Plainte de Jean-Paul NGOUPANDE pour tentative d'assassinat

Communiqué de presse à propos de la tentative d'assassinat
Lettre au Ministre de l'Intérieur
Plainte au Procureur de la République


Communiqué de presse à propos de la tentative d'assassinat

PARTI DE L‘UNITE NATIONALE

Unité - Discipline - Progrès

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LE COMITE EXECUTIF

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les sbires du régime de M. PATASSE ont tenté à deux reprises, les jeudi 23 et dimanche 26 novembre 2000, d’attenter à la vie de M. Jean-Paul NGOUPANDE, ancien Premier Ministre, Député, Président du Parti de l’Unité Nationale.

La première tentative a été précédée dans l’après midi de ce jeudi d’appels téléphoniques anonymes annonçant au Président du Parti qu’il serait " accompagné au cimetière " le lendemain 25/11/00, jour de la grande marche pacifique des travailleurs. Dans la nuit, vers 1 h du matin, un véhicule Nissan de type B13, sans immatriculation, s’est arrêté à environ 100 mètres du domicile de M. NGOUPANDE. A l’intérieur il y avait trois personnes en civil, avec deux fusils AK 47 (Kalachnikov) et un grand nombre de grenades. D’après le portrait dressé par les jeunes du quartier, l’un des membres du groupe est le dénommé Kancou alias Ngbanda, ex-GP opérant dans les commandos chargés des basses oeuvres du régime. Ayant vu le grand nombre de jeunes du parti qui assuraient la sécurité, ils sont repartis.

Le même groupe a tenté de revenir le dimanche 26 novembre 2000. Cette fois ci, il a été repéré, et est reparti. Selon toute vraisemblance, l’une des cibles de ce commando était M. Théophile SONNY COLE, Secrétaire Général de l’USTC (Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique), qui habite le même quartier.

Le Comité Exécutif du PUN tient à élever la protestation la plus énergique contre les visées criminelles du régime de M. PATASSE. Il invite les militants et sympathisants du Parti, et tous les Centrafricains épris de paix et de justice, à redoubler de vigilance pour faire échec aux projets d’assassinats concoctés par le régime agonisant de M. PATASSE.

Il informe l’opinion nationale et internationale que M. Jean-Paul NGOUPANDE a décidé de porter plainte pour tentative d’assassinat.

 

Fait à Bangui, le 27 Novembre 2000

Pour la Secrétaire Générale,

P.O. Le Secrétaire National à la Communication

Faustin BAMBOU

 


Lettre au Ministre de l'Intérieur

Jean Paul NGOUPANDE

Bangui, le 27 Novembre 2000

Ancien Premier Ministre,
Député à lAssemblée Nationale
Président du Parti de l’Unité Nationale
BP 709 Bangui

A Monsieur le Ministre de l’Intérieur

- Bangui -

 

Objet : Tentatives d’assassinat contre ma personne.

Monsieur le Ministre,

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai été victime de deux tentatives d’assassinat respectivement le vendredi 24 novembre 2000 à 1 h du matin, le dimanche 26 novembre 2000 vers 23 h 50.

Le commando repéré le 24/11/2000 circulait à bord d’un véhicule de type Nissan B13, non immatriculé, et transportait deux fusils AK 47 ainsi que des grenades. Il n’a pu attaquer en raison du grand nombre de militants du PUN assurant la sécurité dans ma concession.

La même tentative a été faite le dimanche 26 novembre 2000 vers 23 h 50. Des signalements donnés par de nombreux témoins, donnent une idée assez précise de l’identité de ces personnes, dont deux au moins sont des collaborateurs connus de l’Unité de Sécurité Présidentielle.

Me tenant à votre disposition pour d’autres précisions, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de ma considération distinguée.

Jean-Paul NGOUPANDE

Ampliations

- Président de l’Assemblée Nationale
- BONUCA

 


Plainte au Procureur de la République

 

Jean Paul NGOUPANDE

Bangui, le 27 Novembre 2000

 

Ancien Premier Ministre,
Député à lAssemblée Nationale
Président du Parti de l’Unité Nationale
BP 709 Bangui

 

A Monsieur le Procureur de la
République près le Tribunal de
Bangui

 

Objet : Plainte contre X pour tentative d'assassinat

Monsieur le Procureur,

J’ai l’honneur de porter plainte conte X pour deux tentatives d’assassinat en date du vendredi 24 novembre 2000 à 1 h du matin et du dimanche 26 novembre 2000 à 23 h 50.

Trois individus en civil circulant à bord d’un véhicule de type Nissan B13, non immatriculé, avec à l’intérieur dudit véhicule deux fusils AK 47 et un nombre important de grenades se sont arrêtés à 100 mètres de mon domicile le vendredi 24/11/2000 à 1 h 00 du matin. Ils ont demandé aux jeunes du quartier la localisation exacte dudit domicile. Ayant constaté le grand nombre de jeunes militants présents ce soir-là dans ma concession, ils ont rebroussé chemin.

Il convient de préciser que dès le jeudi 23 novembre 2000 à partir de 16 h 00, j’ai reçu plusieurs appels téléphoniques anonymes de menaces de mort.

Les mêmes sont revenus le dimanche 26 novembre 2000 vers 23 h 50. Ayant été repérés, ils sont aussitôt repartis.

Des signalements enregistrés laissent à penser qu’il s’agit d’éléments de l’Unité de Sécurité Présidentielle en civil. Deux au moins pourront être facilement identifiés.

Je charge Maîtres ASSINGAMBI ZARAMBAUD et Nicolas TIANGAYE, tous deux anciens bâtonniers de l’Ordre des Avocats Centrafricains, de suivre le dossier en qualité de Conseils

Veuillez croire, Monsieur le Procureur, en l’assurance de ma considération distinguée.

Jean-Paul NGOUPANDE

Ampliations

- Président de l’Assemblée Nationale
- BONUCA
- Me ZARAMBAUD
- Me TIANGAYE


Actualité Centrafrique - Dossier 3