Du viol collectif par les éléments du général de police Mazangué: sanctions et poursuites judiciaires
BANGUI, 9 nov 2003 (AFP) - 12h52 - L'ex-directeur général de la Garde républicaine (sécurité présidentielle) centrafricaine, le général Louis Mazangué, limogé vendredi, a été nommé préfet du Haut-M'Bomou, région frontalière du Soudan par le président François Bozizé, a annoncé dimanche Radio Centrafrique.
Le général de police Mazangué avait été limogé vendredi par le président Bozizé à la suite d'un viol collectif dont se sont rendus coupables plusieurs de ses subordonnés sur une jeune centrafricaine, le 28 octobre.
Sept militaires, les cinq auteurs présumés de ce viol et leur deux chefs directs, avaient d'abord été radiés de l'armée par le général Bozizé pour "manquement grave, complicité, viol d'une femme et déshonneur à l'armée". Ils sont actuellement détenus, sous le coup de poursuites judiciaires.
La nomination du général Mazangué comme préfet d'une région frontalière du Soudan, presque inhabitée et soumise à une forte insécurité en raison de la présence de braconniers et de rebelles soudanais, apparaît comme une sanction, selon les observateurs à Bangui.
Louis Mazangué a servi sous plusieurs régimes aux renseignements généraux avant de diriger l'Office central de répression du banditisme (OCRB) à Bangui, où il s'est rendu célèbre par ses exécutions sommaires de malfrats.
Sa nomination en avril dernier à la tête de la Sécurité présidentielle avait suscité la colère des ex-partisans armés du général Bozizé dans la rébellion, qui estimaient qu'un policier de carrière n'était pas apte à commander des militaires.
BANGUI, 8 nov 2003 (AFP) - 13h55 - Le président centrafricain François Bozizé a limogé vendredi soir le directeur général de la Garde républicaine-sécurité présidentielle, le général Louis Mazangué, dont certains subordonnés sont accusés d'un viol collectif, a annoncé samedi la radio nationale à Bangui.
Le décret relevant le général de police Mazangué de ses fonctions ne précise toutefois pas les motifs de ce limogeage.
Mais ce dernier apparaît comme la conséquence logique du viol, le 28 octobre, d'une jeune femme centrafricaine par cinq éléments de la Garde républicaine.
Ces cinq militaires et leurs deux chefs directs ont été rétrogradés et radiés des forces armées, jeudi soir, par le président François Bozizé, en sa qualité de ministre de la Défense, pour "manquement grave, complicité, viol d'une femme, et déshonneur à l'armée". Ils font également l'objet de poursuites judiciaires.
Ces militaires avaient été déshabillés la veille au Camp militaire de la Section d'enquête de recherche et de documentation (SERD), police politique, sur ordre du chef de l'Etat centrafricain, en présence du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, le général Lamine Cissé.
Ils avaient ensuite été conduits au camp militaire De Roux, où ils sont actuellement détenus. Le général Bozizé a promis que toute la lumière serait faite sur cette affaire.
La victime avait affirmé lundi dernier à la radio privée N'Dékéluka avoir été interpellée sans raison apparente le 28 octobre dans un quartier sud de Bangui par des militaires de la SERD, qui l'avaient conduite à leur caserne avant de la violer.
BANGUI, 7 nov 2003 (AFP) - 11h40 - Sept militaires, impliqués dans le viol d'une Centrafricaine, ont été rétrogradés puis radiés jeudi soir des forces armées centrafricaines (FACA) par le président François Bozizé, ministre de la Défense, a annoncé vendredi la télévision centrafricaine.
Un adjudant, un sergent et un caporal chef, ont été cassés de leur grade, rétrogradés soldats de 2e classe, puis radiés avec quatre autres soldats des contrôles des Forces armées centrafricaines (FACA) pour "manquement grave, complicité, viol d'une femme et déshonneur à l'armée", selon la même source.
Une jeune femme avait accusé lundi à la radio cinq militaires de la Section d'enquête de recherche et de documentation (Serd, police politique) de l'avoir violée, après l'avoir arrêtée sans raison apparente sur la voie publique.
Le président Bozizé avait reçu la victime, puis s'était rendu personnellement au camp militaire de la Serd. Il avait demandé à la victime de reconnaître ses agresseurs, qui ont été déshabillés et conduits au Camp De Roux, l'état-major de la garde républicaine (sécurité présidentielle).
BANGUI, 5 nov 2003 (AFP) - 13h01 - Le président centrafricain, François Bozizé, a ordonné mercredi l'arrestation d'un groupe de militaires accusés d'un viol collectif, a annoncé la radio privée N'Dékéluka à Bangui.
Une jeune femme centrafricaine avait accusé lundi sur la même radio cinq militaires de la Section d'enquête de recherche et de documentation (Serd, police politique) de l'avoir violée, après l'avoir arrêtée sans raison apparente sur la voie publique.
Le président Bozizé, ministre de la Défense, a reçu la victime, puis s'est rendu personnellement au camp militaire de la Serd, avec la victime et le chef de la section des droits de l'Homme du Bureau de l'Onu en Centrafrique (Bonuca), Mamadi Diakité, selon N'Dékéluka.
Il a demandé à la victime de reconnaître ses agresseurs, qui ont été déshabillés et conduits au Camp De Roux, l'état-major de la garde républicaine (sécurité présidentielle).
Huit militaires, les cinq présumés violeurs et leurs chefs, vont faire l'objet de mesures disciplinaires et de poursuites judiciaires, a ajouté la radio.
BANGUI, 3 nov 2003 (AFP) - 17h24 - Une jeune femme centrafricaine a affirmé avoir été violée le 28 octobre à Bangui par cinq militaires lors d'une émission lundi sur la radio privée centrafricaine N'Dékéluka.
La jeune femme a mis en cause des militaires de la Section d'enquête de recherche et de documentation (Serd, police politique) qui l'auraient interpellée sans raison dans une rue de la capitale centrafricaine.
Elle a rapporté avoir été entraînée dans une salle obscure et violée par cinq militaires.
Son mari, venu solliciter sa mise en liberté, a été roué de coups de crosse, humilié et chassé, a ajouté la jeune femme qui a saisi la justice.
Les éléments de la Serd, dite "section éclair", se sont fréquemment signalés pour leurs exactions contre les civils, parmi lesquelles viols, coups, rackets.
Un élève avait été tué et deux autres blessés par les forces de l'ordre en août dernier à Bangui, lors d'une manifestation de lycéens mécontents qui attendaient la proclamation des résultats du baccalauréat.
Un officier avait alors été rétrogradé par le président François Bozizé, puis arrêté.