WAFIO
de PATASSE à BOZIZE
ou comment organise t-on les élections pour les gagner !
http://www.centrafrique.com/wafio.htm (Fri, 16 Jul 2004 20:25:01 +0200 (CEST))
Citation 1...Si
le report des élections ne semble étonner personne, tant il est
vrai que plusieurs portes voix du régime à la tête desquels se
trouve Jean-Serges Wafio président du PDCA (Parti Démocratique
Centrafricain) ont déjà avancé linsécurité comme
argument pour justifier une quelconque prolongation de la
Transition. Cet argument pourrait tenir debout sil
ny avait pas été abordé sous la chaleur de la
passion, si lintention ne se limitait pas à la seule
personne du président François Bozizé.
Aujourdhui, tous les observateurs saccordent à dire
que seules les élections transparentes et démocratiques
sortiront la Centrafrique du chaos. La CEMI se doit de ne pas
trahir la confiance du peuple centrafricain et de toute la
communauté internationale.
Source : La Rédaction du Confident le 13 Juillet 2004
Citation 2...Dans le cas du directeur de publication du
Citoyen, il est la victime de la vengeance de WAFIO, leader du
clan des " durs " de lentourage du général
BOZIZE, qui reproche à ce quotidien davoir révélé à
longueur de colonnes, preuves à lappui, les actes de
prédation auxquels se livrait lancien directeur général
de lENERCA. En fait, ce nest pas MAKA GBOSSOKOTO qui
devrait être entendu par la justice, mais M. Jean-Serges WAFIO.
Source : COMMUNIQUE DE PRESSE A.D.P F.C
M.E.S.A.N M.D.D P.S.D P.U.N R.D.C,
Objet : DE L'ARRESTATION DE M. MAKA GBOSSOKOTO, Directeur
de publication du quotidien Le Citoyen
Comment organisait on les élections sous Patassé pour
les gagner !
Le cinéma présenté au Centrafricains par les acteurs sur
scène de la jungle politique centrafricaine met en exergue les
prochaines échéances sur arrière plan coloré de comportements
acquis dans le système MLPC dont les maîtres à penser sont à
la recherche darguments de conviction pour le report des
élections prévues pour Janvier 2005. Ces derniers ont beaucoup
de raisons de vouloir à tout prix reporter ces élections,
histoire de bien sarmer pour truquer.
Pour rappel, la rédaction choisit exprès les gesticulations
nocturnes de 1999 et présente à titre dexemple deux
anecdotes liées à lorganisation et le déroulement des
truquages délections. Il sagit des votes dans les
arrondissements de Bangui la capitale Centrafricaine, notamment :
- au premier arrondissement avec les candidats Mr Honoré
Nzessouwé du RDC contre Alfred Poloko du MLPC
- au quatrième arrondissement avec les candidats Mme Marie Wafio
du MLPC contre Jean-Luc Mandaba du MLPC
Dans les deux cas, les candidats MLPC étaient soutenu
directement par un certain Jean-Serges Wafio,
aujourdhui personnage central du débat de la gestion
politique en Centrafrique sous le Général Bozize. Notons en
passant que les mêmes pratiques étaient à lordre du jour
à Paoua, Bossangoa, Bozoum et dautres fiefs du MLPC.
Dans le cas du quatrième arrondissement de la capitale Bangui,
la rédaction traite du combat « MLPC contre MLPC » ou la
candidate faisant face au Dr Mandaba nétait autre que
lépouse de Jean-Serge Wafio. Les électeurs de Boy-Rabé,
en concurrence Gbaya et Ngaka-Mandjia ont été les otages
de ce Hold-Up. Lastuce tribaliste a été utilisée à fond
pour éliminer le Dr Mandaba qui pouvait sappuyer sur des
réalisations et des projets tel Amis- dAfrique bien
connu pour se secours et laide aux malades du SIDA alors
que Madame Wafio nétait quune inconnue pour
lélectorat du 4ème. Des actions conduites de nuits,
pensées et appuyées par la logistique MLPC, feront de Mme Wafio
la candidate qui aura battu le Dr Mandaba à 80%. Pendant ces
actions nocturnes, on distribuait de fausses cartes électorales
accompagnées de petits flacons contenant le produit qui
permettait deffacer avec efficacité lencre du doigt.
