BANGUI, 6 nov 2003 (AFP) -
16h52 - Le Conseil national de transition (CNT) centrafricain a adopté jeudi à Bangui une loi réprimant les actes de pillage, destructions et dégradations de biens "portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", a-t-on appris de source officielle.Ce texte, adopté par 56 voix pour et une contre, prévoit des peines de plus de cinq ans de prison et des amendes pouvant atteindre 2O millions francs CFA (30.400 euros).
La Centrafrique, en particulier sa capitale Bangui, a été le théâtre de pillages généralisés lors du coup d'Etat qui a porté le général François Bozizé au pouvoir, le 15 mars dernier.
Certains quartiers de Bangui avaient également été pillés à l'occasion du putsch manqué de l'ancien président André Kolingba en mai 2001.
Ces pillages répétés visant des entreprises, des édifices étatiques et des domiciles privés, ont fortement endommagé le faible tissu économique de ce pays d'Afrique centrale en état de quasi-faillite.
Selon le ministre centrafricain de la Justice, Gabriel Faustin M'Bodou, qui défendait ce texte de loi devant le Parlement de transition, "ces actes doivent être sévèrement punis".
"Certains investisseurs qui ont choisi ce pays comme leur seconde patrie, certains expatriés venus nous aider, en souffrent encore", a déclaré le ministre.