Ngoupandé et Massi jugés par procuration le 29 janvier 2001

Un procès pour rien : l'arrestation de Jean-Paul Ngoupandé et Chales Massi manquée, quatre jeunes du PUN sont passés à tabac, enfermés et jugés :
- Inousse Bouba (membre politique du PUN)
- Bruno ndama, Thierry Massengué, Wandako Zoro Babel (jeunes gens d'environ 20 ans assuraient la sécurité de leur leader Jean-Paul Ngoupandé)
L'un d'entre eux, Wandako, après le passage du commando, aurait une côte cassée.

Rappelons quelques faits connus dès les premiers jours de leur arrestation :
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Ce lundi 15 janvier 2001, à 20h30, une expédition orchestrée par le régime PATASSE, avait pour mission l'exécution sommaire des députés MASSI et NGOUPANDE, respectivement présidents du FODEM (Forum Démocratique pour la Modernité) et du P.U.N. (Parti pour l'Unité Nationale).
Charles MASSI, averti par la population en éveil a pu se soustraire à la répression. Jean-Paul NGOUPANDE a du enjamber la clôture de sa concession...
(Madame MASSI.)"

"Le 15 janvier 2001 à 20h 45mn, un commando spécial armé jusqu'aux dents à tenter d'enlever de nuit, à son domicile Jean Paul NGOUPANDE, ancien Premier ministre, député de DEKOA et président du Parti de l'Unité Nationale (PUN).
Ayant échoué dans leur tentative d'assassinat de Mr NGOUPANDE, ils ont appréhendé Mr INOUSSE, Directeur de cabinet de ce dernier et trois autres militants du Parti de l'Unité Nationale...
(Pour le collectif, Paul Bellet - Pour le groupe des six, Daniel Nditiféï-Boysembé )"

"Notre frère INOUSSE a été arrêté le lundi 15 janvier 2001 sur intervention d'un commando dirigé par l'officier de Police YANDJIA. Cet officer, YANDJIA, est depuis longtemps chargé de la sécurité du Premier ministre Dologuélé...
Alors que faisait-il à la tête de ce commando?
Le régime dictatorial de Bangui n'a pas encore donné sa version... Cependant nous savons depuis ce soir là (Kodro fut alerté aux environs de 22h00, le lundi 15 janvier 2001) que les Ripoux du "Quatuor criminel" agissaient sur mandat d'un nouveau procureur de Bangui (sic!). Après investigations, il s'agit du remplaçant du juge Féïndjiro, lui-même agissant sur ordre du Procureur Bindoumi-le-Véreux...
(Kodro)"

C'est aujourd'hui 29 janvier que s'ouvrit à Bangui le "procès" avec un dossier sans consistance. Les quatre ont été défendus par maître Bandassa. Une relaxe a été obtenue, mais pour une raison qui ne convainc personne, le juge l'a assortie d'une condition, d'un contrôle quotidien de leur présence physique à Bangui - autrement dit, leur liberté reste confisquée.

Actualité Centrafrique - Dossier 3