LE 28 MAI 2001: Y A T - IL EU OUI OU NON EU GENOCIDE EN CENTRAFRIQUE?
Dans deux sorties en date du 28 Mai 2004, probablement pour faire suite à l’article publié le 25 Mai 2004 sous le titre CENTRAFRIQUE : 28 Mai 2001-28 Mai 2004, trois ans déjà ; Mr NDOUBA Prosper, ayant choisi la tactique du sous marin et écrivant sous les sobriquets « La Rédaction » et « Jean MBORIKIAM » tant le fond et la forme collent parfaitement aux autres sorties de l’Ancien perroquet de la Villa Adrienne, ex siège social du Centrafrique ; pour tourner en dérision l’important travail de mémoire et de justice qui s’impose à notre pays.
Se taire et ne pas répondre à cette insulte proférée à l’encontre des victimes post 28 mai 2001 et ne pas aider ce compatriote en mal de recyclage à bien savoir de quoi il parle, serait démissionner, et laisser le devoir citoyen aux mains d’individus incultes et obnubilés par leur haines et une soif d’un retour rapide aux affaires, oubliant que les aiguilles de l’Histoire ont définitivement tourné pour eux.
Lorsque dans cet exercice de déconstruction et de reconstruction historique, nécessaire à l’avènement d’une ère nouvelle en Centrafrique, avec un certain nombre de compatriote, nous débattions de plusieurs idées reçues sur les FORA centrafricains sur le Net, il n’était nulle part inscrit que le but recherché était de prêcher une ineptie. Nous désirions tous, chacun en fonction de ses penchants, faire sortir une idée de la vérité en Centrafrique, pour que des bases nouvelles sortent. Ces débats, passionnels pour la plupart ont permis à un certain nombre de vérité d’éclore. Ainsi il y’a quelques semaines, la communauté virtuelle, dont NDOUBA Prosper en fait partie, a définitivement compris que le concept « Rameau Oubanguien » ne prêchait aucunement la supériorité d’un groupe ethnique sur les autres, mais que c’était un concept linguistique et non anthropologique. Ces débats sont nécessaire, et comme le faisait remarquer Me POUZERE en novembre 2001, cruciaux pour l’émergence d’une pensée, certes multiforme, mais nouvelle en Centrafrique.
La vérité dérange, elle déstabilise ; et il n’y a que ceux qui se sentent morveux qui se mouchent ne dit on pas souvent ?
Loin, loin de moi toute prétention judiciaire, mais se taire face à la bêtise made in Centrafrique-presse, c’est faire preuve de démission disais-je ; c’est pourquoi je me permets d’éclairer le compatriote Prosper et au travers de lui le satrape aux nœuds paps qui coule ces jours à Lomé via des méditations transcendantales dixit Afrique Education.
Dans une attitude lâche et gauche, les deux pamphlets signés Centrafrique-presse tendent à nier l’existence d’exactions graves post 28 Mai 2001 ayant entraîné la qualification génocide, comme si pour NDOUBA, il aurait fallu au moins un(01) million de morts comme au Rwanda pour que notre pays entre dans le cercle des pays où un génocide fut commis, cette observation est grave et criminelle, et elle marque la cruauté des ces mots : « dégâts collatéraux » dans la bouche de Koyambonou, Agba et Ndouba lui-même.
Le mot « Génocide » est un néologisme formé à partir du grec genos, « naissance, genre, espèce » – racine elle-même dérivée du sanskrit jánas-, « race, famille, grande famille patriarcale, postérité ». À cette racine grecque a été bizarrement adjoint un terme latin, caedere, « tuer ». Le génocide, homicide à l'échelle du genos et non plus de l'individu, est donc défini comme l'extermination intentionnelle, systématique et/ou programmée d'un groupe ethnique, linguistique, national, religieux ou « racial ». Le terme apparaît pour la première fois dans un document officiel en octobre 1945 contrairement aux affirmations de NDOUBA, dans l'acte d'accusation du Tribunal militaire international à Nuremberg. L'apparition et l'emploi du mot, forgé pour tenter de définir les crimes perpétrés par les nazis sur les peuples juif et tzigane durant la Seconde Guerre mondiale, sont attachés d'une part à la volonté de la communauté internationale de punir un crime jusque-là inconnu dans le vocabulaire juridique pénal, d'autre part à la nécessité de qualifier la destruction systématique du peuple juif par l'État Hitlérien
L'emploi du terme en dehors du cadre juridique suscite, là encore, une vive polémique : doit-il s'appliquer exclusivement à l'extermination du peuple juif, ou peut-il également qualifier d'autres crimes semblables, passés (Biafra), récents (Cambodge, ex-Yougoslavie, Rwanda) et les évènements post 28 mai 2001 en Centrafrique ou futurs ? Si le génocide des Juifs par le IIIe Reich ne fait aucun doute – la mise en œuvre effective de l'extermination étant amplement prouvée, à la fois par les écrits nationaux-socialistes et par les témoignages des rescapés des camps d'extermination –, l'application du terme à d'autres peuples, ethnies ou groupes humains est l'objet de débats byzantins. Ces querelles reflètent les positions idéologiques de ceux qui y prennent part, ce qui ne contribue pas à éclaircir le sens concret du mot. En revanche, la prise de conscience des implications non seulement morales mais aussi politiques des génocides et de leur possibilité concrète est quasi générale, comme l'ont démontré par exemple les événements survenus au Rwanda, au Congo démocratique et dans diverses républiques de l'ex-Yougoslavie dans les années 1990-1999.
