BANGUI, 8 oct 2003 (AFP) - 13h38 - Le général français Jean-Pierre Pérez a été nommé conseiller en matière de défense du président centrafricain François Bozizé, a annoncé mercredi à Bangui la radio nationale centrafricaine.
Le général Pérez a été présenté mardi au général Bozizé par l'ambassadeur de France en Centrafrique, Jean-Pierre Destouesse.
Le général Pérez est un connaisseur de la Centrafrique pour y avoir commandé à la fin des années 1990 les Eléments français d'assistance opérationnelle (EFAO), un contingent militaire français de 1.200 hommes présent dans le pays de 1981 à 1998.
"La désignation du général Pérez s'est faite dans le cadre de la coopération, ça n'a rien à voir avec le mercenariat", a-t-on souligné de source diplomatique française à Bangui.
Le général Bozizé a renversé le 15 mars dernier le président Ange-Félix Patassé à la faveur d'un coup d'Etat, et instauré un régime de transition associant tous les partis politiques centrafricains.
La France a accepté récemment de relancer sa coopération militaire avec Bangui. Elle va notamment former les cadres de trois bataillons qu'elle doit équiper d'ici fin 2004.
L'arrivée du général Pérez "doit entraîner de grandes réformes au sein de l'armée et de la gendarmerie, en vue de sécuriser le pays avant les élections de 2005 qui marqueront la fin de la transition", a estimé Radio Centrafrique.
"La première chose à faire en RCA pour rétablir la situation, c'est de remettre à un niveau satisfaisant la sécurité, non seulement sur Bangui, mais sur l'ensemble du territoire centrafricain", a déclaré l'ambassadeur de France lors de l'entrée en fonction du général français.
"La période de transition se terminera dans les premiers mois de l'année 2005, et il faut mettre en place tout le dispositif qui permet de passer d'une situation de fait à un Etat de droit", a ajouté M. Destouesse.
Le diplomate français a insisté sur la nécessité d'accompagner la transition vers "la mise en place d'institutions républicaines voulues par le peuple à travers des élections".
"Tout cela va être conduit à travers un système de sécurité, un travail qui devra contribuer à créer un climat propice à la préparation des élections", a-t-il dit.