Les Pygmées et la question de scolarisation, de propriété et de citoyenneté en Afrique centrale : enjeu international, politico-économique et religieux
Dans une publication, Les Pygmées d'Afrique Centrale, Guy Philippart de Foy écrit : « Les premiers chercheurs se lancèrent à la découverte du degré le plus accessible à nos connaissances de l'échelle de l'évolution de l'homme". D'autres perspectives furent envisagées comme certaines "vérifications" théologiques sur le "monothéisme" primitif prêté aux Pygmées et sur la pratique de monogynie, preuve de leur pureté originelle...». L'enjeu est de taille. Après les révérends pères (Schebesta, Schumacher et Vanoverberg) que le Pape Pie XI « subventionna en 1923 pour une expédition en Centrafrique, pour l'étude des groupes Pygmées », une ONG, COOPI, près le Saint Siège (Cité du Vatican) prend la relève pour « améliorer l'image socio-culturelle » de ces mêmes Pygmées. Les responsables culturels, voire politiques d'Afrique centrale et, de régions des Grands Lacs ne semblent pas considérer véritablement ce qui se passe. On évoquerait plutôt des citoyens de seconde zone, des laissés pour compte ou d'autochtones exploités. Mais l'on peut s'interroger. Sinon, comment comprendre que ceux qui sont considérés comme les ouvreurs de chemin, les plus anciens peuples que recevaient les égyptiens pharaoniques à leur cour il y a quatre mille cinq ans, les premiers occupants de la grande forêt équatoriale, soient aujourd'hui entrain de dépérir et de se faire dépouillés en toute légalité. Si les Aka, les Bambouti, les Babenzèlé, les Bagyele, les Bongo, les Twa venaient à disparaître, nous aurons tous perdu une part de nous même. Ce sont des peuples qui ont apporté à l'humanité dans divers domaines depuis des millénaires jusqu'à ce jour. Ils réclament à juste titre leur droit au respect, leur droit à la citoyenneté.
COOPI officials Ilaria Firmian and Chiara Caccia, coordinator and librarian, respectively, of the Batwa project |
BANGUI, 10 May 2004 (IRIN)
- Italian NGO Cooperazione Internationale (COOPI) has embarked on
a project to improve the socio-cultural image of a group of the
minority Batwa people in the Central African Republic (CAR), an
official told IRIN.
The coordinator of the project, Ilaria Firmian, said on Friday
that the EU-funded project was aimed at reinforcing activities to
fight discrimination of the Aka - a sub-group of the Batwa
community, commonly referred to as "Pygmies" - in the
southwestern province of Lobaye.
The Batwa are indigenous hunters-gatherers who mainly inhabit the
tropical rain forests of the CAR, the Democratic Republic of
Congo, Burundi and Rwanda as well as other central African
countries.
"The project has four objectives: to raise awareness and to
promote human rights of the Aka; to create a monitoring system of
discrimination; to favour participation of Pygmies in public
life; and, to promote and spread respect of cultural, linguistic
and religious identity of the Pygmies" Firmian said.
She said the project was approved in January and that COOPI was
working in partnership with the diocese of Maki, 107 km southwest
of the capital, Bangui, and the country's human rights body, the
Observatoire Centrafricain des Droits de l'Homme.
COOPI has been operating in Lobaye since 1998 and chose to work
for the Aka because they are "highly marginalized" by
the other ethnic groups, Firmian added.
"According to a census by COOPI in 1998, the Aka Pygmies are
about 16,000," Chiara Caccia, a COOPI official working as a
librarian for the project, said.
Firmian said, "They [the Aka] are too dependent on other
villagers for whom they work yet they are not paid
accordingly."
She added that the project was also aimed at improving living
conditions by creating an environment "more respectful"
towards the Batwa.
"Within the next three years, we'll conduct awareness
raising and training activities throughout the prefecture of
Lobaye," Firmian said. "The sensitisation will be done
through schools in Lobaye and in Bangui, the capital."
