Du caractère anti social de la mesure de réduction des salaires de 30% en République Centrafricaine
Centrafrique.com, 25
février 2004 -
La mesure consistant à réduire les salaires de tous les fonctionnaires et
des employés des services publics de 30% a un caractère anti social et
peut conduire à un effet de boumerang
D’entrée de jeu, il faut se rappeler que les salaires, les bourses et les
pensions n’ont pas évoluées en fonction de l’inflation et autres facteurs
en République Centrafricaine depuis la dévaluation du Franc CFA. Il en est
de même de toutes les prestations de l’Etat depuis des décennies
En annonçant la réduction de 30%, le gouvernement a, certes, voulu
répondre à des pression des institution du Breton Wood (Banque Mondiale et
Fonds Monétaire International). Seulement, on se rappellera que ces
recommandations ont été données à titre d’exemple parmi tant d’autre
possibilité que tout homme politique aurait eu à suivre après analyse. En
effet, on prendra pour exemple les recommandations pour un départ
volontaire en retraite anticipées et voir même fiancés par ces mêmes
institutions. Ces recommandations qui n’ont pas été suivi d’effets
souhaités. Elles n’ont pas en conséquence permis d’attendre le but
poursuivi tant par les gouvernements que par ces fameuses institutions
La réduction des salaires de 30% en République Centrafricaine n’est pas la
solution au problème de trésorerie que connaît notre pays. Cette
recommandation ne va pas permettre de payer régulièrement les salaires.
Elle ne rien changer au mode fonctionnement de la RCA tout comme le PAS
(Programme d’Ajustement Structurel) qui n’a rien changé au mode
fonctionnement et qui n’a pas amené la solution miracle au problème des
arrières de salaires voir au non paiement des salaires et autres
prestations dont la responsabilité incombe à l’Etat
Au lieu de réduire les salaires de 30%, l’Etat aurait dû considérer les
points suivants :
1-CNT :
Réduction du nombre des membres de la CNT qui n’a pas une légitimité
électorale. Cette réduction aurait dû se traduire par la transformation de
ce corps en un organe consultatif de 10 Membres avec les fonctions de
conseil des sages, vu que ces valeureux compatriotes n’ont aucune
influence sur le cours du fonctionnement du budget de l’Etat
2-Vice Présidence :
Cette nouvelle fonction avec son appareil administratif crée des charges
inutiles pour le contribuable
3-Fonds Spéciaux :
Les fonds spéciaux de la Présidence et des Ministères ainsi que les somme
de 300€ (200.000 CFA) distribués aux membres du cabinet chaque semaine
doivent être réduite au stricte minimum hors mis les dépenses en fonds
spéciaux en matière de sécurité
4-Voyages officiels et Missions à l’Etrangers :
Un réduction des voyages et missions voir un contrôle de l’utilité de tels
voyages peut réduire de façon réelle les dépenses de l’Etat
5-Contrôle de la masse salariale :
revoir les raisons ayant conduit à un doublement de la masse salariale
avec conséquence le passage des dépenses en salaires et indemnités de 1,8
milliard à 3 milliards. Il aurait fallu réfléchir sur ce qui a conduit à
la hausse de la masse salariale en un temps si court
6-Cabinet à la mesure de la capacité financière de la RCA :
Il aurait fallu revoir la politique de création de ministère en évaluant
l’apport de l’existence de chaque Ministère. La mesure devra viser les
portefeuilles nouvelles crées ainsi que leur impact sur l’arrière pays.
Quel est l’effet de certains ministères sur la vie du Centrafricain en
réalité. Pourquoi ne pas réellement réduire le nombre de Ministères à
l’essentiel et tenir moins de 20 Ministères (10) avec but clairement
défini ?
La diminution des salaires et indemnités de 30% aura un effet de boumerang
et risque de causer plus du tort à la transition au lieu de l’aider à
relancer la République Centrafricaine. Cette réduction encourage à la
corruption le fonctionnaire qui est supposé gagné 65.000 CFA ( 100 €)
somme qui n’est pas payé régulièrement et qui n’ a pas varié depuis 20 ans
Jean-Pierre MARA ( article: www.centrafrique.com/mesureantisocial.htm
)