BANGUI, 9 fév 2004 (AFP) - 18h09 - Des brigades mixtes de désarmement, composées de membres des Forces armées centrafricaines (Faca), de la gendarmerie et de la police ont été mises sur pied à Bangui, a annoncé lundi la radio nationale citant un arrêté ministériel.
"Ces brigades mixtes ont pour mission de procéder aux fouilles des véhicules, des embarcations et des containers", précise l'arrêté du ministre délégué à l'Intérieur, le colonel Jules Bernard Ouandet.
Ces brigades sont basées à l'aéroport de Bangui, au PK-12 (sortie nord de Bangui), au PK-9 (sortie sud de Bangui), ainsi qu'au port Beach, à Ouango-Bangui, au "Marché Etat" et à M'poko, points de traversée entre Bangui et Zongo en République démocratique du Congo (RDC).
Avant la création de ces brigades, les barrages étaient érigés par les forces de l'ordre sur les principaux axes routiers, mais ont surtout abouti au racket des chauffeurs routiers.
Une pratique qu'avait dénoncé une mission du FMI et de la Banque mondiale en Centrafrique, soulignant que "ces barrages augmentent les prix aux consommateurs et freinent l'activité économique".
Selon les sources, on estime que le nombre d'armes individuelles en circulation en Centrafrique, se situe entre 80 et 100.000, dont 30 à 50.000 pour Bangui.
Ces armes ont été disséminées à la faveur des différents soulèvements militaro-politiques qu'a connu le pays entre 1996 et 2003 et des différents conflits dans la sous-région.