BANGUI, 24 jan 2004 (AFP) - 20h26 - Une dizaine de sociétés forestières doivent payer dans un délai de trois mois un milliard de francs CFA (1,5 millions d'euros) d'arriérés de taxes au gouvernement de la République centrafricaine (RCA), a annoncé samedi le ministre des Eaux et Forêts.
"Ces sociétés doivent verser à l'Etat un milliard de F.CFA dans un délai de trois mois. C'est un délai qui est raisonnable à notre avis", a affirmé à la radio nationale le ministre, le lieutenant-colonel Michel Sallé.
"Cet argent, réparti sur une dizaine de sociétés, constitue des arriérés de taxes à l'exportation restées impayées", a-t-il ajouté sans préciser le nom de ces sociétés.
Depuis début janvier, le ministre des Eaux et Forêts a pris une série de mesures à la suite des recommandations en 2003 des Etats généraux du secteur bois, première source de revenus de l'Etat devant le diamant, premier employeur du secteur privé avec 3.500 salariés et deuxième contribuable avec 15% des recettes fiscales.
Parmi les mesures prises en janvier figurent l'annulation des permis spéciaux de coupe d'une dizaine de sociétés forestières et de particuliers, et récemment de toutes les sociétés détentrices de ces permis, attribués de manière discrétionnaire et en dehors des procédures en vigueur sous le régime de l'ex-président Ange-Félix Patassé renversé le 15 mars 2003.
Par ailleurs, une brigade d'intervention de contrôle et de vérification de l'exploitation forestière, a été créée par le ministre pour surveiller les activités des sociétés forestières.
Le secteur forestier est l'un des principaux secteurs d'investissement en République centrafricaine, Etat d'Afrique centrale de 623.000 km2 doté d'un massif forestier de 5 millions d'hectares, dont 3 millions en zone exploitable.