OUAGADOUGOU, 7 fév 2004 (AFP) - 13h50 - Le président centrafricain, le général François Bozizé, qui achève samedi une visite de quatre jours au Burkina a invité les opérateurs burkinabè à investir en Centrafrique afin d'aider à redresser son tissu économique éprouvé par des années de crises.
"Tout est possible en Centrafrique: c'est un grand chantier et les opérateurs burkinabè pleins de dynamisme auront leur place", a déclaré le général Bozizé au cours d'une réunion avec les représentants de la Chambre de commerce à Bobo-Dioulasso (sud-ouest) la capitale économique burkinabè.
En dépit de la crise ivoirienne qui a plombé son économie, le Burkina a enregistré en 2003 un taux de croissance de plus de 7%, le plus élevé des huit Etats de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
"Le FMI vient de terminer une mission d'exploration en Centrafrique cependant, mieux vaut compter sur nos propres forces. C'est la raison pour laquelle je suis venu au Burkina, pays enclavé comme le nôtre, qui a réussi dans bien de domaines pour nous inspirer de son expérience", a souligné le président Bozizé.
Lors de son séjour, la délégation centrafricaine s'est surtout intéressée à l'organisation de la filière cotonnière du Burkina, à son système éducatif, aux cuirs et peaux et au transport.
A l'issue d'une visite de quelques unités industrielles à Bobo-Dioulasso, le président Bozizé a indiqué qu'il voulait s'inspirer de la Société des fibres et textiles du Burkina (Sofitex), pour "donner vie" à la société des textiles centrafricaine (Lucatex), "détruite depuis bientôt une dizaine d'années".
Classé parmi les trois premiers pays d'Afrique producteurs de "l'or blanc", le Burkina a produit en 2003 quelque 500.000 tonnes de coton graine. Pour 2004 la Sofitex veut atteindre 600.000 tonnes pour porter son chiffre d'affaires à 225 milliards de francs CFA.