Technologies modernes de communication et pollutions
Gardons nous des jugements définitifs
Débattre c'est un peu trier! (Re: le cas Gbéti... à la responsabilité collective)
A propos (des technologies modernes), il me semble que les dirigeants de nos pays sous-développés mènent un combat d'arrière-garde en s'opposant systématiquement non seulement aux journalistes (affaire en cours en Centrafrique, affaire Taoufik Ben Brik), mais également à ceux qui utilisent les nouveaux canaux de communication (pour moi, le contenu est plus important que la qualification de "journaliste" ou non de l'auteur) , au lieu justement de de se servir d'Internet pour présenter les preuves du contraire à ce qu'ils considèrent comme des allégations.
Un compatriote a constaté à juste titre le silence des compatriotes face à l'actualité dans notre pays On ne pourrait prétendre un emploi du temps chargé pour s'excuser. Pour ma part, et c'est aussi le travai que j'effectue à travers la revue ARCHITECA (disponible par abonnement -veillez prendre contact sur mon E-Mail-), je m'intéresse à une intervention sur le forum dans un but constructif, en estimant que la Centrafrique est notre pays à nous et que nous sommes appelés à tout moment à le servir. C'est dans ce cadre que je vais intervenir pour émettre mes idées.
Cependant, il faut reconnaître qu'il y a aussi malheureusement des "pollutions" sur le forum, qui, à mon avis lui causent du tort. Ainsi, un intervenant ce matin commence par juger Gbéti, puis le RDC, sans se rendre compte qu'il se contredit...
Il n'y a pas de bons et de mauvais sujets. On est plus ou moins disponible pour recevoir et traiter telle ou telle information selon le moment.
Le canal de l'info compte certes, mais après tout, c'est le contenu qui est essentiel. Un exemple: singanet nous a été présenté comme un suppot, aujourd'hui ce canal véhicule des infos qui sont reprises à juste titre (J'ignore toujours le webmaster de singanet et ceux qui le font vivre, je ne jette pas pour autant sa production. Je veux continuer de l'observer, en toute liberté).
Nous venons tous de milieux divers, nous voulons débattre et nous enrichir mutuellement alors gardons nous trier sur la place publique par contre argumentons.
Le cas Gbéti ? C'est justement parce qu'il est assez significatif, caractéristique des malheurs de notre peuple qu'il faut en parler et en reparler sinon à quoi bon ? Le silence fait son affaire, le mépris ? Il saura s'en défendre, forte gueule comme il est. Mais le débat, le vrai avec des preuves...
Si nous prenons ce chemin alors nous progresserons et on nous prendra au sérieux.
Qui sait si un Gbéti n'est pas tapis en chacun de nous. Le débat, la réflexion le fera peut-être bouger...
JB
(Date: Sat, 20 May 2000 19:30:01)
Débattre c'est se prononcer par le silence ou l'énonciation d'un point de vue suscité par une information, un problème de société, une affaire quelconque (scandaleuse ou non). C'est tout simplement se prononcer dans l'appréciation de l'actualité, de l'information, des faits de sociétés, des affaires...Bref des questions centrafricaines.
Silence ou énonciation, il conviendrait, de part ses choix et analyses, d'en faire apprécier les enjeux (les intérêts de la démarche).
Des Gbeti il y en a partout ! Et concédons qu'un Gbeti sommeille en nous. Mais la meilleure manière de s'en offusquer ne serait-elle pas de poser le problème autrement qu'en le ramenant à la personne même de Gbeti.
Deux problématiques rendraient cela opérationnel:
1- La question de la responsabilité collective des élites et/ou intellectuels Centrafricains dans la gestion des affaires publiques et de la chose politique... La traîtrise de Gbeti est à inscrire dans cet ordre.
2- Celle de la "nature, des mobiles et de la conviction des femmes et des hommes qui militent dans les partis politiques "... (en nous référant à Maka Gbossokotto, Directeur de publication du quotidien Le Citoyen).
Mais la seconde question intégrerait la première en ce qu'elle constitue un élément clé de la responsabilité collective.
