"Ma mission, c'est celle que le chef de l'Etat m'a assignée, c'est de faire en sorte que la transition réussisse", a déclaré vendredi M. Gaombalet, joint au téléphone par l'AFP.
"Et je crois que j'aurai l'adhésion de mes compatriotes à l'accomplissement de cette tâche", a ajouté le nouveau Premier ministre.
Au lendemain du renversement du président Ange-Félix Patassé par le général Bozizé le 15 mars dernier, la Constitution avait été suspendue et le parlement dissous pendant une période dite de transition.
L'objet de cette transition est officiellement de redresser l'Etat et de réconcilier les Centrafricains après la rébellion des mois précédents.
Cette phase de transition devrait s'achever fin 2004-début 2005 par l'organisation notamment d'élections législatives et présidentielle.
Interrogé sur la composition du nouveau gouvernement, M. Gaombalet a affirmé: "il est trop tôt pour que je vous dise qu'elle sera sa composition parce que nous ne sommes qu'au stade des contacts".
Le nouveau Premier ministre s'est dit "très ému" de sa nomination. "J'espère mériter la confiance que le chef de l'Etat a placée en moi", a-t-il dit.
Agé de 61 ans, ce banquier de profession n'est pas connu sur la scène politique centrafricaine car il n'a ni été ministre, ni même député. Il a passé une bonne partie de sa vie à l'extérieur du pays, notamment au siège de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC), à Brazzaville, dans les années 8O-90.
Rentré au pays, il a occupé les fonctions de directeur-général de la Banque populaire maroco-centrafricaine (BPMC).
La nomination de cet homme sans passé politique mais ayant une solide expérience de gestionnaire correspond aux souhaits des partenaires de la Centrafrique, notamment l'Union européenne et les institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le Fonds Monétaire international.
Ces deux institutions n'ont plus de programme avec la Centrafrique depuis