Les autorités centrafricaines ont suspendu samedi par arrêté ministériel la délivrance des autorisations exceptionnelles et temporaires d'achat et d'exportation de diamants et d'or brut.
Le texte ne précise pas les motifs de cette suspension qui avait été réclamée en février par le Syndicat des collecteurs de pierres précieuses et autres métaux au cours d'une rencontre avec le président Ange-Félix Patassé, rappelle-t-on.
Le syndicat rend responsable la délivrance de ces autorisations exceptionnelles d'une partie de la fraude rampante qui mine ce secteur en favorisant notamment certains exploitants, sociétés, ou groupes d'exploitants.
Ces autorisations, qui ne concernaient pas les bureaux d'achat privés ou le Comptoir national du diamant, structure étatique, étaient délivrées par le chef de l'Etat ou sur décision du Conseil des ministres.
A la fin de l'année 1999, près d'un million de carats de diamant centrafricain avait été commercialisé sur le marché d'Anvers (Belgique), alors que les exportations légales du pays s'élevaient seulement à 48O.OOO carats.
De son côté, l'or exploité de manière anarchique et artisanale par manque de réseaux de collecte et de commercialisation, est difficilement quantifiable, estiment les spécialistes.
(AFP, BANGUI, 18 mars)