BANGUI, 24 avril 2004 (AFP) - 22h23 - Un compromis a été trouvé entre les autorités centrafricaines et les ex-"libérateurs", ayant aidé le président François Bozizé à prendre le pouvoir, à l'issue de négociations samedi à Bangui, a annoncé un communiqué de la présidence lu à la radio nationale.
"Huit principaux responsables des ex-libérateurs sont transférés aujourd'hui au Tchad. Pour ceux qui acceptent de rejoindre la vie civile, les modalités de leur réinsertion ont été arrêtées et acceptées et des laissez-passer leur sont délivrés en conséquence", indique le communiqué.
Ce compromis, dont les clauses seront rendues publiques dans quelques jours selon la même source, intervient une semaine après la fusillade entre forces centrafricaines et ex-"libérateurs", qui a fait sept morts, et une nouvelle attaque jeudi dans le nord de Bangui, où trois personnes ont été blessées.
Le président Bozizé "a expliqué notamment que d'autres ont infiltré les rangs des ex-libérateurs, c'est pourquoi les événements de ces derniers jours ont perturbé la quiétude dans la périphérie de Bangui", poursuit le communiqué.
Après la visite du président Bozizé au Gabon, les autorités centrafricaines avaient demandé vendredi "l'arbitrage" du Tchad, où se sont rendus des ex-libérateurs, un officier gabonais de la force de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (Cémac) et le fils du chef de l'Etat centrafricain, Francis Bozizé.
A N'Djaména, le capitaine Abakar Sabon, qui se présente comme le porte-parole des ex-rebelles, a indiqué à l'AFP ne pas être au courant de ce compromis tout comme Francis Bozizé, qui a rencontré samedi le président tchadien Idriss Deby pour lui rendre compte de la situation en Centrafrique.
Pendant une semaine, des ex-libérateurs, dont des Tchadiens recrutés lorsque le général François Bozizé s'était réfugié au Tchad, ont réclamé par les armes des "indemnités" pour leur participation au coup d'Etat du 15 mars 2003 qui a porté leur chef au pouvoir.
L'issue des négociations de samedi a été "immédiatement délivrée" par M. Bozizé "aux imams des mosquées de Bangui, au secrétaire exécutif du Mouvement patriotique du salut à Bangui (MPS, parti au pouvoir au Tchad) à Bangui, à l'ambassadeur du Tchad à Bangui", réunis au Palais présidentiel, poursuit le communiqué.
BANGUI, 24 avril 2004 (AFP) -
14h32 - Trois partis politiques centrafricains ont condamné les incidents survenus à Bangui depuis une semaine entre forces armées et ex-libérateurs, qui avaient aidé le président François Bozizé à prendre le pouvoir, selon des communiqués publiés samedi.Deux formations politiques "condamnent fermement les événements qui surviennent en ce moment dans la capitale centrafricaine" et "regrettent l'attitude des ex-libérateurs qui met en péril la sécurité nationale", indique un communiqué conjoint reçu par l'AFP à Bangui.
Le Mouvement de l'évolution sociale en Afrique noire (Mesan) et l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) ont demandé "à ces ex-libérateurs de revenir à la négociation pour une solution pacifique et durable", après la fusillade du 17 avril qui avait opposé les ex-libérateurs aux forces armées dans le nord de Bangui.
Les discussions entre les deux parties avaient été suspendues mardi, faute d'accord sur le montant des "indemnités" réclamés par les ex-rebelles, dont des Tchadiens, pour leur participation au coup d'Etat du 15 mars 2003.
Mesan et ADP "demandent solennellement aux autorités de la transition de tout mettre en oeuvre pour trouver une solution rapide et définitive aux revendications des frères ex-libérateurs non centrafricains, afin qu'ils retournent au plus tôt dans leur pays d'origine".
Par ailleurs, un troisième parti, l'Union pour la renaissance et le développement (URD) "prie le président de la République de rencontrer tous les leaders politiques et sociaux afin de trouver des réponses adaptées à ces questions brûlantes et urgentes".
Il s'agit des premières réactions des partis politiques depuis la fusillade du 17 avril qui a fait sept morts et l'attaque des ex-libérateurs contre un barrage des forces armées jeudi dans le nord de Bangui, où trois personnes ont été blessées.
