Le gouvernement centrafricain s'engage à soutenir les efforts de paix dans la région
BANGUI, le 24 février
2004, Nations Unies (IRIN) - Le gouvernement de la
République centrafricaine (RCA) s'est engagé à soutenir la tenue de la
conférence des Nations Unies sur la paix et la sécurité dans la région des
Grands Lacs, a affirmé lundi Ibrahima Fall, le
représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des
Grands Lacs. La conférence est prévue pour le mois de novembre en Tanzanie.
M. Fall, accompagné de Lamine Cissé, le représentant du secrétaire
général en RCA, s'exprimait devant la presse juste après s'être entretenu avec
le dirigeant centrafricain, François Bozizé, dans la capitale Bangui.
L'implication de la République centrafricaine à la conférence, a expliqué M.
Fall, s'explique par ses relations géographiques et géopolitiques avec les pays
des Grands Lacs. A la conférence, a-t-il poursuivi, seront discutés les
problèmes liés à la sécurité et la paix; la bonne gouvernance et la démocratie;
le développement économique ainsi que la situation sociale et humanitaire de la
région. "Ces quatre points concernent directement la République centrafricaine,"
a-t-il affirmé.
M. Fall est arrivé à Bangui dimanche pour une visite de deux jours durant
laquelle il a également rencontré Charles Wenezoui, le ministre des affaires
étrangères, Nicolas Tiangaye, le président du Conseil national de transition,
Célestin Gaombalet, le Premier ministre et Abel Goumba, le vice-président.
Depuis le début des années 90, la RCA est affectée par les guerres dans la
région des Grands Lacs du fait de la proximité de ces Etats. Elle a par voie de
conséquence accueilli des milliers de réfugiés du Burundi, de la République
démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda. Les guerres dans ces pays, et les
rébellions en RCA ont contribué à la prolifération illégale
d'armes et à une augmentation des vols à mains armés.
Au cours des insurrections en Centrafrique par ailleurs, des milliers de
nationaux ont fui en RDC et dans d'autres pays voisins jusqu'à la mi-2003. Les
conflits centrafricains, qui étaient d'abord internes, sont devenus régionaux,
lorsque l'ancien mouvement rebelle de la RDC, le Mouvement de libération du
Congo (MLC), est entré en RCA en novembre 2001 et en octobre
2002 pour soutenir le président déchu, Ange-Félix Patassé. M. Bozizé l'avait
renversé du pouvoir le 15 mars 2003.
A la suite de ces six mois de rébellion, qui ont touché plus de deux millions de
centrafricains sur les 3,5 millions que compte le pays, le système des Nations
Unies dans ce pays a lancé dans le cadre des appels consolidés un appel visant à
collecter 9,1 millions de dollars en avril
et un autre de 16,8 millions en novembre. Les bailleurs de fonds n'ont
pratiquement pas répondu à ces sollicitations.