Ce liquide permettait la marque du doigt afin que la même
personne puisse voter plusieurs fois. Pas tous au MLPC
étaient mais juste un certain nombre de personnalités
parmi lesquelles Patassé, Koyangbonou, Kado, Wafio et
dautres dignitaires du MLPC habitants de Boy-Rabé.
Vu le score obtenu par Mme Wafio contre Mandaba, la direction de
campagne du MLPC décida de récompenser ceux qui avaient
participé à ce succès. Mais Mme Marie Wafio, rendue faible par
les billets de banque, décida de ne donner que 1000 CFA à
chacun des quinze heureux éléments qui nen revenait
pas. Cette situation avait failli provoquer une rébellion de
palais. Il aurait fallu que les 15 membres de cette action
aillent se plaindre chez Mr Toyéma un autre maître des
manipulations et DG de la Douane de lépoque et membre de
la direction de campagne. Lintervention de ce dernier
permit daugmenter la récompense.
Dans le cas « RDC contre MLPC » au 1er arrondissement, le
candidat du RDC connu pour son argumentaire, son charisme et sa
capacité intellectuelle (de la promotion des glorieuses
périodes de lENA) a été éliminé sous utilisation
dune autre tactique. Le candidat concurrent était un
inconnu au 1er arrondissement mais pouvait sappuyer
sur la machine à fraude du MLPC connu sous lacronyme
CRAD. Notons que le CRAD était la machine à penser la fraude du
MLPC mis en place par Wafio. Au 1er arrondissement,
lastuce était plus minutieuse, astucieuse et réfléchie
autrement. Il fallait faire voter tous les soldats sous
contrôle au Génie Militaire.
Ainsi les cartes délecteurs sont confectionnées pour
le vote ou tous les hommes de tenu ont été instruits par
la hiérarchies de voter au premier arrondissement sous peine de
sanction pour ceux qui ne voterons pas. Deux jours avant les
élections, des militaires choisis ont été conviés à la
résidence de Wafio ou devait venir se présenter le
candidat Poloko.
Linstruction donnée par la hiérarchie militaire sous le
Dr Pascal Kado avait permis de mobiliser approximativement 300
soldats ce jour là.
Lhistoire veut que lhôte qui est un orateur
maladroit et sans charisme, aurait proposer du GBAKO
(boisson distillée traditionnellement) comme
rafraîchissement au lieu dune boisson moderne telle
que la bière. La réaction des soldat fût tellement violente au
point de provoquer un dérapage au du Rendez-Vous, neut
été larrivée au bon moment du candidat Poloko qui aurait
expliqué aux hommes de tenue que cest lui qui invitait et
que son choix pour la résidence de Wafio sexpliquait par
le respect du droit de naisse. Dans cette qualité, Poloko offrit
la bière à gogo, ce qui permit de calmer les esprits. On
proposa à ces derniers daller voter le candidat du
Président contre une certaine somme qui serait remise sur
présentation du bulletin de Nzessouwé ramené chez Wafio après
le vote. Les militaires auraient, sur les lieux du vote, usé de
leur gâchette pour voter plusieurs fois le même candidat
faisant ainsi un score que le malheureux candidat du RDC ne
pouvait égalé. Les résultats de ces votes furent remis en main
propre au Dr Pascal Kado, qui était accompagné de son aide de
camp cette nuit. Ce dernier était venu chercher les résultats
devant le centre de santé urbain de Boy-Rabé vers 1 h 00 du
matin dans une Pajéro grise. Le porteur du résultat
était sorti juste après avoir été instruit par Wafio de la
présence de la Pajéro sur les lieux. Kado aurait donné 2000
CFA pour remercier le porteur du résultat, comme quoi il ne
suffit pas de beaucoup dargent pour truquer les élections
en RCA.
Nimporte qui ayant réussi à rassembler autant de soldats
en son domicile à cette époque en aurait fait les frais, mais
Wafio avait la bénédiction du Ministre de la défense Nationale
Dr Pascal Kado.
Les mêmes pratiques « WAFIO » auraient fait preuves lors
dautres votes au niveau de lassemblée nationale à
plusieurs reprises; on parle de motions de censures ou
dautres votes ou le MLPC semblait divisé dans un premier
temps mais unit à la dernière minute.
