Droit de réponse suite à l'article paru dans le journal "LE CITOYEN" N° 1695 DU 22/08/2003 concernant les avances sur salaire des personnalités, sous le dernier régime ,.par M. AGBA (GEORGES) OTIKPO MEZODE
L'EDITORIAL DU QUOTIDIEN " LE CITOYEN " DOIT INTERPELLER LES CENTRAFRICAINS ! ( cf.L.C N° 1695 DU 22/08/2003)
Au moment où ces réflexions paraîtront, on aura clos les travaux du dialogue national. Est-ce dans l'intention d'apporter une contribution constructive aux débats attendus que l'éditorialiste-maison " s'est fendu " de ce qu'on a lu dans la livraison du 22 août 2003 n°1695 ?
Rappelons que prenant prétexte de l'éventualité du non-remboursement des avances accordées aux anciens ministres et/ou conseillers soit disant non-fonctionnaires, l'auteur de cette perle a laissé libre cours aux vomissures indignes d'un titre comme celui que porte son journal : Le Citoyen
Les tentatives de justification liminaire ne peuvent expliquer les attaques haineuses et injurieuses dans une espèce d'amalgames inouïs, fruit assurément de profondes frustrations mal maîtrisées ! Ce n'est plus du pamphlet mais un cours " injuriologie ".
De quoi s'agit-il donc ?
L'éditorialiste, semble t-il, voulait poser ici le problème réel de la gestion du budget de l'Etat, unique source de bonheur ou de malheur dans nos jeunes républiques. A l'heure actuelle de la disette, c'est un bon thème à la fois porteur et inhibiteur : On ne prend pas le temps de réfléchir ! Succès garanti donc !
Le budget de l'Etat comme certains le savent se réalise à travers deux types d'opérations fondamentales :
1° Les opérations à caractères définitifs : ce sont les opérations financières effectuées sans esprit de récupération des sommes en jeu. Elles concernent entre autres, les salaires, les pensions, les bourses, les investissements dans les infrastructures etc...
2° Les opérations à caractères temporaires qui touchent aux prêts, aux avances de soldes... Les sommes mises en jeu ici sont récupérables. Les avances sur soldes incriminées se situent dans ce cadre précis.
Ce qui est de l'Etat l'est des institutions financières et bancaires. Les facilités pratiquées sont-elles à reprocher à celui qui les accorde ou à celui qui en bénéficie ?
L'éditorial haineux et ordurier du " LE CITOYEN " démontre à l'évidence la profondeur du DRAME CENTRAFRICAIN au niveau conceptuel : l'incapacité à apporter de vraies solutions aux vrais problèmes soulevés !
Peut-on vivre indéfiniment d'avances de soldes ? Y'a t-il eu obstruction ou tentative d'obstruction à la récupération des avances ? Comment les récupérer aujourd'hui, s'il est avéré que les " coupables " ont fait preuve de CUMUL, c'est à dire : salaires régulièrement perçus et avances de soldes obtenues, par des fonctionnaires et des non-fonctionnaires ? Mais ce sera beaucoup demander à un journal, pourtant au demeurant une référence locale de se donner cette peine !
Cependant, au nom de quoi- mais indubitablement au nom de la nouvelle profession de sycophante offerte- le CITOYEN écrit que toutes les personnalités du régime précédent sont des nuls, expression d'une présence permanente troublante dans cet organe, et de non-fonctionnaires incompétents vivant dans la luxure, incapables désormais de rembourser les avances de solde ? Le canon de compétence se mesure t-il à la classe professionnelle ?
Sans chercher à personnaliser un problème de gestion imputable à un système qui ne date pas d'aujourd'hui, tout Homme à l'impérieux devoir vis à vis de lui, ainsi que de sa famille et de ses amis de défendre, même à arme inégale parce que ne disposant d'aucun titre pour publier impunément ce qu'il veut, d'apporter un éclairage sur la matérialité des faits où il est impliqué. L'Homme sage se nourrissant intelligemment des preuves qu'on lui donne et non des salissures et autres appréciations à l'emporte-pièce, l'auteur de ces lignes propose ce qui suit :
Sa mission dans l'une des plus hautes institutions Républicaines, l'Exécutif, après le législatif a duré quatre ans (4), du 15 janvier 1999 au 16 janvier 2003, à la tête des départements des plus prestigieux. Cette mission a t-elle été nulle ? Il n'en sait rien ; l'histoire appréciera.
