national, le pasteur Isaac Zokoué, a estimé que le souhait de prolonger la transition avait "fait l'objet d'un consensus".
Mais il a souligné qu'il appartenait à la Commission préparatoire "politique et diplomatie" du Dialogue national de proposer une recommandation finale tenant compte des avis émis lors de la plénière.
Le président de cette commission, le magistrat Zacharie N'douba, ne s'est pas formellement opposé à cette recommandation.
Mais il a rappelé que les communauté internationale souhaitait un retour rapide à l'ordre constitutionnel en Centrafrique.
Dans son projet de calendrier électoral, cette commission a fixé la date de la fin de la transition à avril 2OO5.
Dialogue national: débats, résolutions, analyses (septembre-octobre 2003)