BANGUI, 24 mai 2004 AFP) - 18h12 - Les commerçants tchadiens ont fermé échoppes et magasins lundi à Bangui pour protester contre la mort, qu'ils attribuent à la police, d'un de leurs compatriotes la veille, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ils demandent à connaître les circonstances de la mort de ce commerçant tchadien et que les responsables soient identifiés et punis. La victime avait été arrêtée dimanche, après avoir résisté à un contrôle d'identité et menacé les policiers avec un poignard, a indiqué une source policière à l'AFP.
Selon divers témoignages de ressortissants tchadiens recueillis par l'AFP, il a été appréhendé par des éléments de la garde présidentielle, alors qu'il avait déjà été désarmé par un de ses proches.
Après avoir récupéré dimanche après-midi son corps à la morgue, ses proches ont affirmé qu'il avait été battu à mort et que son cadavre portait de nombreuses ecchymoses.
Des commerçants ont voulu déposer le corps à l'ambassade du Tchad et exiger des explications. Repoussés par les forces de l'ordre, ils ont ramené le corps à la morgue, avant de tenter d'ériger des barricades dimanche soir dans le quartier populaire du Kilomètre 5, dans le nord-ouest de la ville.
La police centrafricaine les a alors dispersés en tirant en l'air.
BANGUI, 24 mai 2004 (AFP) - 12h42 - La police centrafricaine a dispersé, en tirant en l'air dimanche soir à Bangui, une manifestation de Tchadiens qui avaient érigé des barricades pour protester contre la mort, attribuée à la police, d'un de leurs compatriotes, ont indiqué lundi des sources policières.
Les tirs n'ont pas fait de victimes, ont affirmé ces sources à l'AFP.
Des tirs avaient été entendus par un correspondant de l'AFP dimanche vers 19H00 locales (18H00 GMT) pendant plus d'une demi-heure, dans le quartier populaire du Kilomètre 5, dans le nord-ouest de la ville où la tension était montée à la mi-journée après la mort d'un commerçant tchadien.
Selon une source policière, ce commerçant avait été arrêté après avoir résisté à un contrôle d'identité et avoir menacé les policiers avec un poignard.
Ses proches ont affirmé qu'il avait été battu à mort par la police, précisant que le corps portait de nombreuses ecchymoses.