Aide bilatérale: une délégation française rencontre les autorités à Bangui
Une délégation officielle française, à Bangui depuis dimanche, a rencontré à plusieurs reprises les autorités centrafricaines pour étudier les modalités d'application de l'aide française à ce pays, a-t-on appris mardi de source diplomatique française.
Cette délégation, composée de représentants de l'Agence française de développement (AFD) et des ministères français des Finances et des Affaires étrangères, s'est notamment entretenue avec le Premier ministre centrafricain Anicet-Georges Dologuélé, a précisé la même source.
Les deux parties ont étudié un décaissement "le plus rapide possible" en raison de la situation économique "difficile" du pays.
En cas d'accord entre la Centrafrique et le Fonds monétaire international (FMI), la France devrait octroyer 25 millions de FF à Bangui dans des secteurs bien définis, a précisé cette source.
Le conseil d'administration du FMI doit étudier en décembre la lettre d'intention de la Centrafrique dans le cadre du deuxième accord annuel au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC).
Bangui attend toujours un second décaissement de 13 millions de dollars du FMI et de la Banque mondiale, promis depuis plusieurs mois.
Le FMI a souligné dans un communiqué rendu public fin octobre 2000 que "les discussions sur un nouveau programme (...) n'ont pu être conclues en raison des retards dans l'application de mesures essentielles et des engagements d'aide extérieure insuffisants pour couvrir le déficit financier".
Ce blocage, qui intervient en pleine crise sociale en raison d'une grève des fonctionnaires, avait poussé le président centrafricain Ange-Félix Patassé à rendre "responsables" les institutions de Bretton Woods de la crise économique qui frappe son pays.
(AFP, Bangui, 28 novembre 2000 - 18h20)