BANGUI, 18 sept 2003 (AFP) - 14h05 - Les entreprises françaises sont disponibles et disposées à reprendre le chemin de la Centrafrique, a déclaré jeudi à la radio nationale, Michel Roussin, vice-président du groupe Français Bolloré et responsable pour l'Afrique du patronat français (Medef), à l'issue d'un entretien avec le président François Bozizé.
"Nous sommes venus dire aux autorités que nous étions disponibles et disposés pour reprendre le chemin de Bangui afin de travailler avec les chefs d'entreprises de ce pays", a déclaré Michel Roussin au sortir du cabinet présidentiel.
"C'est vrai qu'il s'est passé quelque chose de dommageable pour les entreprises françaises dans ce pays, mais le chef de l'Etat, le gouvernement, l'opinion publique, souhaitent bien que les entreprises françaises reviennent en Centrafrique", a-t-il ajouté.
"Nous pensons qu'il y a de beaux jours pour les entreprises françaises dans ce pays", a estimé M. Roussin, pour qui "il y a encore des choses à faire par le gouvernement, par le secteur privé, pour favoriser ce retour".
A la suite des troubles militaro-politiques qu'a connus la Centrafrique depuis 1996, la plupart des entreprises françaises installées en Centrafrique ont subi des dommages plus ou moins importants, et certaines ont été totalement détruites.
A la fin 2OOO, le groupe Bolloré, à travers la SOCACIG (société centrafricaine des cigarettes), s'est réinstallé dans le pays, suivi en 2OO2 par Total-Elf qui a racheté la Pétroca (Centrafricaine des pétroles) et gère la distribution du carburant dans le pays.
Depuis le changement du 15 mars dernier, de nombreux hommes d'affaires français ont fait le déplacement de Bangui pour discuter des conditions de leur retour ou d'investissements en Centrafrique.
La présence à Bangui d'un contingent militaire français de 3OO hommes, en appui à la force Cémac, est un élément de confiance pour les investiseurs français, relève-t-on de source économique.