"Depuis des mois, certains éléments des forces de l'ordre, sous le prétexte d'être des +libérateurs+ ou des +patriotes+, et se sentant assurés d'une impunité totale, terrorisent la population, exercent des voies de fait, commettent des vols à mains armées et tuent", affirme le communiqué.
La LCDH ajoute que "si les crépitements nocturnes des armes ont presque cessé, force est malheureusement de constater que la situation d'insécurité perdure" dans la capitale centrafricaine.
"Pire, ce sont certains éléments des forces de l'ordre qui, en se livrant à des actes d'humiliation des citoyens, à des brutalités, aux vols à mains armées et à des viols de femmes, créent l'insécurité en dépit de leur mission de protection des personnes et des biens", est-il ajouté.
La LCDH cite ainsi le viol collectif d'une jeune centrafricaine par des militaires, le 28 octobre, "crime odieux que la victime a eu le courage de dénoncer et qui vient s'ajouter à de nombreux cas restés dans le silence à cause du sentiment de honte et de peur éprouvés par les victimes".
"Si le président de la République (...) a pris des mesures disciplinaires (rétrogradation, radiation, mise aux arrêts) contre les auteurs du viol collectif, la LCDH exige que les auteurs de ce crime crapuleux soient effectivement traduits en justice et jugés conformément à la loi", souligne le communiqué.
La LCDH "demande une fois de plus aux autorités politiques d'assurer efficacement la sécurité des personnes et des biens, et de faire cesser les violations des droits de l'Homme", conclut le communiqué.
Le général Bozizé, à la tête une rébellion, a renversé le 15 mars l'ex-président Ange-Félix Patassé, et instauré ensuite un régime de transition associant tous les partis politiques.
Les autorités centrafricaines sont confrontées au problème de la réinsertion des anciens rebelles du général Bozizé, dont certains ont été intégrés aux forces armées