Madame Lucienne PATASSE est décédée le samedi 29 juillet 2000 2H à Bangui
Lucienne PATASSE, épouse de Ange- Félix PATASSE en premières noces, vient de s'éteindre à l'âge de 56 ans (année : 1944). Ce fut une brave et une combattante qui avait lutté pour préserver sa liberté et pour protéger son mari M. PATASSE traqué naguère par les précédents régimes. Elle a même connu la prison : enfermée avec ses enfants, elle avait su rester digne jusqu'au bout. Mais l'histoire en a décidé autrement pour la suite des événements, car M. PATASSE contraint à l'exil au Togo devait retourner plus tard en République Centrafricaine avec Angèle KOFFI, la nouvelle épouse et là, une nouvelle péripétie commença pour Lucienne.
M. PATASSE qui fut élu Président de la République avait un choix à faire : qui pouvait réclamer le titre de "Première dame centrafricaine" ? . La suite est connue. Le Président PATASSE qui a eu sept enfants vivants avec Lucienne a cependant exigé que cette dernière soit aussi désignée "Présidente" au même titre qu'Angèle. Et la question de résidence... : Angèle dût rester au Palais. Quant à Lucienne PATASSE (née LEMOTOMO) occupa différentes villas à Bangui.
Elue député en 1993, puis réélue en 1998 à Nana-Bakassa dans la préfecture de l'Ouham dont elle est originaire, Lucienne Patassé avait été hospitalisée à plusieurs reprises depuis 1993 à Bangui. Elle se trouvait encore à Paris il y a deux mois pour un bilan de santé. Mais se savant condamnée elle avait demandé son retour en Centrafrique. Admise à la Clinique Chouaib, elle s'éteint ce samedi 29 juillet 2000 à 02 H.
Les enfants et les petits-enfants de Lucienne qui se trouvent au Canada et en France sont attendus pour les cérémonies dont la date n'est pas encore fixée. Selon le milieu proche du MLPC et de des parents de la défunte, Le Chef de l'Etat centrafricain et époux PATASSE devra faire face à d'épineux problèmes de protocole aux couleurs politiques et familiales.
La République Centrafricaine perd une de ses filles député. SANGONET présente ici ses condoléances les plus attristées à toute la famille LEMOTOMO et PATASSE, et particulièrement à ses enfants qui ne manqueront pas de se souvenir des geôles de Bangui où ils ont passé en compagnie de leur mère un moment de leur prime jeunesse..
Victor BISSENGUE
(30 juillet 2000)
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