BANGUI, 13 mai 2004 (AFP) - 11h43 - La France a débloqué un million d'euros destinés aux "dépenses de fonctionnement de l'Etat centrafricain, en priorité le paiement des salaires des fonctionnaires", indique un communiqué de l'ambassade de France à Bangui, parvenu jeudi à l'AFP.
Cette "aide exceptionnelle" est la deuxième accordée à la Centrafrique "après celle de 700 millions de francs CFA déjà accordée le 5 novembre 2003", qui avait déjà servi au paiement des salaires des fonctionnaires, poursuit le communiqué.
Confronté à une très grave crise économique et financière, le gouvernement centrafricain a terminé fin avril de verser les salaires de décembre 2003 à la totalité des 24.000 fonctionnaires, qui attendent toujours leurs salaires des mois suivants.
Le gouvernement de transition mis en place par le président François Bozizé après le coup d'Etat qui l'a porté au pouvoir le 15 mars 2003, s'était engagé à payer les salaires des fonctionnaires à échéance, ce qu'il n'était parvenu à faire que jusqu'en août suivant.
Les salaires avaient ensuite été payés avec un retard de plus en plus important et en grande partie grâce à l'aide internationale.
Début janvier, le gouvernement avait officiellement annoncé ne pas être en mesure de payer les salaires à échéance.
Le problème du paiement des salaires des fonctionnaires est récurrent depuis les années 80 en Centrafrique. Les salariés de la fonction publique, tous secteurs confondus, y ont cumulé jusqu'à 36 mois d'arriérés sous les présidences d'André Kolingba (1981-93) et d'Ange-Félix Patassé (1993-mars , renversé par M. Bozizé.
En 2003, Paris a accordé à Bangui 6,15 milliards de francs CFA au titre de la coopération civile, ajoute le communiqué de l'ambassade de France.
La France a également débloqué 4,91 milliards de francs CFA dans le domaine de la sécurité, dont 2,16 milliards destinés à l'appui à la Fomuc (Force de paix de la Cémac - Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) et 2,75 milliards au titre de la coopération militaire.