Internet, ".cf", SOCATEL et business en Centrafrique : question de souveraineté nationale ou affaires privées

Question de souveraineté
Freepseudo: le mystère des noms de domaines gratuits - Le site "offre" des adresses en ".cf". Comme Centrafrique
Appel à Monsieur Ministre de Télécommunications en RCA : "CENTRAFRIQUE INTERNET ET MAGOUILLE-Freepseudo"


Question de souveraineté

Que se passe-t-il en Centrafrique ? Pourtant les sujets de bonheur, de joie ou des projets de développement du pays ne manquent pas. Mais il n'y a pas un seul jour où on ne parle de mauvaise gouvernance, de détournement, de racket, de violence, sans compter les multiples "décès après une courte maladie". Mais pourquoi ce beau Berceau perd-il ses valeurs, ses Hommes, sa dignité ? Il s'installe à présent un système mal placé de débrouillardise qui se situe exactement aux antipodes ce qu'on est en droit d'attendre. La protection du citoyen (santé, éducation, sécurité) et la citoyenneté sont en passe ne tomber en panne. La conscience d'appartenance à une Unité nationale s'étiole. Combien de fois, on n'entendrait pas des centrafricains confier : "le Centrafricain ne s'aime pas!" Est-ce la véritable image de soi qui est ici donnée ? Il faut croire qu'il s'agit d'une illusion... Le doute s'installe à nouveau quand on lit ici et là, quand on voit ici et là, certaines choses indescriptibles et insaisissables qui se déroulent en Centrafrique et ailleurs mais en relation avec celle-ci. - Ainsi, continuent les affaires. Les sangonautes connectés se tiendront informés sur ces questions : Internet, ".cf", Socatel, safari, flotte aérienne, pavillon maritime, etc. Aujourd'hui, nous allons faire un tour d'horizon avec le quotidien français "Libération". - V. BISSENGUE (11 septembre 2000)


Freepseudo: le mystère des noms de domaines gratuits
Le site "offre" des adresses en ".cf". Comme Centrafrique
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Par EDOUARD LAUNET (Libération)


"Freepseudo ne fait rien d'illégal et MG [la maison mère] est un groupe connu."
Ray Morell, de BTS, filiale de MG

Imaginons. Vous montez une petite échoppe sur la plage pour y vendre des bouteilles d'eau de mer. On se rue pour vous les acheter quelques francs. C'est le rêve de l'économiste devenu réalité : disposer d'une ressource infinie et gratuite, et réussir à l'écouler contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Au pays de l'Internet, le rêve n'est pas seulement devenu réalité, il a été poussé un cran plus loin. Un étrange attelage composé de sociétés centrafricaine, américaine, irlandaise et hong-kongaise (excusez du peu) vient de concocter ce joli projet: vendre des bouteilles d'eau de mer à un intermédiaire, qui les redistribue ensuite gratuitement au public après y avoir collé des étiquettes publicitaires. Sauf qu'il ne s'agit pas ici d'eau de mer, mais d'adresses sur le Web: une autre ressource infinie et gratuite.

Suffixe mystère Depuis quelques semaines, une société baptisée Freepseudo offre à chacun, "pour la vie" et "gratuitement", son propre nom de domaine sur le Net ainsi que les adresses électroniques qui vont avec. Par exemple www.dupont.fr.cf et jean@dupont.fr.cf, ou bien www.smith.us.cf et john@smith.us.cf. C'est intéressant: déposer un nom de domaine coûte habituellement entre 85 et 245 francs par an. Mais qu'est-ce que ce ".cf" accolé à toutes les adresses? Il s'agit du "suffixe" Internet de la République centrafricaine (tout comme le ".fr" est celui de la France). Mais pourquoi donc ce pays accepte-t-il de disperser pour pas un rond les adresses de son cyberespace national? Réponse: ce n'est pas tout à fait le cas.

"Il y a environ six mois, nous avons concédé à la société britannique "Browling Réseaux" l'exclusivité de la commercialisation de nos adresses", admet sans chichis Charles Banga, directeur des relations internationales de la Socatel. Cette société, qui est le France Télécom centrafricain, est celle à qui l'Iana (Internet Assigned Numbers Authority, organisme qui supervise l'adressage de Internet) a délégué la gestion des domaines en ".cf". La Socatel n'aurait donc fait que transférer son privilège à "Browling". A quel prix? "Secret commercial", répond Charles Banga, qui concède : "Ils nous paient par tranche de mille adresses."

Nous n'avons pas pu retrouver la trace d'une société "Browling", mais Freepseudo, elle, est une entreprise enregistrée à Hong-kong. Son site Web (www.freepseudo.com) ne donne pas de coordonnées téléphoniques, mais livre une adresse postale et une boîte électronique. Les messages y restent sans réponse.