Ces déclarations interviennent alors que les autorités centrafricaines ont demandé "l'arbitrage" du Tchad, où se sont rendus vendredi des ex-libérateurs, juste après la rencontre du président Bozizé à Libreville avec son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba sur la situation en Centrafrique.
BANGUI, 24 avril 2004 (AFP) - 13h52 - Une délégation d'ex-libérateurs, ayant aidé le président François Bozizé à prendre le pouvoir en Centrafrique, s'est rendue au Tchad vendredi soir pour régler le différend qui les oppose au chef de l'Etat centrafricain, a-t-on appris samedi auprès de leur porte-parole.
"Nous sommes partis de Bangui vers 2OH2O (19h20 GMT) à bord de l'avion qui a ramené le président François Bozizé de Libreville et nous nous trouvons depuis hier soir à N'Djaména", a déclaré le capitaine Abakar Sabon, porte-parole des ex-libérateurs joint par téléphone depuis Bangui.
Le président Bozizé avait auparavant rendu compte à son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba, au palais présidentiel de Libreville, de la situation en Centrafrique, au lendemain de tirs, notamment d'armes lourdes, à Bangui.
"Ma délégation comprend onze hommes, tous des ex-libérateurs. Le fils du chef de l'Etat, Francis et un officier gabonais de la force de la Cémac" (Communauté économique des Etats d'Afrique centrale) étaient également dans l'avion, a-t-il ajouté.
Logés au palais présidentiel, les ex-libérateurs attendaient samedi matin de rencontrer le président tchadien Idriss Deby, selon le porte-parole.
Vendredi soir, le conseiller en communication à la présidence, Alain Georges N'gatoua, avait déclaré à la radio nationale que "l'arbitrage des plus hautes autorités tchadiennes est maintenant rendu nécessaire", une semaine après le premier incident au nord de Bangui.
Le 17 avril, une fusillade entre ex-libérateurs et armée centrafricaine avait fait sept morts et jeudi soir trois personnes avaient été blessées lors de tirs à l'arme lourde.
Ces ex-partisans de la rébellion pro-Bozizé, dont des Tchadiens recrutés lorsque celui-ci s'était réfugié au Tchad, réclament par les armes depuis une semaine des "indemnités" pour leur participation au coup d'Etat du 15 mars 2003 qui a porté leur chef au pouvoir.
A la sortie nord de la capitale centrafricaine, le calme était revenu en raison notamment de la forte présence de la gendarmerie, de la police, de la force Cémac et d'un Bataillon mixte d'intervention et d'appui (BMIA), rappelé d'urgence à Bangui après avoir été déployé dans le nord de ce pays pauvre et enclavé d'Afrique centrale.
BANGUI, 23 avril 2004 (AFP) - 21h58 - Le gouvernement centrafricain a estimé que "l'arbitrage" du Tchad est "nécessaire" après les revendications armées des ex-rebelles ayant aidé le président François Bozizé à prendre le pouvoir, a indiqué à la radio nationale vendredi un conseiller à la présidence.
"Devant l'agressivité de plus en plus forte des ex-+libérateurs+, dont les comportements semblent d'ailleurs échapper à toute logique, le gouvernement centrafricain qui continue de privilégier (...) la négociation, estime que l'arbitrage des plus hautes autorités tchadiennes, est maintenant rendu nécessaire", a affirmé Alain Georges N'gatoua.
Ces déclarations interviennent après la visite du président centrafricain François Bozizé vendredi après-midi à Libreville où il a rendu compte à son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba de la situation en Centrafrique, au lendemain de tirs, notamment d'armes lourdes, à Bangui.
Ces ex-partisans de la rébellion pro-Bozizé, dont des Tchadiens recrutés lorsque celui-ci s'était réfugié au Tchad, réclament par les armes depuis une semaine des "indemnités" pour leur participation au coup d'Etat du 15 mars 2003 qui a porté leur chef au pouvoir.
D'après un premier bilan, trois personnes ont été blessées au cours des tirs jeudi soir, dont une grièvement, selon le conseiller. Lors de la fusillade du 17 avril, six ex-"libérateurs" avaient été tués, ainsi qu'un soldat centrafricain.
Selon ce conseiller, un véhicule transportant des hommes en armes a d'abord tenté jeudi soir de franchir le poste de contrôle du PK 12 (point kilométrique tenu par un élément du Bataillon mixte d'intervention et d'appui (BMIA), rappelé d'urgence à Bangui après avoir été déployé dans le nord de ce pays pauvre et enclavé d'Afrique centrale.