She urged government authorities to facilitate the Batwa's access
to public services by issuing birth certificates and registering
them in municipal registers to enable them access the judicial
system and to send their children to school.
Firmian said COOPI was working through 26 local presenters in
order to overcome the language barrier between its officials and
the Aka.
Firmian and Caccia called for the creation of a documentation
centre that would serve as an intercultural exchange platform to
which CAR nationals and expatriates would contribute, and benefit
from the activities of the centre and at the same improve the
image of the Batwa.
RDC: Un atelier pour un plan daction en faveur des déplacés internes et retournés - OCHA
NAIROBI, le 26 avril 2004 (IRIN) -
Le premier atelier destiné à la formulation dun plan
daction en faveur des populations déplacées et
retournées en République démocratique du Congo (RDC) a été
organisé par le Bureau des Nations Unies pour la Coordination
des Affaires Humanitaires/RDC (OCHA), a rapporté dimanche OCHA
dans son rapport final.
La rencontre sest déroulée à Goma, chef-lieu de la
province du Nord Kivu, à lest du pays, du 31 mars au
premier avril. Elle a réuni 80 professionnels humanitaires
nationaux et internationaux venus de quatre provinces de l'est,
le Nord et Sud Kivu, le Maniema et le nord Katanga, ainsi que des
experts du gouvernement, des agences onusiennes et
dorganisations humanitaires venus de Kinshasa (la capitale)
et de Kisangani (au nord-est), a rapporté OCHA.
Latelier avait notamment pour but de: "Cerner les
différentes problématiques de la protection et de
lassistance aux populations déplacées et retournées en
RDC afin de les intégrer dans un plan daction
densemble en faveur de ces populations; élaborer des
projets pour faciliter le retour et la réinstallation des
populations déplacées et retournées; et d'établir les liens
entre la problématique de la protection et de lassistance
des populations déplacées et retournées et le programme DDR du
gouvernement ainsi que celui du HCR en faveur des réfugiés, y
compris des congolais retournant de létranger".
Linitiative dOCHA était dautant plus
pertinente quil lui revient de "résoudre les
principaux problèmes humanitaires, notamment ceux qui ne
sinscrivent pas dans le cadre des mandats actuels des
organismes daide humanitaire", a précisé le rapport.
Or, a rappelé OCHA, "la gestion des déplacés ne rentre
pas, à ce jour, dans le mandat spécifique dune agence du
système des Nations Unies".
La section des déplacés internes de OCHA a estimé le nombre de
personnes déplacées dans les quatre provinces à 1.405.000. 73%
dentre eux sont inaccessibles alors que 45% sont assistés,
a rapporté OCHA.
Dans le Nord Kivu, les déplacements de personnes sont
consécutifs aux affrontements interethniques de 1992 dans le
territoire de Masisi, à lafflux de réfugiés rwandais à
la suite du génocide de 1994, à la présence des groupes armés
depuis la guerre de 1998 et à léruption volcanique de
2002, a rapporté OCHA.
Dans le Sud Kivu, les déplacements de personnes ont surtout
été la conséquence des guerres et de la présence de groupes
armés encore actifs. Ces mouvements de population, a précisé
OCHA, sont à la fois permanents ou de longue durée aussi bien
que temporaires ou de courte durée par exemple lorsque "des
populations quittent leurs villages la nuit craignant des
attaques des groupes armés et y retournent le lendemain".
Au Nord Katanga, outre les déplacements liés aux guerres et aux
conflits interethniques, "lutilisation des pygmées
dans le conflit est un phénomène nouveau susceptible de
provoquer une nouvelle vague de déplacements," a prévenu
le rapport de OCHA.
