"Le retour définitif d'André Kolingba en Centrafrique et sa participation au Dialogue national" de réconciliation, inauguré mardi à Bangui, "ne posent aucun problème au gouvernement centrafricain", a déclaré M. Meckassoua.
Le ministre centrafricain a fait état de "discussions en cours" avec des proches de M. Kolingba, exilé en Ouganda depuis son putsch manqué de mai 2001 contre le président Ange-Félix Patassé.
M. Patassé a finalement été renversé le 15 mars dernier par le général François Bozizé, son ancien chef d'état-major, actuellement au pouvoir.
"J'ai rencontré vendredi à Bangui Louis-Pierre Gamba, le vice-président du Rassemblement démocratique centrafricain (RCD)", le parti de M. Kolingba, "et je suis en contact avec ses conseillers à Paris", a ajouté le ministre.
Selon M. Meckassoua, ces discussions portent sur les conditions de sécurité et d'hébergement de M. Kolingba, dont toutes les résidences dans la capitale centrafricaine ont été rasées après sa fuite en Ouganda.
L'ancien président centrafricain a manifesté sa volonté de rentrer en Centrafrique depuis l'accession au pouvoir de M. Bozizé.
Il avait rencontré en mai plusieurs chefs d'Etats d'Afrique centrale à ce sujet, mais n'a toujours pas officiellement annoncé son retour.
Le général Bozizé a amnistié en avril dernier tous les auteurs du putsch manqué de mai 2001, dont M. Kolingba, qu'il a rétabli par la suite à son grade de général d'armée.
Le Conseil national de transition (CNT), organe législatif de transition mis en place par M. Bozizé, a voté au mois d'août une résolution indiquant qu'aucun obstacle ne s'opposait à la participation de l'ancien président au Dialogue national.
Ce forum de réconciliation, inauguré mardi à Bangui, est censé éradiquer les germes de divisions qui ont plongé ce pays d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants, dans des crises politico-militaires depuis 1996.