"Un peu plus tard dans la soirée, un tir de roquette a détruit un véhicule de la garde républicaine qui effectuait une liaison de service entre la résidence du chef de l'Etat (au nord de la capitale, ndlr) et le centre-ville", a poursuivi le conseiller.
Vendredi, les forces de l'ordre centrafricaines avaient bouclé l'extrême nord de Bangui et procédaient à des fouilles systématiques des personnes quittant le nord de la capitale.
LIBREVILLE, 23 avril 2004 (AFP) - 19h00 - Le président centrafricain François Bozizé a effectué une brève visite vendredi à Libreville pour rendre compte à son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba de la situation en Centrafrique, au lendemain de tirs, notamment d'armes lourdes, à Bangui, selon une source proche de la présidence gabonaise.
Le président Bozizé "est venu rendre compte au président de la République (gabonaise) en tant que président de la Cémac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) et doyen des chefs d'Etat (de la région) de la situation qui prévaut dans son pays", a déclaré cette source à l'AFP.
"Il a dit être venu rassurer le président, que la situation est maîtrisée" à Bangui, a poursuivi cette source.
Arrivé vers 14H30 (13H30 GMT) à Libreville, le président Bozizé est reparti deux heures et demie plus tard à destination de Bangui, selon cette source.
Le calme était revenu vendredi dans le nord de la capitale centrafricaine, où des tirs notamment d'armes lourdes avaient été entendus jeudi soir, quelques jours après une fusillade le 17 avril entre des ex-rebelles ayant porté François Bozizé au pouvoir et l'armée centrafricaine.
Vendredi dans les premières heures de la matinée, les forces de l'ordre centrafricaines ont bouclé l'extrême nord de Bangui, a annoncé une source proche du gouvernement à l'AFP, ajoutant que les autorités craignaient que ces ex-rebelles ne s'infiltrent parmi la population.
Au moins deux soldats centrafricains ont été grièvement blessés jeudi soir, et aucun bilan n'était disponible côté rebelles. Le 17 avril, six ex-"libérateurs" avaient été tués, ainsi qu'un soldat centrafricain.
Selon les autorités, ces ex-partisans de la rébellion pro-Bozizé, dont des Tchadiens recrutés lorsque celui-ci s'était réfugié au Tchad, réclament des "indemnités" pour leur participation au coup d'Etat du 15 mars 2003 qui a porté leur chef au pouvoir.
Après l'échec de négociations mardi avec les autorités, les ex-rebelles affirment de leur côté ne pas avoir de revendications politiques et n'être pas manipulés.
BANGUI, 23 avril 2004 (AFP) - 14h30 - Le calme était revenu vendredi à Bangui, au lendemain de tirs d'armes lourdes et légères dans le nord de la capitale centrafricaine, où les ex-rebelles ayant porté François Bozizé au pouvoir et l'armée centrafricaine s'étaient déjà affrontés le 17 avril.
Vendredi dans les premières heures de la matinée, les forces de l'ordre centrafricaines ont bouclé l'extrême nord de Bangui, a annoncé une source proche du gouvernement à l'AFP.
"Toute la zone est bouclée (...), les ex-libérateurs sont encerclés", a affirmé cette source en référence aux ex-partisans de la rébellion dirigée par l'actuel président François Bozizé avant qu'il ne renverse le président Ange-Félix Patassé le 15 mars 2003.
"Toutes les personnes qui quittent la zone sont systématiquement fouillées, parce que les forces de l'ordre sont informées de tentatives d'infiltration par les ex-rebelles qui veulent se fondre parmi la population", a ajouté la même source.
Gouvernement et ex-"libérateurs" se sont rejetés vendredi la responsabilité des tirs de jeudi soir.
Des tirs sporadiques avaient commencé à être entendus vers 19H00, suivis de détonations d'armes lourdes. Les tirs avaient été particulièrement nourris aux alentours de 20H00, avant de s'espacer jusqu'au retour au calme.
"Tout est parti des ex-libérateurs" qui ont tiré des roquettes sur deux véhicules de patrouille de l'armée au niveau du PK 11 (point kilométrique 11), a affirmé la source proche du gouvernement.
Le capitaine Abakar Sabon, qui se présente comme le porte-parole des anciens rebelles, a de son côté affirmé que l'armée avait attaqué le lieu où ils sont regroupés depuis dimanche dernier.
