BANGUI, 23 sept 2003 (AFP) - 19h32 - Les autorités centrafricaines ont invité huit chefs d'Etats africains à la clôture du Dialogue national de réconciliation qui se tient actuellement à Bangui, a-t-on appris mardi de source officielle.
Ces assises, rassemblant 350 délégués, étaient initialement prévues jusqu'au 20 septembre, mais elles ont été prorogées par décret présidentiel jusqu'au 6 octobre. Elles visent à mettre un terme aux crises politico-militaires qui déchirent ce pays pauvre et enclavé depuis 1996.
Le bureau du Dialogue national, en concertation avec les autorités du régime de transition du président François Bozizé, a notamment invité les présidents des pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac).
Il s'agit des présidents congolais, Denis Sassou Nguesso, président en exercice de la Cémac, gabonais, Omar Bongo, "parrain" du Dialogue national, tchadien, Idriss Deby, camerounais, Paul Biya, et équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema.
La Cémac a officiellement reconnu en juin dernier le régime du général Bozizé, qui a renversé le président centrafricain élu, Ange-Félix Patassé, lors d'un coup d'Etat le 15 mars 2003.
Sont également invités trois chefs d'Etats ouest-africains, le Malien Amadou Toumani Touré, le Nigérien Mamadou Tanja et le Burkinabè, Blaise Compaoré.
M. Toumani Touré avait présidé le Comité international de suivi de la médiation africaine venue mettre fin pacifiquement à Bangui aux mutineries militaires de 1996-97. Il est revenu dans ce pays de 3,7 millions d'habitants après le coup d'Etat manqué de mai 2001 comme envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies.
Le président Tanja est invité en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique et Etats sahélo-sahariens (Censad), une organisation sous-régionale créée par la Libye et à laquelle adhère la République centrafricaine.
Quand au président Compaoré, il avait lancé l'idée d'une médiation de chefs d'Etats africains au moment des mutineries militaires de 1996-97.