Nouvelle grève en Centrafrique : Bangui, ville-morte 2

Succès total de la première journée pays mort : pas de taxis, ni de bus, ni voiture ABG (Etat), seules quelques rares voitures privées circulent. La grève est bien suivie, même à la justice. - " Satan ", SG du syndicat des transports a été arrêté ce matin et est au commissariat du 4e arrondissement. Il était en circulation avec les piquets de grève des taxis. De nombreuses dépêches font écho de l'ampleur de l'action menée par les travailleurs centrafricains. (02/11/2000).

Nouvelle grève de huit jours fortement suivie dans le secteur public
La nouvelle grève de huit jours lancée jeudi dans la fonction publique centrafricaine par l'ensemble des fédérations syndicales pour protester contre les arriérés de salaires, était fortement suivie dans la matinée, a constaté à Bangui un journaliste de l'AFP.
Contrairement au précédent mouvement de grève des fonctionnaires du 17 au 20 octobre, qui avait diversement touché les différents secteurs, cet arrêt de travail était majoritairement suivi dans tous les ministères, administrations, écoles et dispensaires de santé publics.
Les chauffeurs de taxis et taxis-bus de la capitale se sont par ailleurs associés à cette grève "par solidarité" et ont cessé le travail dans la matinée, transformant la capitale centrafricaine en quasi ville-morte.
Les 17.000 fonctionnaires du pays, dont plus de 10.000 à Bangui, réclament depuis plusieurs semaines le paiement immédiat d'au moins 12 mois d'arriérés de salaire.
"Le gouvernement (...) n'a pas tenu sa promesse de payer trois mois de salaire avant le 15 octobre, et s'est installé dans un mutisme qui n'a d'égal qu'une volonté délibérée d'aboutir à l'aggravation de la crise sociale", avaient estimé mercredi les six centrales syndicales du pays.
Dans la notification de leur mouvement au Premier ministre Anicet Georges Dologuélé, ils avaient également protesté contre "l'incapacité, le mensonge, le sadisme et le silence coupable du gouvernement".
Lundi, M. Dologuélé avait reconnu qu'il "n'avait pas de solution miracle pour payer les arriérés" et avait préconisé "la mise en place d'une commission comprenant le gouvernement, les syndicats et les entreprises pour examiner les solutions à ce problème".
(AFP, Bangui, 2 novembre 2000 - 11h07)

 

De source KODRO, nous apprenons l'arrestation du Secrétaire général du syndicat des transporteurs centrafricains
Les Services présidentiels de Sécurité viennent de procéder à l'arrestation du Secrétaire général du syndicat des transporteurs de Centrafrique (Secteur privé).
L'arrestation à Bangui, très tôt ce matin, du syndicaliste "démontre qu'en l'absence de solutions miracles" au règlement de la crise sociale aiguë, les autorités centrafricaines durcissent le ton et caressent ainsi le criminel espoir de casser la nouvelle grève générale de la Fonction publique", soutient un exploitant de taxis banguissois.
De source syndicale, à l'instar de la Société civile, le Secrétariat général du syndicat des Transporteurs centrafricains (Secteur privé) soutient la grève des 17 000 fonctionnaires centrafricains. Une réunion du bureau prévu ce matin devait examiner les types d'actions à mener en prévision du mot d'ordre syndical "Centrafrique, pays mort".
"Nous devrions nous réunir ce matin pour examiner concrètement les types d'actions à mener, à l'issue des huit jours de grève des fonctionnaires, afin de marquer notre soutien à nos frères en lutte contre des autorités corrompues et incapables de gérer l'Etat", précise notre source.
La grève des fonctionnaires est bien suivie depuis ce matin.
(KODRO - Bangui, 02 novembre 2000 - 11h00)

 

La grève de huit jours dans le secteur public s'annonce
Les 17.000 fonctionnaires centrafricains sont appelés à nouveau à partir de jeudi par les syndicats à une grève de huit jours pour obtenir le paiement d'au moins 12 mois d'arriérés de salaire.
Dans une déclaration commune, adressée mercredi au Premier ministre centrafricain Anicet Georges Dologuélé, les six confédérations syndicales du pays, réunies dans un même collectif, protestent en outre contre "l'incapacité" et "le sadisme" du gouvernement".
"Le gouvernement, à ce jour, n'a pas tenu sa promesse de payer trois mois de salaire avant le 15 octobre, et s'est installé dans un mutisme qui n'a d'égal qu'une volonté délibérée d'aboutir à l'aggravation de la crise sociale", estiment également les syndicats.
"Les travailleurs ont décidé d'observer du jeudi 2 au lundi 13 novembre 2OOO, une grève de huit jours pour protester contre l'incapacité, le mensonge, le sadisme et le silence coupable du gouvernement", indique également cette déclaration.
Lundi, le Premier ministre centrafricain avait reconnu devant l'assemblée nationale qu'il "n'avait pas de solution miracle pour payer les arriérés" et il avait préconisé "la mise en place d'une commission comprenant le gouvernement, les syndicats et les entreprises pour examiner les solutions à ce problème".
Les fonctionnaires centrafricains, qui exigent le paiement immédiat d'au moins 12 mois d'arriérés de salaires, avaient observé une première grève d'avertissement du 17 au 20 octobre, bien suivie dans les secteurs de l'éducation et de la santé.
(AFP, Bangui, 1er novembre 2000 - 19h01)


Actualité Centrafrique - Dossier 3