Au Maniema, près de 165.000 personnes ont fui les combats entre
le RCD et les milices Mayï-Mayï. Bien que lamélioration
de la situation sécuritaire ait favorisé des retours spontanés
de déplacés, "la présence humanitaire et
lassistance financières sont nettement insuffisantes au
Maniema, une province très enclavée," a affirmé OCHA.
La persistance des affrontements entre groupes armés, les
faibles moyens de subsistances des déplacés, la crainte des
règlements de compte, linsécurité alimentaire et la
dissémination des mines notamment dans les alentours de Lubutu,
dans le Maniema, sont autant de freins au retour, a listé OCHA
avant de préciser quun "plaidoyer spécial à tous
les niveaux est nécessaire en faveur de cette province".
Dans le prolongement de ce premier atelier, dautres
rencontres se tiendront dans différentes provinces de la RDC
devant aboutir "à un partenariat plus actif ainsi
[quà] une meilleure répartition des rôles [
] entre
tous les acteurs opérationnels afin déviter le
saupoudrage, la duplication et le gaspillage des ressources
mobilisées," espère OCHA.
De ces réunions, des stratégies et programmes humanitaires
devraient voir le jour, et être soumises au gouvernement, le
premier responsable de lassistance et de la protection des
déplacés internes, a affirmé le rapport de OCHA.
BRAZZAVILLE, le 18 mars 2004
(IRIN) - L'organisation International Partnership For Human
Development (IPHD), une ONG américaine basée en République du
Congo, aide depuis le mois de novembre 2003, à la scolarisation
d'enfant pygmées dans le sud du pays.
Ils sont 737 à avoir rejoint les bancs de l'école dans 14
établissements scolaires du district de Sibiti, dans le
département de la Lékoumou, a indiqué jeudi à IRIN, Paul
Mouanga, assistant administratif à la coordination
départementale de l'IPHD à Brazzaville, la capitale.
"Pour les motiver, tous les enfants inscrits ont reçu des
kits et tenues scolaires, des savons de linge. Nous avons
également réuni les conditions pour qu'ils reçoivent
régulièrement des soins médicaux. Pour faire en sorte qu'ils
ne désertent pas les classes pendant les saisons de cueillette
ou de chasse, des cantines scolaires ont été installées afin
qu'ils s'alimentent sur place," a ajouté M. Mouanga.
M. Mouanga a indiqué par ailleurs que le projet, conduit avec la
collaboration de l'association Minorité ethnique pygmée, est en
train de donner des résultats satisfaisants. L'évaluation
menée montre une amélioration toujours accrue de la
cohabitation entre enfants pygmées et bantous en milieu scolaire
alors que le taux de fréquentation est remarquable.
"Nous étions obligés de procéder à des inscriptions
supplémentaires à cause de la volonté et de l'intérêt des
enfants pour l'école. Dans le projet, nous ciblions 500 enfants.
Nous en sommes à 737," a affirmé M. Mouanga.
L'Observatoire congolais des droits de l'homme (Ocdh) avait, dans
un rapport publié en février dernier, indiqué que l'éducation
scolaire des enfants pygmées était victime des coutumes locales
et de l'abandon de l'Etat.
Dans un passé récent en effet, les parents pygmées
préféraient bénéficier de l'aide de leurs enfants pour aller
à la chasse ou à la pêche plutôt que de les envoyer à
l'école. Ils désiraient, en outre, leur transmettre
l'éducation traditionnelle de pygmées dont les enseignements se
déroulent dans les forêts. A ces considérations coutumières
s'ajoutaient des contraintes financières liées au frais de
scolarité.
L'IPHD projette aussi de mettre en oeuvre le projet "Appui
à la scolarisation des enfants pygmées" dans le nord du
pays, notamment dans les départements de la Sangha et de la
Likouala.
Il compte par ailleurs organiser du 29 au 3 avril prochain, à
Zanaga, dans le département de la Lékoumou, une conférence de
sensibilisation sur l'intégration socio-économique des
pygmées.