Selon une source hospitalière, deux militaires centrafricains ont été grièvement blessés et hospitalisés jeudi soir. L'un d'eux a été touché à l'abdomen et son état est jugé sérieux. Aucun bilan n'était disponible du côté des ex-rebelles.
Les habitants des quartiers de l'extrême nord de Bangui continuaient vendredi de quitter par vagues successives la zone, déjà désertée par une partie de sa population depuis le premier affrontement armé le 17 avril entre ex-"libérateurs" et armée centrafricaine.
Celle-ci, appuyée par des éléments de la force Cémac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale), était intervenue après que les ex-"libérateurs" eurent érigé des barricades au PK11 et s'en furent pris à la population, selon les autorités.
Selon la présidence centrafricaine, ces anciens rebelles, dont de nombreux Tchadiens recrutés lorsque le général Bozizé s'était réfugié en novembre 2001 au Tchad après avoir échappé à une tentative d'arrestation à Bangui, réclament des "indemnités compensatrices" pour leur participation au coup d'Etat du 15 mars 2003.
L'affrontement armé du 17 avril avait duré un peu moins d'une heure et fait sept morts, dont un soldat centrafricain.
Dès le lendemain, les autorités centrafricaines avaient entamé des négociations, suspendues mardi faute d'accord sur le montant devant être versé à chacun des ex-rebelles, selon la présidence.
Ceux-ci avaient affirmé jeudi ne pas avoir de revendications politiques mais avaient demandé au président Bozizé de tenir une "promesse" qu'il leur aurait faite.
"C'est la concrétisation de cette promesse qui nous intéresse parce que nous voulons notre réinsertion dans la vie civile. Nous n'avons pas de revendications politiques et nous ne sommes pas manipulés", avait assuré le capitaine Abakar Sabon.
Le président Bozizé s'est entretenu jeudi à Bangui avec Danzoumi Yalo, son ancien bras droit dans la rébellion, devenu ensuite le responsable de sa sécurité rapprochée, avant d'être destitué et emprisonné de décembre à mars dernier pour complot.
Remis en liberté après un non-lieu, le colonel "Daz", dont le père est tchadien, jouit d'un certain respect parmi les ex-combattants de la rébellion pro-Bozizé.
BANGUI, 23 avril 2004 (AFP) - 12h56 - Le président centrafricain, François Bozizé, s'est entretenu jeudi à Bangui avec Danzoumi Yalo, ex-responsable de sa sécurité rapprochée, emprisonné de décembre à mars dernier pour complot contre son régime, a annoncé vendredi la radio nationale.
"Beaucoup de choses avaient été dites sur moi sur la base de fiches mensongères. Cela a entraîné des dissensions entre le président de la République et moi, et j'ai connu la prison de façon arbitraire", a affirmé M. Yalo en sango, la langue nationale, lors d'un entretien à la radio nationale.
"L'heure est au pardon entre nous et à la consolidation de nos liens afin de travailler sur de nouvelles bases. Et je crois que nous nous sommes compris", a ajouté M. Yalo, alias "colonel Daz".
Bras droit de M. Bozizé du temps où il dirigeait la rébellion qui l'a porté au pouvoir le 15 mars 2003, il avait ensuite pris la tête de sa sécurité rapprochée jusqu'à son arrestation le 23 décembre, en même temps que son frère aîné Sani Yalo, homme d'affaires impliqué en 1999 dans un scandale financier dans ce pays pauvre et enclavée d'Afrique centrale.
Accusé de détention illégale d'armes de guerre, le colonel Yalo avait été remis en liberté mi-mars après un non-lieu pour absence d'infraction.
M. Yalo, dont le père est tchadien, jouit d'un certain respect parmi les ex-combattants de la rébellion pro-Bozizé et avant d'être destitué, il menait régulièrement des opérations pour désarmer ces ex-"libérateurs" auteurs d'exactions contre les civils.
Il en avait lui-même recruté une grande partie à Bangui lors de la tentative d'arrestation en novembre 2001 de François Bozizé par le régime du gouvernement d'Ange-Félix Patassé (renversé le 15 mars 2003), puis à N'Djaména où M. Bozizé avait trouvé refuge avec ses partisans.
Environ 500 anciens rebelles réclament des compensations financières à leur participation au coup d'Etat de mars 2003. Une partie d'entre eux, regroupés dans le nord de Bangui, y ont brièvement affronté le 17 avril l'armée centrafricaine.