Revenant au cas Centrafricain, y’a t’il eu Oui ou non génocide ? présenter comme cause valable l’assassinat de personne comme TOUBA, BANGANZONI avec pour prétexte que les domiciles de ces derniers abritaient les éléments ayant attaqués la demeure de Patassé, c’est sortir une bêtise tellement énorme que ne pourrait contenir la forêt centrafricaine et insulter malgré l’impunité, les parents de ces personnes. Je reviendrai la semaine prochaine dans une analyse sur l’autre vérité du 28 Mai 2001, de cette main qui cache la forêt, suivez mon regard.
Le cadre déontologico-historique du terme « génocide » étant posé, voyant ce qu’en dit le dictionnaire. Le Larousse dit ceci :Génocide(nom masculin) : destruction systématique d’un groupe ethnique.
A cette définition, peut-être associée les termes « destruction, carnage, extermination, massacre, tuerie, boucherie, meurtre, assassinat, crime, homicide, hécatombe, annihilation, anéantissement »
Lorsque le 04 Juin 2001, le président Patassé mit à prix(38.000 Euros soit 25.000.000 Fccfa) la tête de Kolingba André, les exactions imaginables et inimaginables atteignaient déjà leurs paroxysmes.
Le 07 juin 2001 à 13h59, l’AFP Bangui passait une dépêche publiée à l’époque sur www.sangonet.com, forum be-africa et kodro et qui faisait état d’un bilan provisoire de 250 à 300 morts et plus de 70.000 personnes sur le chemin de l’exil intérieur et extérieur, aujourd’hui, s’il est un fait dont je suis hautement conscient, c’est que bilan inclusif, il n’y a jamais eu, pourquoi ? je ne détiens la réponse, et au travers de l’exercice que nous faisons, la vérité finira par sortir un jour. La vérité autour des chiffres bien sûr ; car entre les 59 morts officiels annoncés à l’époque et les estimations des organisations humanitaires qui font autorité dans ce domaine la plupart du temps, il y’a un grand écart, mais sur le génocide même, il ne fait aucun doute dans mon esprit qu’il y’en a bien eu un après le 28Mai 2001 en centrafrique.
Entre Septembre 1939 et Juin 1945, que s’est il passé ? Et à quoi s’appliquait le terme GENOCIDE ?
Une extermination planifiée eu lieu, et cela se manifesta de plusieurs façons :
Après le 28 Mai 2001, que s’est-il passé en Centrafrique ? Et en quoi le terme GENOCIDE s’applique t’il chez nous ?
Contrairement aux fausses affirmations de NDOUBA, Mr TOUBA Théophile ne fut pas arrêté chez lui, et n’était au courant du complot Ourdi par un certain nombre d’individus à la tête duquel il y’avait le minable prétentieux qu’est Demafouth (je reviendrai dessus la semaine prochaine). Mr TOUBA, surpris comme bon nombre de compatriote par le mouvement de la nuit du 27 au 28 mai 2001, comme BANGANZONI, pris ses jambes et se réfugia au quartier SICA II chez des proches, d’où un Escadron de la mort est venu le cherché devant témoins, en abattant au passage un jeune-homme de son entourage, cela s’est passé à SICA II et les témoins de la scène sont présents et pourront nommer les individus qui sont venus chercher TOUBA, l’une des personnes ayant assistée à l’exécution en public du jeune homme proche de TOUBA a gardé les séquelles jusqu’aujourd’hui.
Arméniens, Juifs, Tutsi, Kosovars, Ituriens, en quoi peut-on parler et assimiler les évènements post 28 mai 2001 à un génocide.
Comme dit entre les lignes des deux sorties de NDOUBA sur centrafrique-presse.com le 28 mai dernier, les morts ; 59 selon eux et près ou plus de 300 d’après les milieux autorisés humanitaires ; il aurait fallu qu’il ait des centaines de milliers de morts, pour que NDOUBA accepta qu’il eut après le 28 Mai 2001 un génocide en Centrafrique. Et pourtant les faits sont là, même si , en s’arrêtant exclusivement au 28 Mai 2001, il n’existe, du moins en Agora, aucune preuve d’élimination programmée des Yakoma, il y’a bel et bien eu volonté manifeste et intentionnelle d’extermination.