Il nest pas inutile de mentionner que ce sont mêmes
pratiques « WAFIO » qui ont fait passer Patassé au premier
tour des élections présidentielles de 1999. On se rappelle que
le Président de la CEMI nétait autre que Adama-Tamboux du
MLPC nommé par Patassé et secondé par Dogonendji-Beh aussi du
MLPC et Nzssouwé du RDC. Ce dernier navait, aucune chance
dinfluencer quoi que ce soit puisque tout était
verrouillé par le MLPC avec Dogo et Adama Tamboux comme acteurs.
La même source note que tous deux, Adama-Tamboux et Dogonendji
étaient parfaitement au courant de la pratique des fausses
cartes électorales distribuées à des militants choisis. Ce
quil faut retenir de cette anecdote est un message simple
qui permet de comprendre que WAFIO cherche a gagner du temps pour
trouver les nouvelles astuces afin de faire gagner ces élections
à qui de droit c'est-à-dire lui-même ou Bozizé. Il sait ce
que pensent Kado, Koyangbonou et Poloko pour ne citer que ceux
là et doit être prudent.
Si Patassé avait écarté Poloko, cétait parce que ce
dernier avait eu la malhonnêteté dajouter un zéro au
17000000 CFA sur la note manuscrite que Patassé lui aurait remis
pour aller chercher la somme chez le DG du trésor de
lépoque. Quelques jours après, le même Patassé aurait
demander dans une autre note dobtenir dautres
millions et cest ainsi quil aurait été informé que
170000000 CFA ont été remis à Alfred Poloko il ny a pas
longtemps. Hormis cette histoire, Poloko qui est
parfaitement au courant des pratiques de vote made by Wafio
serait encore dans le clan des intouchables au moment du départ.
Poloko, Koyangbounou et Kado et dautres sont vivants et
peuvent parler.
Maître Wafio, créateur du CRAD devenu PDCA, est un expert
manipulateur qui cherche encore sa nouvelle méthode. La mise au
point est remise en cause par lexistence des anciens
MLPCistes membres du CRAD devenus antagonistes du pouvoir. Mais
on sait que laile du MLPC devenu PDCA cible le même
électorat qui risque dêtre de nouveau pris en otage.
Le CRAD de Wafio a gagné à 80% dans les 1er et 4ème
arrondissements et a fait gagner Patassé au premier tour en
1999. Il a donc confiance en sa méthode mais il na pas
oublié que ceux qui faisaient partie de la machine de truquage
sont encore là et risque de parler. Il a organisé tous les
coups tordus du parlement de Patassé. Mais il avait surtout mal
récompensé les acteurs et les hommes de main. Ceux-ci
nont pas oublié ces coups tordus. Il sait comment il doit
sy prendre pour truquer les prochaines élections mais il y
a encore ces anciens acteurs et ces anciens hommes de main qui
représentent du sable dans son engrenage. Pour enlever ces
grains de sable, il faut repousser juste un peu, le temps
daffiner le nouveau système. Wafio cherche donc à prendre
le temps de creuser afin daffiner la méthode avant de la
mettre en pratique.
Wafio a été en mesure de faire descendre 4000 adolescents dans
les rues de Bangui pour prouver à lopinion internationale
que le peuple soutient Bozizé. Il est capable de faire voter des
vaches et des moutons.
Source : Un membre du CRAD de Boy-Rabé sous anonymat
Largent et WAFIO sous BOZIZE
53 millions ont été engloutis dans des marchés hasardeux suite
au train de vie de lENERCA dont les dépenses ont plus que
quadruplé. Dans les dépenses de prestige, le Directeur
Général sortant avait fait payer pour son domicile du matériel
électroménager et abonnements à des chaînes cryptées
pour près de cinq millions de francs.
LENERCA sétait transforme sous M. Wafio en
organisation philanthropique, qui faisait payer les frais
dinscription, des billets davion et allouait des
bourses de doctorat qui nont rien à voir avec la
société. Plus explosives, les relation avec
lentreprise BEFIO-BOIS, société du directeur général,
M. Wafio et les causes davance quil soctroie.
Dans des marchés de gré à gré, aucune société nest
admise en dehors de BEFIO BOIS : ce qui a scandalisé les
administrateurs, le 20 avril 2004, lENERCA a payé en
espèce à cette entreprise la coquette somme de 4.332.900 F.CFA.