"L'objectif de cette rencontre est de contribuer à la
mobilisation des ressources tant matérielles qu'humaines en vue
d'aider les pygmées dans leur intégration. Il s'agit surtout
d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité de
se pencher sur cette question de grande importance," a
précisé Mouanga.
BUJUMBURA, le 16
décembre 2003 (IRIN) - Les représentants des Batwa
(communément appelés les "pygmées") de quatre pays
des Grands Lacs, ont demandé à leurs gouvernements respectifs
de prendre urgemment des mesures leur garantissant un accès plus
large à la propriété et à l'éducation.
"Les enfants batwa ne vont pas à l'école ou sont obligés
d'abandonner le cursus scolaire, car leurs parents n'ont pas de
champ à cultiver," a affirmé, Liberate Nicayenzi, seule
parlementaire burundaise issue de la communauté batwa. Elle
s'exprimait à l'occasion d'une conférence pour l'intégration
sociale des Batwa qui se tient de lundi à jeudi dans la capitale
du Burundi, Bujumbura.
"Les enfants Batwa ne peuvent pas aller à l'école s'ils
ont faim," a expliqué Mme Nicayenzi. "Les obstacles à
l'accession à la propriété empêchent les enfants batwa
d'aller à l'école. Nous incitons le gouvernement à adopter un
programme clair de distribution de terres aux familles Batwa qui
ne sont pas propriétaires de champs."
Bien que des progrès aient été constatés pour l'éducation
des Batwa, beaucoup reste encore à faire, a-t-elle précisé.
"Aujourd'hui, nous comptons quatre étudiants batwa à
l'université du Burundi, 100 à l'école secondaire, et 3.000
dans le primaire," a-t-elle détaillé. "C'est une
étape pour le développement et l'intégration sociale des
Batwa, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires."
Les Batwa sont un peuple de chasseur originaire des forêts de
l'Afrique centrale. Dans les Grands Lacs, ils sont présents au
Burundi, en Ouganda,
dans la République démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda.
Certains sont aussi installés au Cameroun, en République
centrafricaine, au Gabon et en République du Congo.
La conférence réunit des participants du Burundi, du Rwanda, de
la RDC et de l'Ouganda. Elle a été organisée par une
organisation pour la promotion des droits des 'pygmées' au
Burundi, Unissons pour la promotion des Batwa (Uniproba) avec la
collaboration du Minority Rights Group International, basé au
Royaume-Uni.
La conférence a été organisée dans le but de faire pression
sur les gouvernements afin de lutter contre la marginalisation
des Batwa dans la région, a expliqué lundi à IRIN, Mme
Nicayenzi, la représentante aussi de l'Uniproba.
Des recommandations sur l'intégration sociale des Batwa seront
adressées aux gouvernements à la fin de cette conférence.
GRANDS LACS : Les pays de la région exhortés à élargir
les droits civils des Pygmées "oubliés"
Nairobi, Nations Unies (IRIN), 18 août 2003 -
Le groupe de défense Refugees International (RI)
a invité la communauté internationale des donateurs à
encourager les pays des Grands Lacs africains à élargir la
reconnaissance des droits civils du peuple Batwa, ou Pygmées.
"Les Batwa jouent le rôle de citoyens de seconde
zone", assurait RI dans un rapport rendu public mardi,
intitulé "Forgotten people: The Batwa 'Pygmy' of the Great
Lakes region of Africa" (Un peuple oublié : les
"Pygmées" Batwa de la région des Grands Lacs
africains).
"Léducation, les soins de santé, la propriété
terrienne et un traitement égal de la part du système de
justice sont tous [des droits] moins accessibles aux Batwa
quà la population générale. En labsence de
ressources traditionnelles ou gouvernementales, les Batwa se
révèlent très vulnérables. Ces populations sont devenues
très faciles à exploiter dans les conflits qui ont débuté
dans
les années 1990", daffirmer RI.
