Budget 2004 de la République Centrafricaine : train de mesures et baisse de salaires
BANGUI, 3 mai 2004 (AFP) - 14h06 - Le gouvernement centrafricain a annoncé une série de mesures d'"austérité" dans le cadre du budget 2004, tout juste promulgué et qui connaît une baisse de plus de 10% de ses recettes et dépenses par rapport à 2003.
"Le budget 2004 est un budget d'austérité qui exige de chacun de nous beaucoup d'efforts et de sacrifices", a déclaré dimanche à la radio et à la télévision le Premier ministre, Célestin Gaombalet.
"Par conséquent, nous n'avons pas d'autres choix que de nous mettre résolument au travail afin de montrer à la communauté internationale, notre détermination à sortir notre pays de la crise profonde dans laquelle il s'est installé depuis plusieurs années", a affirmé M. Gaombalet.
Parmi les mesures prises pour remplir les caisses de l'Etat figurent notamment des sanctions à l'encontre des entreprises ne payant pas impôts et taxes, le paiement de la TVA par les diplomates et les ONG, ainsi qu'une surtaxe de 5% des cartes téléphoniques.
Le budget 2004 prévoit néanmoins des recettes en baisse de 12% par rapport à 2003, à environ 80 milliards de FCFA (122 millions d'euros), le tissu économique étant exsangue.
Il est également prévu selon M. Gaombalet, "la révision à la hausse de la patente sur les débits de boissons, la rationalisation de la profession de transitaire par l'instauration d'une caution bancaire de 300 millions de FCFA et la mise en place d'un Haut Conseil national de lutte contre la corruption et la fraude économique".
D'autres mesures visent à réduire les dépenses budgétaires - fixées à quelque 105 milliards de FCFA (160 millions d'euros), en baisse de 11% par rapport à 2003 -, la principale étant la baisse comprise entre 20 et 30% des plus hauts salaires de la fonction publique.
"Cet abattement, selon le Premier ministre, s'applique sur la rémunération brute" et touche 1.828 fonctionnaires et agents de l'Etat, sur un total de 24.026, ce qui devrait permettre d'économiser tous les ans 1,4 milliard FCFA (2 millions d'euros).
Sont également réduits les crédits affectés aux transports et aux missions à l'étranger.
BANGUI, 2 mai 2004 (AFP) - 19h36 - Le président centrafricain François Bozizé a promulgué le budget 2004 de l'Etat centrafricain, en déficit de quelque 25 milliards de francs CFA (38 millions d'euros), a annoncé dimanche le ministre chargé du secrétariat général du gouvernement à la radio nationale.
Les dépenses s'établissent à 105.468.540.000 francs CFA (160 millions d'euros), dont 83.158.708.000 francs CFA au titre du fonctionnement et 22.309.832.000 francs FCFA au titre des investissements, a précisé Zarambaud Assingambi.
Les recettes s'établissent à 80.204.951.000 FCFA, dont 66.204.705.000 de recettes propres et le reste en financements extérieurs, a-t-il ajouté.
"L'objectif principal de la Loi de finances pour l'exercice 2004 est de parvenir à un niveau de recouvrement effectif avec très peu de droits et taxes irrecouvrables", et, "en dépit des besoins énormes de l'Etat, de couvrir ses dépenses de souveraineté avec ses propres ressources", a déclaré le ministre.
"D'importantes mesures ont été prises, pour améliorer les ressources de l'Etat. L'essentiel de ces mesures vise à lutter contre la corruption et la fraude, en rationnalisant le recouvrement effectif des droits et taxes", a-t-il poursuivi.
Côté dépenses, le gouvernement a décidé d'une baisse comprise entre 20 et 30% selon le niveau de revenu des plus hauts salaires de la fonction publique.
"Dans le domaine des dépenses, le gouvernement a pris d'importantes mesures de rigueur, entre autres, la réduction selon des taux progressifs, des salaires des agents publics percevant des salaires supérieurs à 300.000 FCFA" (457 euros), a-t-il précisé.
Cette baisse sera de "20% pour les salaires de 301.000 à 500.000 FCFA, 28% pour les salaires de 501.000 à 900.000 FCFA, 30% pour les salaires supérieurs à 901.000 FCFA".
"Cette mesure difficile est nécessaire pour contenir la masse salariale", a expliqué le ministre, selon qui "elle épargne (...) environ 22.000 agents publics" sur les quelque 25.000 que compte la fonction publique.
Confronté à une très grave crise économique et financière, le gouvernement a terminé le 2 avril de verser les salaires de novembre 2003 à la totalité fonctionnaires, qui attendent toujours leurs salaires des mois suivants.
A la mi-févier, le gouvernement centrafricain avait annoncé une réduction de 30% d'une partie des plus hauts salaires de l'Etat, puis décidé d'étendre cette mesure à l'ensemble des fonctionnaires, suscitant une levée de boucliers.
Ce budget est le premier adopté depuis l'arrivée au pouvoir du président Bozizé au pouvoir le 15 mars 2003. Le précédent avait été voté sous la présidence d'Ange-Félix Patassé, renversé par M. Bozizé.
Depuis le début de l'année, le gouvernement fonctionnait sans budget, sur la base de dispositions financières provisoires renouvelées chaque mois.
BANGUI, 2 mai 2004 (AFP) - 19h16 - Le président centrafricain François Bozizé a promulgué le budget 2004 de l'Etat centrafricain, en déficit de quelque 25 milliards de francs CFA (38 millions d'euros), a annoncé dimanche le ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement à la radio nationale.
Les dépenses s'établissent à 105.468.540.000 francs CFA (160 millions d'euros), dont 83.158.708.000 francs CFA au titre du fonctionnement et 22.309.832.000 francs FCFA au titre des investissements, a précisé Zarambaud Assingambi.
Les recettes s'établissent à 80.204.951.000 FCFA, dont 66.204.705.000 de recettes propres et le reste en financements extérieurs, a-t-il ajouté.
"L'objectif principal de la Loi de finances pour l'exercice 2004 est de parvenir à un niveau de recouvrement effectif avec très peu de droits et taxes irrecouvrables", et, "en dépit des besoins énormes de l'Etat, de couvrir ses dépenses de souveraineté avec ses propres ressources", a déclaré le ministre.
Côté dépenses, le gouvernement a décidé d'une baisse comprise entre 20 et 30% selon le niveau de revenu des plus hauts salaires de la fonction publique.
"Dans le domaine des dépenses, le gouvernement a pris d'importantes mesures de rigueur, entre autres, la réduction selon des taux progressifs, des salaires des agents publics percevant des salaires supérieurs à 300.000 FCFA" (457 euros), a-t-il précisé.
Cette baisse sera de "20% pour les salaires de 301.000 à 500.000 FCFA, 28% pour les salaires de 501.000 à 900.000 FCFA, 30% pour les salaires supérieurs à 901.000 FCFA".
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