Les civils démobilisés reçoivent une
aide à la suite d'une formation professionnelle (Rép. Centrafricaine)
BANGUI, le 9 janvier 2004, Nations Unies (IRIN) - Le bureau du programme
national de désarmement, démobilisation et de réinsertion (PNDR) en République
centrafricaine, soutenu par les Nations Unies, a commencé une distribution
d'outils de travail à 220 civils. Ces derniers avaient accepté de rendre leurs
armes et de suivre une formation professionnelle de quatre mois dans la
capitale, Bangui, a annoncé vendredi à IRIN un représentant du programme.
Chaque personne formée a reçu lundi du matériel d’une valeur de 500 dollars US,
a affirmé Harouna Dan Malam. Les formations proposées concernaient entre autres
la mécanique auto, l'électricité ou la charpenterie.
"A la fin de la formation en décembre [2003], les stagiaires avaient suivi des
cours de gestion, sur l'élaboration de projet, sur le marketing, en
comptabilité, sur l'estimation des coûts et les plans commerciaux," a précisé M.
Harouna. Ces cours de cinq jours, a-t-il continué, permettront à ces stagiaires
de préparer et de défendre des projets devant les bailleurs de fonds comme par
exemple le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Le PNDR a été créé en janvier 2002 pour collecter les armes illégalement
détenues. Le programme avait réservé 35 millions de francs Cfa (58.300 dollars
US) pour les formations professionnelles et 110.000 dollars pour l'achat des
équipements au profit des stagiaires afin de compléter leur formation.
Entre le 15 juin 2002 et le 15 mars 2003, le PNDR avait collecté 209 armes
légères, trois mitraillettes, 134.000 munitions, 1.361 grenades, 27 mortiers, 54
roquettes et une mine antipersonnel. Cet armement a été brûlé le 25 juillet
2003.
"Le PNDR aurait dû prendre fin en janvier 2005, mais en raison des différentes
crises, il s'arrêtera le 31 janvier [2004]," a affirmé M. Harouna.
Il a néanmoins rappelé que des pourparlers étaient actuellement en cours avec
les partenaires du pays pour lancer un programme DDR à destination des anciens
combattants et militaires désireux de renouer avec des activités civiles.
"Si les partenaires approuvent le programme, il pourrait débuter en mars,"
a-t-il ajouté.
Depuis le milieu des années 90, la République centrafricaine a connu plusieurs
crises. La dernière a débuté en octobre 2002 et s'est achevée le 15 mars 2003,
par un coup d'état du chef de l'armée, François Bozizé, contre le président
Ange-Félix Patassé.
Les anciens soldats, revenus d'exil depuis le coup d'état, ainsi que les anciens
rebelles fidèles à M. Bozizé, ont été intégrés dans l'armée ou dans la fonction
publique alors que les miliciens pro-Patassé n'ont pu bénéficier jusque-là du
programme.