"Le MLPC souhaite que le dialogue national soit sans exclusive pour créer les conditions d'un redémarrage de notre pays qui n'a que trop souffert", a affirmé le premier vice-président du MLPC, Hugues Dobozendi, à l'ouverture de la session extraordinaire du Conseil national politique (CNP), instance dirigeante du parti.
Lundi dernier, le Conseil national de transition (CNT), organe législatif de transition, a rejeté par un vote la participation de l'ex-président Patassé (1993-2003) au dialogue national, prévu en septembre à Bangui et censé mettre un terme à une décennie de troubles en Centrafrique.
"Il est de notoriété publique que le président Patassé fait l'objet d'une plainte devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, et de ce fait, rien ne peut être envisagé en ce qui le concerne avant l'issue de cette procédure", avait indiqué lundi l'avocat Nicolas Tiangaye, président du CNT et de la Ligue centrafricaine des droits de l'Homme.
Pour le MLPC, M. Patassé doit participer à ce dialogue national, dont il avait été l'initiateur fin 2002, avant d'être renversé par le général François Bozizé le 15 mars dernier.
"Ce sont des avis qui ont été émis par le Conseil national de transition. Ils seront soumis au président de la République et au gouvernement pour prendre la décision finale", a estimé le deuxième vice-président, Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, ajoutant qu'"il faut que l'accusé (M. Patassé) soit là pour qu'il puisse se défendre".
La session extraordinaire du Conseil national politique (CNP), qui s'achève samedi, prévoit d'analyser "la situation politique, sociale et économique actuelle", et d'examiner "les maux qui minent le fonctionnement" du parti.
LIBREVILLE, 17 août 2003 (AFP) - 14h56 - Le porte-parole de l'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé, renversé le 15 mars dernier par le général Bozizé, a averti dimanche "ceux qui veulent empêcher (l'ex-président) de prendre part au dialogue national" qu'ils prenaient "des risques graves".
"En tant que président légal et incarnant la légitimité de la République centrafricaine, ceux qui veulent l'empêcher de prendre part au dialogue national dont il est l'auteur, prennent des risques graves", a prévenu Prosper N'Douba dans un communiqué reçu par l'AFP à Libreville.
Cette déclaration fait suite au vote lundi du Conseil national de transition (CNT), organe législatif de transition en Centrafrique, contre la participation de ce président déchu au dialogue national.
Le président Patassé avait été l'initiateur fin 2002 de ce dialogue, censé mettre un terme à une décennie de troubles dans ce pays d'Afrique centrale. Il a été relancé par les nouvelles autorités et devrait avoir lieu en septembre à Bangui.
M. N'Douba a précisé que le dialogue national ne peut être remis en cause "par un individu de surcroît putschiste, ni par un groupe d'usurpateurs qui n'ont ni qualité ni compétence d'agir au nom du peuple centrafricain souverain, de qui ils n'ont jamais reçu de mandat électif, et qui s'érigent en une assemblée de transition".
Ils seront "poursuivis conformément à la Constitution et les lois en vigueur en République centrafricaine", a-t-il ajouté.
Le porte-parole a dénoncé ce "dialogue d'exclusion systématique" envers M. Patassé, qui toutefois "continue de bénéficier de la confiance du peuple centrafricain qui l'a élu".
Ainsi, une fois "(...) la légalité constitutionnelle restaurée, l'Assemblée nationale réhabilitée et les institutions démocratiques républicaines rétablies, le dialogue nationale sans exclusive se tiendra conformément aux directives fondamentales déjà arrêtées", a-t-il prévenu.
"Il faut que la communauté internationale en prenne conscience maintenant" (écrit en gras), conclut le communiqué.
Le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), ancien parti au pouvoir de l'ancien président Patassé (1993-2003), a souhaité vendredi que ce dernier, en exil au Togo depuis mars, participe au dialogue national.