Or lusage voudrait que pour les montants supérieurs à
200.000 F.CFA, les paiements soient libellés par chèque.
Comme le cabri ne broute que là où il est attachée, pour
la seule année 2004, alors que nous ne sommes quau 6ème
mois, lancien directeur général sétait déjà
octroyé 3.400.000 F.CFA davances sur salaire décomposées
ainsi quil suit : le 13 mai 2004 1 millions de
francs ; le 27 mai alors que les agents sont payés le 25 de
chaque mois, un million et le 8 juin 2.400.000.
En plus de toutes ces violations, le directeur général se
fait payer systématiquement le jetons de présence réservés
aux membres du Conseil dAdministration, alors quil ne
lest pas. Même au dernier Conseil où il sest terré
à Boali le 11 juin, il sest fait payer les jetons de
présence.
Pire, le directeur général accumule les caisses davance
quil ne justifie jamais. En cinq mois, 39.688.045 F. ont
été mis au titre de caisse davance à la disposition de
M. Wafio, qui na justifié que 5.910.784 et est redevable
vis à vis de lENERCA de la coquette somme de 33.777.261
F.CFA.
Véritable aubaine que lENERCA, chaque semaine 500.000 F.CF
étaient mis à la disposition de M. Wafio. Que faisait-il de cet
argent ? Certaines sources disent quils les utiliseraient
comme fonds secrets à linstar de la présidence.
Voulait-il concurrencer sur ce plan le chef de lEtat.
Dici là, il ny a quun pas. Le comble de ces
malversations est laudace quavait le directeur
général de faire procéder à ses achats domestiques au super
marché RAYAN pour achats divers et 120.000 F toujours pour
achats divers. à Concord.
La visite du chef de lEtat le mercredi 30 juin à
lENERCA lui à certainement permis de mesurer
lampleur des dégâts et donner des instructions pour que
cela ne se répète plus trop, cest trop.
La balle est maintenant dans le camp des organes de contrôle qui
auront fort à faire, si jamais ils étaient commis pour un audit
à lENERCA. Après cette analyse et tous ces
constats, lENERCA est aujourdhui une société
exsangue au moment où M. Tozoui prend ses fonctions
technicien de la Maison, il verra ce que les administratifs
et les politiques ont fait de sa société
A loccasion dun voyage qui la récemment
conduit en France et au Maroc, M. Jean Serges Wafio
sest offert le luxe damener une caisse davance
dau moins 40 millions de FCFA ! Par ailleurs, une nouvelle
pratique était instituée par M. Wafio qui, à tour de bras, sur
des bouts de papier, ordonnait que la caisse de lEnerca lui
verse ce que ses besoins lui commandent. Au Maroc, il aurait
signé un contrat au nom de la société
Quil sagisse
dun contrat en dehors de la RCA quil
sest isolément permis de conclure ou des
soustractions désordonnées de fonds quil
effectuait -, Monsieur Jean Serges Wafio a prouvé ses capacités
à tirer la société Enerca vers le bas. En effet, il agissait
exactement comme un homme orchestre : Tout se passe comme
sil était à la fois directeur général, conseil
dadministration, président du conseil
dadministration, chef de caisse et caissier etc. M. Jean
Serges Wafio violait quotidiennement les statuts de cette
société. Larticle 21 desdits statuts fait état des
pouvoirs les plus étendus du conseil dadministration qui
agit en toutes circonstances au nom de la société. Dans
lalinéa 2 dudit article, il est bien stipulé que le
conseil dadministration, entre autres :
- représente la société vis à vis des tiers et de toutes
administrations publiques ou privées,
- passe tous les actes, contrats, traités ou marchés,
- établit les règlements intérieurs de la société,
- conclut tous achats, ventes ou locations dimmeubles,
- contracte tous emprunts avec ou sans hypothèques ou
nantissement sur les biens de la société etc
Cela nous
amène à nous interroger sur le silence et le temps mis par le
président et de tous les membres du conseil
dadministration pour enfin réagir.
Doit-on déduire quils ont été tous solidairement
complices de M. Wafio ?
La constitution des statuts de lEnerca sest faite
conformément au traité de lOrganisation pour
lHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Et
selon les textes de lOHADA, le Conseil
dAdministration et le Directeur général sont responsables
de la gestion au même titre . Cest dire quen cas de
poursuite judiciaire, le Général Xavier Sylvestre Yangongo et
ses collaborateurs devront comparaître pour sexpliquer au
même titre que Jean Serges Wafio.
