LIBREVILLE, 23 nov (AFP) - 18h20 - Un militaire tchadien de la force de paix de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) en Centrafrique a été abattu par des malfrats à Bangui, dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on indiqué de source ministérielle centrafricaine.
Le président François Bozizé et le Premier ministre Abel Goumba "ont appris avec consternation et tristesse, ce matin, le décès de l'adjudant Etienne Ngueubla Souh du contingent tchadien de la force multinationale de la Cémac" (Fomuc), selon un communiqué reçu par l'AFP à Libreville.
"Le président de la République, le gouvernement et le peuple tout entier condamnent sans réserve cet acte criminel et barbare, expriment leur compassion au commandement de la force Cémac, et présentent leurs condoléances les plus attristées au président du Tchad", indique ce texte du ministre centrafricain de la Communication, Parfait Mbay.
Le sous-officier tchadien a été abattu alors que sa patrouille tentait d'intervenir contre des "braqueurs" qui avaient "enlevé une fillette de 14 ans", au nord de Bangui, vers le marché à bétail.
"C'est alors que les trois malfrats embusqués ont ouvert le feu sur la patrouille qui progressait à pied, blessant grièvement" le militaire tchadien, qui a succombé quelques heures plus tard à ses blessures, selon ce communiqué.
"Le gouvernement centrafricain mettra tout en oeuvre pour rechercher, retrouver et traduire en justice les auteurs et les complices de ce lâche et abominable assassinat", est-il ajouté.
La Fomuc, forte d'environ 300 hommes, est présente depuis décembre 2002 en Centrafrique, où elle avait à l'origine été déployée pour garantir la sécurité des institutions et de l'ancien président Ange-Félix Patassé.
Elle est restée à Bangui malgré le renversement du régime Patassé, le 15 mars dernier, par la rébellion de l'actuel président Bozizé, et compte dans ses rangs un important contingent tchadien.
Le président Bozizé a effectué dimanche une brève visite à N'Djamena, où il s'est entretenu avec son homologue tchadien, Idriss Deby, sans qu'on sache si ce voyage avait un rapport avec la mort du militaire tchadien à Bangui.
Le régime déchu du président Patassé a toujours accusé le Tchad d'avoir soutenu l'ex-rébellion de M. Bozizé.