Ce n'est cependant qu'une MISSION fût-elle prestigieuse excitante ! Il demeure un cadre retraité toujours prêt à être au service de son pays en cas de besoin.
B) DE SA SITUATION FINANCIERE
Ce ne sera pas un compte d'apothicaire, loin s'en faut ! Mais il faudrait signaler ce qui suit :
En ne considérant que la période retenue dans l'éditorial c'est à dire 2001-2002, cela fait 20 mois d'arriérés sur 30 mois. Cela donne une somme de 23 600 000 F CFA (vingt trois millions six cent mille francs). Une simple opération arithmétique permet de savoir raison garder !
Le salaire est un droit inaliénable pour un travail accompli, n'est - ce pas ?
En résumé, les réponses aux vraies questions suivantes auraient permis une appréciation objective à finalités pédagogiques certaines lorsqu'on prétend s'ériger en donneurs circonstanciels de leçon de civisme :
3 )Les arriérés de salaires, de pension, de bourse,
(opérations financières à caractères définitifs) étant une
réalité nationale Centrafricaine, ces Anciens Dignitaires
n'en comptent-ils pas ?
L'opinion nationale -et internationale- doit, tout compte fait, se poser des questions sur la récurrence des demandes d'avance de soldes des MEMBRES D'UN GOUVERNEMENT, étant entendu que ce " phénomène " ne peut qu'être compréhensible chez de simples fonctionnaires.
Il est important de signaler et de retenir qu'à la lecture de ce qui a précédé, les anciens Ministres traînés aujourd'hui dans la boue vindicative gratuite (mais c'est la politique) n'étaient pas tout simplement REMUNERES comme l'ensemble des Agents de l'Etat ! Pourtant ils accomplissaient des missions à risque ! Si le Général F.BOZIZE avait succombé ou succombait aux sirènes calamiteuses de certains médias et autres transfuges politiques de BANGUI, les filles et les fils du pays qui ont eu le tort d'accepter un poste de responsabilité sous un régime mis en place initialement par le suffrage universel auraient dû être FUSILLES sinon EMBASTILLES TOUS. Cela crée aussi de profondes frustrations ! Dieu merci, il s'agit que d'une infime minorité.
Contrairement aux rumeurs- seules vraie faculté féconde de BANGUI- les Ministres entrants ne reçoivent pas de " mallettes millionnaires d'installation ". Ils " démarrent " grâce aux avances de solde, lesquelles sont souvent récupérées.
ON NE LE DIT PAS !
Le seul avantage de l'Ancien ministre, c'est peut être l'accès à titre exceptionnel aux avances de solde qui sont et demeurent des engagements récupérables. Voilà la réalité des faits.
Heureux donc les futurs Ministres qui passeront désormais des tests de compétence concoctés par l'éditorialiste du CITOYEN en vue de leur nomination par décret Présidentiel ! Que ces bienheureux ne vivent plus jamais les angoisses des missions " grippe-sou " sous le regard réprobateur ou condescendant de leurs collègues !
Que leurs Chefs de Cabinet ne vivent plus jamais les humiliations dans les bureaux des finances et du Trésor Public pour toucher ces avances de solde !
Que ces bienheureux, eux-mêmes, ne connaissent plus jamais les affres des endettements pour se voir un jour dépouillés subitement de leurs maigres biens acquis à la sueur de leur front avant d'aller " au Gouvernement " et être rendus à la rue sous les quolibets des soit-disant faiseurs des Rois.
NON ! Les effets d'annonces et le " sycophantisme", ne peuvent constituer la pierre angulaire d'une bonne révolution !
AGBA (GEORGES)OTIKPO MEZODE Paris le 16 septembre 2003
PS : Séjour tout à fait légal de courte durée !
Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 17 (Pour diffusion Internet, le 27 octobre 2003)