Sans doute le président François Bozizé sest-il
accommodé de ces prestations controversées de M. Wafio, mais il
nous apparaît nécessaire et indispensable de dénoncer
lattitude de ce cadre, ancien député devenu chef de parti
qui sest résolu à ne plus serrer la main à une bonne
partie de ses administrés nappartenant pas à son
ethnie. Cela est dautant plus regrettable que M.Wafio
affichait déjà ce comportement à la CAADE :
Ces collaborateurs haïs quil ne saluait pas, lui ont
refusé des dossiers importants pour des explications devant les
missions conjointes FMI/Banque mondiale. Conséquence : le FMI
était obligé dexiger la dissolution de la CAADE puisque
M. Wafio, ne pouvant défendre les dossiers, a adopté une
stratégie à éclipses vis à vis desdites missions.
Il était temps de stopper ces pratiques qui ont miné
cette entreprise. Il faut donc que le président de la
République et le gouvernement se concertent promptement pour
instruite le nouveau directeur général Samuel Tozoui de ce
quil devra faire pour sauver cette société
économiquement importante pour notre pays. Cela serait digne et
bénéfique pour la nation toute entière.
Source : http://icicemac.com/nouvelle/cf/
WAFIO et le passé politique de la RCA
En 1998 et 1999, le président Ange Félix Patassé conscient
quil avait atteint un taux dimpopularité très
élevé et quil risquait de perdre le pouvoir, a décidé
de procéder par la corruption pour faire voter des lois
antisociales et scélérates par les élus de la nation. Le
leader du MLPC ne sétait pas arrêté là. Face au front
syndical et politique qui se radicalise, celui-ci utilisait
lOSLP pour briser les grèves.
En 1998, le parti dAnge Félix Patassé na pas eu la
majorité à lAssemblée nationale. Fertile en imagination,
le leader du MLPC a débauché un député PSD Koudoufara et des
députés indépendants pour avoir la majorité parlementaire,
afin de confisquer la présidence de lAssemblée et la
primature
Le vent de remaniement ministériel souffle sans vraiment
souffler. Le gouvernement de transition, qui ne sera pas à sa
première épreuve, doit normalement être remanié. Le
président François Bozizé est, selon des sources concordantes,
déterminé à donner un autre souffle à son gouvernement avant
la date butoir qui annoncera les couleurs de la présidentielle.
Rien de tel que de former une équipe pour le moins équilibrée
et acquise à la cause du chef de lEtat. Ceci nest
que normal si lon sait que le général président sera
-sauf surprise de dernière minute- candidat à la
candidature.
En dépit du malaise et de multiples contradictions au sein de ce
fameux gouvernement, le président de la République est obligé
de jouer aux prolongations. Il veut certainement prendre tout son
temps avant dagir en toute intelligence.
Car, au fil des jours, on remarque que les choses ne sont
pas aussi faciles quon pouvait limaginer. Il faut
procéder avec méthode, il ne faut pas trop frustrer les
partenaires et associés dhier.
La tâche relève donc dune grande magie politique,
et les observateurs savent dorénavant que le président
centrafricain est quelque peu coincé et bloqué. A
lorigine, la «partition» du CPC (coordination des
patriotes centrafricains). Celle-ci est dautant plus
divisée que certaines voix sélèvent déjà pour
déplorer la gestion de la transition consensuelle.
Aujourdhui, beaucoup de signataires des accords qui
ont mis en place la plate forme de lépoque visant à
combattre Patassé, sentraînent vers lopposition.
Mais pour qui connaît les querelles politiciennes
centrafricaines et les appétits égoïstes des leaders
centrafricains, il se doit de douter de lefficacité de
cette opposition qui aura quelque mal pour sortir un seul et
unique candidat contre Bozizé. Cest un fait, analysent les
analystes, à prendre en compte. Dautant que, poursuit-il,
chaque leader compte dabord sur son charisme et sa
renommée. Et Dieu seul sait lambiance qui règne entre les
leaders de plusieurs partis politiques centrafricains
Source : http://www.sangonet.com/
BANGUI, 21 oc. 2001
Le député centrafricain Jean-Serge Wafio, membre du Mouvement
de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC, au pouvoir), a
qualifié de "délétère" et "suicidaire"
l'atmosphère au sein du parti du président Ange-Félix
Patassé, dans un texte transmis lundi à l'AFP à Bangui.