"A partir du moment où l'adhésion aux partis politiques est dite libre et sans contrainte, il y a lieu de réfléchir par deux fois avant de s'engager. Car une fois le pas franchi, on est tenu de se soumettre à la discipline du parti clairement exprimée dans les Statuts qui fixent les orientations sur le plan politique, économique, social et culturel, et dans son règlement intérieur qui détermine le fonctionnement des différentes structures et assure la police du parti, en ce qui concerne le respect des principes et des consignes du parti. " (Maka Gbossokotto)
A quelques niveaux et appartenances que ce soient, du militant aux soi-disant "cadres " du parti, du militant au personnel politique donc, nous constatons, hélas avec Maka que la responsabilité est collective [nous l'avions d'ailleurs déjà analysé dans un texte sur les "alliances et les mésalliances... " ; comme quoi on ne saurait prétendre que nous trions les questions centrafricaines en négligeant de ce fait certaines... Remarquez cependant que cela pourrait très bien arrivé ou s'est déjà réalisé∑]
Tant que les partis politiques seront ainsi administrés ou managés, il y aura toujours des cas Gbeti ! Le personnel politique en est collectivement responsable. Et l'état du pays s'en ressent d'ailleurs∑
Mais pour l'enjeu, loin d'absoudre Patassé, les responsabilités s'apprécient depuis la faillite de la première génération du personnel politique et le degré d'implication criminelle de l'actuelle dans la conduite du pays.
Si la première génération a failli lamentablement dans la conduite du pays, la seconde quant à elle se cherche encore et ne trouvera sans doute pas la "bonne voie ", parce que engluée dans les querelles claniques et personnelles face à l'attrait du Pouvoir, tandis que la génération actuelle, la nôtre, est des plus lamentables car incapable à tout point de vue et criminellement vorace. Elle s'illustre avant tout dans le ravalement de façade d'édifice politiquement délabré voire désaffecté; par le verbe, nombreux de ses représentants collaborent et accentuent la répression politique. Elle est ensuite criminelle. En plus de la répression, le pillage des richesses nationales le prouvent...
La question ainsi reconsidérée se conçoit quelque peu aisément. De la polysémie du mot (ou du concept plus précisément) nous retenons le sens premier (ou la signification première) du nom "responsabilité ".
La " responsabilité " est "l'obligation ou la nécessité morale de répondre, de se porter garant de ses actions ou de celles des autres ".
Ainsi déclinée, "la responsabilité collective " est le fait de considérer tous les membres d'un groupe collectivement responsables d'un fait collectif ou d'un acte commis par l'un de ses membres ". (Dictionnaire encyclopédique Larousse).
Mais des risques émergent aussitôt vers une responsabilité collective de telle ou telle ethnie, de telle ou telle région dans la conduite des affaires publiques et de la gestion politique. Telle ou telle ethnie, telle ou telle région serait d'autant diabolisée et discréditée.
La pratique de l'ethnie-politique par des élites et/ou intellectuels, en carence de "visions nationales ", serait finalement déconsidérée par la facilité de l'analyse. Ainsi l'instrumentalisation politique ethnique ou régionale qui est le fait d'élites et/ou d'intellectuels Centrafricains ne saurait engager collectivement des membres de telle ou telle ethnie, de telle ou telle région dans la reconnaissance collective d'actes de prédations individuellement et/ou collectivement posées des clans politiques (réseaux dépassant l'ethnie et la région ; tout simplement ramifications dépassant le cadre géographique supposé influencer ou porter le processus).
C'est pourquoi, il conviendrait d'apprécier la responsabilité collective des élites et/ou des intellectuels dans la gestion politique de la République centrafricaine. Aucune région, et encore moins une ethnie, n'est responsable des dérives suicidaires auxquelles nous sommes confrontés. Seuls les acteurs politiques indépendamment des appartenances ethniques ou régionales le sont individuellement et/ou collectivement.
L'insistance s'entend et s'explique. !
Ici la question est seulement posée et non élucidée. Il conviendrait donc qu'on y réfléchisse
Henri GROTHE
(Date: Sun, 21 May 2000 14:30:20 +0200)
Actualité Centrafrique - Dossier 2
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