Jeudi soir, des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus dans cette partie de la ville et les deux camps s'en rejetaient vendredi la responsabilité.
BANGUI, 23 avril 2004 (AFP) - 12h44 - Les forces de l'ordre centrafricaines ont bouclé vendredi dans les premières heures de la matinée l'extrême-nord de Bangui, où des tirs, notamment d'armes lourdes, ont été entendus la veille au soir, a indiqué à l'AFP une source proche du gouvernement.
"Toute la zone est bouclée (...), les ex-libérateurs sont encerclés", a affirmé cette source en référence aux ex-rebelles ayant accompagné François Bozizé dans sa prise du pouvoir.
Un affrontement armé avait opposé ces ex-"libérateurs" à l'armée centrafricaine durant un peu moins d'une heure le 17 avril.
"Toutes les personnes qui quittent la zone sont systématiquement fouillées, parce que les forces de l'ordre sont informées de tentatives d'infiltration par les ex-rebelles qui veulent se fondre parmi la population", a ajouté la même source.
Gouvernement et ex-libérateurs se sont rejetés vendredi matin la responsabilité des tirs entendus dans la soirée de jeudi entre les PK 11 et 12 (points kilométriques 11 et 12), vers la sortie nord de Bangui.
Des tirs sporadiques avaient commencé à être entendus vers 19H00, suivis ensuite de détonations d'armes lourdes. Les tirs avaient été particulièrement nourris aux alentours de 20H00.
Vers 21H00 jeudi soir, seuls des tirs sporadiques d'armes légères étaient encore entendus dans le nord de la capitale. Le calme était revenu vendredi matin.
"Tout est parti des ex-libérateurs" qui ont tiré des roquettes sur deux véhicules de patrouille de l'armée, avec des hommes à bord au niveau du PK 11, a affirmé la source proche du gouvernement.
Le capitaine Abakar Sabon, qui se présente comme le porte-parole des anciens rebelles, a de son côté affirmé que l'armée avait attaqué le lieu où ils sont regroupés depuis le lendemain de l'affrontement.
Selon une source hospitalière deux militaires centrafricains ont été grièvement blessés et hospitalisés jeudi soir. L'un d'eux touché à l'abdomen et son état est jugé sérieux. Aucun bilan n'était disponible du côté des ex-rebelles.
Les habitants des quartiers de l'extrême nord de Bangui continuaient de quitter la zone par vagues successives vendredi.
BANGUI, 23 avril 2004 (AFP) - 10h40 - Le calme était revenu vendredi matin à la sortie nord de la capitale centrafricaine Bangui, où des tirs à l'arme lourde et à l'arme automatique ont été entendus jeudi soir jusqu'à environ 21 heures (20h00 GMT), a constaté un journaliste de l'AFP.
Les "ex-libérateurs", qui avaient porté François Bozizé au pouvoir et les forces centrafricaines, qui s'étaient affrontées le 17 avril au nord de Bangui, se rejetaient vendredi la responsabilité de ces tirs.
Pour les ex-libérateurs, "ces tirs provenaient des forces de l'ordre qui voulaient s'emparer de leur dispositif", a déclaré à l'AFP le capitaine Abakar Sabon, qui se présente comme leur porte-parole.
"Actuellement la voie est libre, nous n'empêchons personne de passer et nous n'agressons personne", a-t-il ajouté.
La gendarmerie du PK-12 (au douzième kilomètres au nord de la ville), jointe par l'AFP, a affirmé que "les tirs ont commencé à se faire entendre chez les ex-libérateurs, qui redoutaient certainement une attaque, mais il n'y avait pas d'attaque en réalité".
"Les forces de l'ordre font l'objet de provocations de la part des ex-libérateurs depuis les incidents de samedi dernier (17 avril, ndlr) et elles essaient au maximum de prévenir d'autres incidents du jour par des tirs de sommation qui suscitent des tirs dans le camp des ex-libérateurs", a précisé à l'AFP une source proche du gouvernement.
Le 17 avril, les ex-rebelles avaient érigé des barricades au PK11 dans le nord de Bangui et s'en étaient pris à la population, selon les autorités, indiquant qu'ils réclamaient des "indemnités compensatrices" pour leur participation à la rébellion du général Bozizé, qui a renversé le 15 mars 2003 le président Ange-Félix Patassé.