L'"atmosphère délétère" qui règne au sein du MLPC
ne peut être que "suicidaire pour tout parti
politique", écrit le député Wafio dans cette longue
réflexion intitulée "le MLPC face à lui-même".
"En huit ans de gestion de pouvoir, assure l'acien ministre
des Mines et de l'Energie, le MLPC est loin d'avoir concrétisé
ses nobles idéaux pour des questions d'intérêts égoïstes.
(...) Le régime MLPC a fait montre d'un laxisme qui lui est
aujourd'hui préjudiciable", juge-t-il.
"Nous manquons de vision d'avenir, nous subissons les faits
et évènements politiques et nous faisons preuve d'incapacité
d'anticipation au MLPC", déplore encore ce membre influent
au sein du parti. "Nous devons avoir l'honnêteté politique
de reconnaître que nous, dirigeants et cadres MLPC, avons commis
beaucoup d'erreurs (...) qui ont failli nous faire perdre le
pouvoir", poursuit M. Wafio.
Selon le député, "maintenant, le MLPC doit se faire
violence, reconnaître ses erreurs, se réconcilier avec
lui-même et adopter de nouvelles approches pour sa
redynamisation (...) Le refus de le faire équivaut à une mort
politique certaine".
En novembre dernier, pendant la tentative d'arrestation de
François Bozizé, ancien chef d'Etat-major des Forces Armées
Centrafricaines, Jean-Serge Wafio, actuel député de Bossangoa,
fief du président Patassé dont François Bozizé est également
originaire, avait été accusé de détention illégale d'armes
de guerre.
Arrété, soumis à de mauvais traitements et détenu dans les
locaux de la Section Enquête Recherches et Documentation (SERD,
police politique), il avait été libéré grâce à
l'intervention du représentant spécial du secrétaire général
de l'ONU en RCA et aux pressions du parlement centrafricain.
N° 240 du 30/11/2001 Centrafrique
L'Assemblée interpelle le gouvernement sur l'arrestation
de députés
Le gouvernement a été interpellé le 22/11/2001 par
l'Assemblée à propos des arrestations de deux députés en
marge de l'affaire Bozizé, sans levée préalable de leur
immunité parlementaire.
Jean-Serge Wafio, premier vice-président de l'Assemblée
nationale, et Barthélémy Boua, tous deux députés du Mouvement
de libération du peuple centrafricain (MLPC, au pouvoir), ont
été interpellés début novembre, en marge de troubles liés à
la rébellion de Bozizé.
Détenu depuis le 6 novembre, M. Wafio est soupçonné d'avoir
distribué des armes aux partisans du général Bozizé. M. Boua,
qui a été libéré le 15 novembre, avait été interpellé 48
heures plus tard alors qu'il allait rencontrer M. Wafio sur son
lieu de détention.
Les députés ont accusé le gouvernement d'avoir violé la
Constitution et ont exigé la libération de leur collègue
Wafio.
"L'Assemblée nationale voudrait connaître le sens que
votre gouvernement accorde aux dispositions de l'article 49 de la
Constitution", a déclaré à l'adresse du Premier ministre
le président de l'Assemblée, Luc Appolinaire Dondon Konamabaye,
à l'ouverture des débats.
Cet article stipule que "les membres de l'Assemblée
nationale jouissent de l'immunité parlementaire" et qu'un
député "ne peut, hors session, être arrêté qu'avec
l'autorisation du Bureau de l'Assemblée nationale, sauf dans les
cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de
condamnations définitives".
Le Premier ministre, Martin Ziguélé, et le ministre de la
Justice, Marcel Météfara, ont réaffirmé de leur côté
"l'engagement et la détermination du gouvernement à
respecter les dispositions de la Constitution
centrafricaine".
Tout en refusant l'immixtion de l'exécutif dans le pouvoir
judiciaire, "je souhaite que la procédure judiciaire soit
accélérée" pour trouver une solution "dans un souci
d'apaisement" dans l'affaire Wafio, a ajouté le premier
ministre Martin Ziguélé.