Téléphone muet. Piste plus féconde: la consultation du registre répertoriant les détenteurs d'adresses en. com. Freepseudo.com appartient à une société de Dublin (Irlande), répondant au nom de Bowman Technology Services (BTS). Hélas, le téléphone de l'entreprise est resté résolument muet pendant deux semaines. Jusqu'à ce que Ray Morell, de BTS, consente enfin, hier, à nous indiquer que BTS était en fait une filiale du groupe américain de télécoms MG, et que le service "ouvert en juillet 2000", comptait "plus de 12 000 noms enregistrés à la mi-août". Hong-kong, Irlande, Etats-Unis: on s'y perd. "Mais Freepseudo ne fait rien d'illégal, proteste Ray Morell. Et MG est un groupe honorablement connu, qui travaille avec beaucoup d'opérateurs." Il est vrai que d'autres nations comme Tuvalu et Tonga (deux archipels du Pacifique) se sont tournées vers des intermédiaires officiels pour faire fructifier leur cyberespace (1).

Reste le "Free Registration Agreement" de Freepseudo, contrat auquel se soumet tout occupant d'une adresse en ".cf". Le texte réserve quelques surprises. D'abord, la promesse d'un nom de domaine "gratuit" et "pour toute la vie", comme l'annonce la page d'accueil du site Freepseudo, se révèle infirmée par le contrat. L'enregistrement de l'adresse n'est gratuit que pour un an. Et en contrepartie, Freepseudo se réserve le droit de placer des bannières ou des fenêtres de publicité sur chaque site.

Contrat variable. Enfin, et c'est le plus surprenant, Freepseudo prévient qu'il peut changer les termes du contrat à tout moment. Ses clients sont tenus de vérifier "au moins une fois par mois" que les conditions n'ont pas changé. C'est d'ailleurs chaudement recommandé, vu la clause qui arrive peu après: l'occupant du cyberespace centrafricain "peut se voir imposer des frais applicables à des services donnés au tarif appliqué au moment où il le demande". Pour ceux qui veulent en savoir plus, le site renvoie vers un site qui n'existe pas, ou plus. A noter que Freepseudo ne signale nulle part que les adresses qu'il distribue sont celles de la République centrafricaine.

Les habitants de ce pays n'auront pas tout perdu. S'ils n'ont plus d'adresses dans le cyberespace, le premier d'entre eux, le président Ange Felix Patassé, conserve sur le Web sa page personnelle. On peut y lire son discours prononcé pour la nouvelle année 1998. Rien de neuf depuis, semble-t-il, à part quelques sous gagnés avec de l'eau de mer.

(1) En avril, la société américaine DotTV s'est engagée à payer 50 millions de dollars à Tuvalu pour l'utilisation de son suffixe ".tv".

Le jeudi 31 août 2000


Appel à Monsieur Ministre de Télécommunications en RCA : "CENTRAFRIQUE INTERNET ET MAGOUILLE-Freepseudo"

WAKODRO,
ne gardez pas le silence sur le sujet qui est soulevé ici . Cherchez plutôt à comprendre l'environnement qui vous sert de source d'information.
Qu'est ce qu'un nom de domaine sur Internet?
Pourquoi la Centrafrique nécessite elle une vue sur la distribution des nom de domaine avec les suffixe CF (root CF)?

ADRESSE IP
Nous savons tous que chaque PC qui se connecte à INTERNET doit être identifié par une adresse appelée IP
Lorsque vous disposez d'une boîte à lettre chez Wanadoo.fr, Yahoo.fr , Yahoo.com ou Tekamotegue.cf , vous utiliser bien une adresse IP sans le savoir

L'ANALOGIE
Supposons que Bangui soit urbanisé et que chaque rue ai un nom. Supposons aussi que toutes les maisons sont numérotées comme dans les autres pays de ce monde.
Une lettre portant l'addresse suivante doit être expédiée de Bonne à Ippy :
Madame Tchapka Kangalegue
ABC 55 Rue de Bria
0000001 Ippy
RCA

Quel est le scénario pour envoyer notre courrier à Ippy !! :
Une fois notre courrier affranchis, (remis à la poste de la ville de Bonne) le mot RCA est utilisé pour trouver la destination du courrier
Toutes les lettres portant RCA (donc destinées à des Wakodro) sont mises dans un grand sac qui sera expédié sur Bangui.
Une fois à Bangui, le service des tries va utiliser 0000001 pour ré-expédier notre courrier sur Bria avec d'autres lettres portant le même chiffre
A Bria , un facteur utilisera ABC 55 pour remettre notre courrier à Madame Tchapka

Le Nom de Domaine est utilisé sur Internet de façon analogue au fonctionnement de la poste car . CF est interprété comme RCA . Lorsque vous expédiez un Email à Tekwe@intnet.cf, votre serveur de messagerie contacter d'abord le suffixe .CF et cherche le nom du domaine intnet pour remettre le email destiné à Tekwe.