Dans la région des Grands Lacs, on trouve des Batwa au Burundi,
en RDC, au Rwanda et en Ouganda. Hors de cette région, on en
trouve aussi au Cameroun, en Centrafrique et au Gabon.
© IRIN Indigenous populations "pygmies" in Mbaiki, Central African Republic. |
NAIROBI, 13 Aug 2003 (IRIN)
- Advocacy group Refugees International (RI) has called on the
international donor community to encourage countries in Africa's
Great Lakes region to extend citizenship rights to the Batwa or
"Pygmy" people.
"Batwa occupy the role of second-class citizens," RI
said in a report released on Tuesday titled "Forgotten
people: The Batwa 'Pygmy' of the Great Lakes region of
Africa".
The report details the challenges Pygmies face. These are
indigenous hunter-gatherer people who initially inhabited forests
in central Africa. "They lack marketable skills, having
neither access to their traditional forest economy or to any
public services," RI said.
"Education, healthcare, land ownership and equal treatment
by the justice system are all less accessible to the Batwa than
the general population," RI said. "Without the
availability of traditional or state resources, the Batwa become
the most vulnerable and most easily exploited populations during
the conflicts [in the Great Lakes region] that began in the
1990s."
Among other recommendations, RI said peace and reconciliation
programmes should be created, in response to the conflicts in the
Great Lakes, which "take into account the need to reconcile
Batwa populations with other citizens and include them in
reconciliation efforts".
RI said forest conservation efforts in the region should take
into account the traditional guardianship role the Batwa have
played and incorporate them into all current and future forest
conservation efforts.
"Exposure to conflict has jeopardised the Batwa way of
life," RI reported. "Violent conflict has spilled into
all the countries of the Great Lakes since the Rwandan genocide
in 1994."
In the Great Lakes, the Batwa are found in Burundi, the
Democratic Republic of the Congo, Rwanda and Uganda. Outside the
region, they are found in Cameroon, the Central African Republic,
and Gabon.
Refugees International also sought to correct misrepresentations
of the Batwa, saying certain characterisation of the people has
had devastating effects among them.
"The popular perception of them as barbaric, savage, wild,
uncivilised, ignorant, unclean and above all else, subhuman has
seemingly legitimised their exclusion from mainstream society and
left them with little support or outside resources in their
current state of forced displacement," RI said.
Un point des recommandations de l'UNESCO (20 octobre 1999) : "La citoyenneté et l'identité"
« La séance consacrée au thème "citoyenneté et identité" avait pour objet de déterminer comment concilier le développement d'une identité culturelle autochtone et l'accession à une citoyenneté pleine et entière dans des conditions d'égalité au sein des Etats nationaux. Les participants ont également abordé la question de savoir comment les organisations de populations autochtones contribuent au développement d'Etats multiculturels, pluriethniques et multilingues ainsi que les mécanismes existants de coopération entre les populations autochtones.
Les participants sont parvenus à la conclusion que l'exercice du droit à une citoyenneté pleine et entière exige la reconnaissance du pluriculturalisme, dont la citoyenneté culturelle est un aspect essentiel, et qui déborde le cadre des modèles traditionnels du bilinguisme et du biculturalisme. Il est indispensable de renforcer le droit à la démocratie et de renforcer la participation autochtone. De l'avis général, une politique de la communication appropriée doit être mise sur pied non seulement pour permettre aux populations autochtones de communiquer entre elles en utilisant les médias modernes mais aussi pour éduquer le grand public et former les services officiels aux domaines intéressant les populations autochtones. Enfin, les organisations de populations autochtones doivent être responsabilisées pour pouvoir négocier efficacement et de façon pacifique avec les gouvernements sur des sujets fondamentaux tels que les droits de l'homme, les ressources naturelles, l'éducation, l'identité culturelle et civique et la participation politique. »
Dossier spécial de sangonet établi par Victor BISSENGUE (15 mai 2004)