A raison ou à tort, le président Patassé s’est installé dans une logique de complot permanent dès le 27 septembre 1993, date de sa victoire aux présidentielles, ayant dans la ligne de mire, kolingba et les siens, dans la tête de Patassé « les siens », étaient tous les Yakomas. Certains mettent en avant le fait qu’ils aient eu dans l’entourage de Patassé des Yakomas, et poussant même le culot pour nous parler des deux enfants que ce dernier eut avec une femme Yakoma, taisant au passage les circonstances sales qui aboutirent à cela.
S’il eut dans l’entourage de Patassé des Yakomas, cela ne doit pas être un quitus ou un certificat, c’est leurs droits(ces Yakomas), de glisser là où ils veulent, il n’existe pas de mouvement YAKOMA. Dans cette attitude de panique permanente, Patassé a réussi un exploit : FEDERER tous les Yakomas derrière Kolingba par instinct de survie. Les évènements du 28 mai 2001 étaient l’occasion espérée des philosophes du « complot permanent » de passer à l’action.
Je ne saurais terminer ce droit de réponse à NDOUBA, qui ne passera pas j’en suis sûr sur CP, sans évoquer un point gauche que ce dernier a soulèvé : la réalité économique précédant l’année 96.
Ce n’est un secret pour personne, c’est en surfant sur la religiosité et la sous-politisation de la société centrafricaine, que le MLPC et le Moïse des temps modernes alias Ange Félix Patassé sont arrivés aux affaires en 93. il n’y avait aucun plan réel de sortie de crise, ni de programme réaliste et réalisable à court terme. En NDOUBA l’ignore peut-être, mais tous les centrafricains ne sont pas aussi naïfs qu’il semble l’imaginer. En janvier 94 il eut la dévaluation du franc CFA, le taux de croissance(les 7%) qui suivit, était tout simplement la conséquence mécanique et logique de ce changement de la valeur monétaire, alors que ce dernier ne vienne pas nous amuser, et animer la galerie avec des chiffres dont lui même ne mesure pas la hauteur et le sens. Dire que le pays allait bien et que c’est à cause de cela que Kolingba a provoqué les mutineries, il n’est que d’esprit hautement obscurantiste et nihiliste que celui de NDOUBA pour sortir ce genre d’ineptie.
Après la tentative manquée du coup d’état qui attaqua le siège social du Centrafrique entre la nuit du 27 au 28 mai 2001, il eut des exactions terribles contre une partie de la population, parce qu’étant de la même ethnie que l’auteur public du coup d’état. Des assassinats, des meurtres, des tortures physiques et morales, eurent lieu. Tous ces évènements alignés chronologiquement sur les autres précédents mondiaux, m’emmène à dire qu’il y’a bel et bien eu génocide n’en déplaise à Prosper NDOUBA.
Pour la première fois, dans l’histoire de la coopération judiciaire mondiale, une plainte fut déposée contre un chef d’état en Action et jugée recevable.
Le 08 novembre 2001 l’association Oubangui-Chari solidarité déposait au parquet de Bruxelles une plainte contre Patassé, Ziguele et Bozizé.
La toute nouvelle cour internationale de justice a démarré à l’époque une procédure contre Patassé ; je me souviens lors du dernier passage de ce dernier à Paris, se débattant à convaincre les journalistes qu’il n’était pas un chef meurtrier.
Parler des évènements post 28 Mai 2001, donner un sens à ces morts innocentes, déconstruire les idées reçues pour faire place à la vérité en reconstruisant sur ces ruines, provoquer une insomnie administrative chez nos dirigeants passés et présent, pour que justice soit rendue, non seulement pour les évènements post 28 mai 2001 mais aussi des barbaries précédentes et suivants ; si faire tout cela c’est être classer d’extrémiste, de tribaliste ; c’est un exercice que j’apprécie ; car comme je le disais le 14 Avril 2007 :« C’est à ce titre là, que je refuse de faire partie de cette élite APATHIQUE, qui préfère sacrifier le droit à la vérité, au profit d'un silence coupable et complice, qui cache mal l'Hypocrisie, la Haine, la Lâcheté et la paresse intellectuelle; car dire la vérité ne veut pas nécessairement dire JUGER ou PRENDRE PARTI pour ou contre. Je refuse d'appartenir à un peuple aveugle et sourd; qui ne regarde pas en plein jour et qui n'entend pas au milieu du tumulte. »
Alors tous les appels au secours de NDOUBA, présenter Bozizé comme acteur actif du 28 mai 2001, ce qui n’est pas loin d’être la réalité et tous les sens interdits du monde ne me feront changer d’avis sur la chose : IL Y’ EU GENOCIDE EN CENTRAFRIQUE APRES LE COUP D’ETAT DU 28 MAI 2001.
Clément BOUTE MBAMBA
Repère :
CENTRAFRIQUE : 28 Mai 2001-28 Mai 2004, trois ans déjà
Après la folle nuit du 28 mai 2001, Bangui se remet difficilement de sa 4e mutinerie