INTERNET
Sur internet, la terminologie domaine peut être interprétée comme nom de la ville, nom de l'arrondissement (Ippy dans notre cas) et le suffixe correspond à l'abréviation du pays
A titre d'exemple .fr pour la France, .de pour l'Allemagne, .cf pour la Centrafrique. Pour des raisons techniques, des adresses IP sont associées à ces noms de domaines car pour l'être humain il est plus facile d'utiliser les noms que des suite de chiffres.
Mais attention, les noms de domaines suivent une autre règle aux USA car à la naissance d'internet, on pensait que le réseau va resté interne aux USA. Il y donc des .org pour les organisations, des .com pour les commerciaux , des .mil pour l'armé, .edu ..etc.
Vu la multitude des noms et adresses IP, des institutions scientifiques ont été chargées par le gouvernement américain d'organiser et garantir l'unicité des noms de domaines et les adresses IP qui y sont associées. Toute société qui veut s'informatiser et surtout être visible sur INTERNET doit donc acheter un nom dans un domaine (pays) et acheter une adresse IP.
Chaque suffixe est géré par le gouvernement du pays concerné ou alors par un organisme mandaté par ce gouvernement pour gérer les adresses et les noms de domaines. (voir http://www.2000domain.net/)

Dans le cas de notre pays, si voulez installer un serveur de messagerie à Bangui avec un nom de domaine CF, il vous faudrait en faire la demande à INTERNIC qui va demander l'accord de la société mandatée par le gouvernement Centrafricain. Le nom de domaine souhaité vous serait attribué avec l'accord du gouvernement ou de son mandaté.

Les mots Intnet et CF sont donc associés à la République Centrafricaine. En cas de problème, il sera fait recours au propriétaire du suffixe CF qui se trouve être le gouvernement Centrafricain même si c'est une société tierce qui est mandatée. En cas de poursuite internationale pour des raisons de mauvaise utilisation la République Centrafricaine et son mandaté se retrouveront sur le banc des accusés . Cela veut dire que tout Centrafricain se retrouvera sur le banc des accusés.
Sur http://www.internic.net/origin.html , sélectionner WHOIS et entrer centrafrique.com, pour avoir les information sur l'organisme qui est chargé de gérer le compte de centrafrique.com avec Internic .
Essayez ensuite de faire de même avec intnet.cf

HISTOIRE :
n'oublions pas que dans les années 1990-1992 la poste ne fonctionnait pas dans la RCA du Gral AndreKO. Je rappelles qu'il y avait même un bureau de poste de l'armée française à l'aéroport de Bangui et n'importe qui pouvait affranchir des lettres de là , avec des timbres de la poste française naturellement.
La Socatel avait introduite la connexion à internet en cette période de disfonctionnement des services publiques. Les gens qui sont citées dans le Email de kodro ont été mandaté par la Socatel et donc par le gouvernement, donc il n'y que le gouvernement et la Socatel qui pourront nous donner un éclaircissement et si possible faire le recours qui s'impose. N'oublions pas surtout de mentionner l'utilisation qui est faite des noms de domaine et des serveurs de Web en ASIE. Nous devons mentionner cela sachant que pour échapper aux restrictions en Europe et aux USA, les sites pédophiles et NéoNazis prolifèrent en ASIE .

Monsieur Charles BANGA doit prendre conscience de ces risques .
Pour la communauté des internautes Centrafricains, cette question relève de la souveraineté de notre pays. Il nous incombe de dénoncer ceux qui exploitent la RCA à leur profit .
Ne laissons pas faire pour que le nom de notre pays soit associé aux sites pédophile ou Néonazis.
Interpellons le Ministre des Télécommunications de la République Centrafricaine, Autorité de la Régulation des Télécommunications pour qu'il saisisse Internic sur l'utilisation du suffixe .CF
Il n'est pas normal que les droits d'utilisation de ce suffixe soient gérés par des individus, combien riches qu'ils soient , aux détriment des institutions étatiques centrafricains
Nous aimerons un jour lire dg@ENERCA.CF, secretariat@ONI.CF, protocol@PRESIDENCE.CF, direction@MINISTERE.CF, acceuil@SOCATEL.CF etc... au lieu des inscriptions stupides du genre socatel@INTNET.CF

APPEL AU MINISTRE
Monsieur le Ministre de la Télécommunication en RCA, les centrafricains, contribuables, peuple que vous êtes supposés gouverner pour une période déterminée, peuple que vous êtes investi des fonctions de protéger suivant la constitution, ce peuple a droit à un éclaircissement du sujet, aujourd'hui ou dans le future.

A TITRE D'INFORMATION: des sociétés d'états centrafricains qui ont accès limité à internet se sont vus refusés le suffixe CF donc ne peuvent pas avoir de nom de domaine
Certes il n y pas un seul site web basé en Centrafrique aujourd'hui mais qui nous dit que cette situation restera éternelle?
Autre question à se poser: pourquoi la socatel n'a pas simplement un nom de domaine socatel.cf et un site web www.socatel.cf?
Je ne suis pas convaincu des explications données par Monsieur Banga

Jean-Pierre
(Jeudi, 15 Septembre 2000)


Actualité Centrafrique - Dossier 3