Des chiffres sont sans cesse étalés sur la place publique :
Les fonctionnaires en grève rompent le dialogue avec le gouvernement
(Source AFP)Les syndicats de la fonction publique centrafricaine, en grève depuis le 2 novembre dernier, ont décidé mercredi de rompre le dialogue avec le gouvernement jusqu'à satisfaction complète de leurs revendications, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Il n'est plus question de discuter avec le gouvernement. Nous sommes au stade de la rupture du dialogue jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications", ont expliqué les dirigeants des six centrales de la fonction publique, réunies à Bangui en assemblée générale.
"Nous avons en face de nous des irresponsables qui tiennent aujourd'hui un langage qu'ils peuvent changer demain", ont-ils ajouté en citant en exemple le ministre centrafricain de l'Intérieur, Maurice Regonessa, à qui ils reprochent d'avoir autorisé puis interdit au dernier moment la récente marche pacifique des travailleurs.
Les syndicalistes ont également dénoncé les "promesses non tenues" du président centrafricain Ange-Félix Patassé et de son gouvernement.
Après une première grève "d'avertissement" de la fonction publique, le gouvernement centrafricain s'était engagé à verser trois mois de salaire à tous les fonctionnaires au 15 octobre, mais depuis, aucun fonds n'a été débloqué, rappelle-t-on.
Le chef de l'Etat centrafricain avait de son côté promis une "contribution personnelle" de 10 millions de dollars US, soit l'équivalent d'environ 4 mois de salaire de la fonction publique.
Les syndicats ont par ailleurs repoussé au 11 décembre 2000 l'opération "Centrafrique pays mort", prévue initialement pour le 8 décembre, en raison de la fête de l'Immaculée Conception célébrée le même jour.
Une conférence de presse sera néanmoins organisée le 8 décembre, a-t-on précisé de source syndicale.
Les fonctionnaires centrafricains, qui réclament toujours le paiement immédiat de douze mois d'arriérés de salaires, avaient décidé en novembre de lancer une opération "Centrafrique pays mort", censée paralyser les secteurs publics et privés du pays.