1 - COMMUNIQUE DE PRESSE DU PUN
Ce jour, dimanche 9 mai 2004 à 13 heures 10 minutes, Monsieur Jean-Paul NGOUPANDE, essayiste, ancien Premier Ministre, Président du Parti de lUnité Nationale (PUN), arrivait à lhôtel SOFITEL de Bangui pour déjeuner avec un ami. Il a été instamment prié par des éléments de la police de ne pas entrer dans lhôtel. Devant son étonnement, ces éléments nont pas hésité à proférer des menaces.
Vérification faite, il apparaît que des ordres ont été donnés pour interdire laccès du SOFITEL aux « opposants »(sic) centrafricains pendant le séjour de la mission du FMI et de la Banque Mondiale.
Cest le lieu de sinterroger sur le comportement archaïque et obscurantiste des autorités de ce pays, qui donnent limpression de se tromper complètement dépoque et de République. Les fonctionnaires des institutions de Bretton Woods nont pas besoin de la manipulation dopposants pour se faire une opinion sur les performances macro-économiques de lEtat centrafricain. Cest presque leur faire une injure que de penser que leurs appréciations sont soumises à des pressions.
Quand on gère bien, on ne saurait avoir peur à ce point.
En tout état de cause, le PUN, qui nest pas partisan de la politique du pire, a toujours souhaité que notre pays puisse renouer avec les partenaires au développement. Cela passe bien entendu par des efforts de gestion rigoureuse.
Fait à Bangui, le 9 mai 2004
Le Directeur de Cabinet
Gilbert NZEOUANGO-LAI
BANGUI, 17 mai 2004 (AFP) - 13h25 - L'ancien Premier ministre Jean-Paul Ngoupandé, qui a démissionné le 7 mai de son poste de conseiller du chef de l'Etat, a été brièvement empêché de quitter la Centrafrique lundi, a dénoncé une coalition de partis dont est membre sa formation politique.
"Dans la matinée du lundi, alors qu'il s'apprêtait à embarquer sur le vol régulier d'Air France à destination de Paris, M. Jean-Paul Ngoupandé (...) a été interdit d'accès à l'aire d'embarquement de l'aéroport de Bangui-Mpoko par un élément de la garde présidentielle", indique un communiqué de la Concertation des partis politiques de l'opposition (CPPO).
M. Ngoupandé a décidé "en l'absence de toute décision officielle motivant cette interdiction" de "se constituer prisonnier", a précisé la CPPO, à laquelle appartient le Parti de l'unité nationale (Pun) de M. Ngoupandé.
L'intervention du ministre délégué à l'Intérieur, Jules Bernard Ouandé, a cependant permis au président du Pun d'embarquer, selon la CPPO qui estime que l'incident "est d'une extrême gravité car il s'agit d'une entrave à l'une des libertés fondamentales, la liberté d'aller et venir".
Le 9 mai, des policiers avaient empêché M. Ngoupandé d'aller rendre visite à un ami à l'hôtel Sofitel de Bangui, selon le Pun.
Quarante-huit heures auparavant M. Ngoupandé avait démissionné de son poste de conseiller spécial du chef de l'Etat, François Bozizé, indiquant vouloir "se consacrer complètement à la direction" du Pun "et cela à la veille des échéances électorales" de retour à l'ordre constitutionnel prévues entre octobre 2004 et janvier 2005.
Jean-Paul Ngoupandé avait été, de juin 1996 à janvier 1997, Premier ministre du président Ange-Félix Patassé, avec qui il avait ensuite rompu et qui a été renversé le 15 mars 2003 par François Bozizé.
La CPPO avait été le fer de lance de la contestation anti-Patassé sous l'ancien régime.