Les syndicats de fonctionnaires en grève appellent à la reprise du travail
La coordination des centrales syndicales de la fonction publique centrafricaine a lancé dimanche un appel radiodiffusé pour inviter les fonctionnaires encore en grève à reprendre le travail dès lundi.
Cet appel, lu par le président de la coordination, Théophile Sonny Cole, entend mettre fin à un mouvement de grève lancé le 2 novembre 2000 pour obtenir le paiement de douze mois d'arriérés de salaires, sur un total estimé par les syndicats à 29 mois.
Il intervient après la conclusion d'un accord, le 6 mars dernier, entre le gouvernement et les syndicats, au terme duquel les centrales ont accordé une trêve de deux mois renouvelable une fois.
"La reprise est immédiate" pour les travailleurs de Bangui, où se trouve la majorité des 19.500 fonctionnaires du pays, tandis qu'elle sera "progressive" pour ceux qui doivent regagner leur poste en province, précise le communiqué des syndicats.
Ces derniers demandent par la même occasion aux responsables des départements ministériels de régler au plus vite "les cas de sanction pour faits de grève, les tracasseries et les différents problèmes liés à la grève, conformément à l'esprit de l'accord du 6 mars dernier".
Cet accord a été obtenu grâce à la médiation de l'archevêque de Bangui, Mgr Joachim N'Dayen, assisté du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en République centrafricaine (RCA), Cheick Tidiane Sy.
Le gouvernement centrafricain doit de son côté respecter plusieurs engagements, notamment l'inscription au budget de l'exercice 2001 du paiement de 14 mois de salaires, dont deux au titre des arriérés.
Pour mettre fin au bras de fer avec les syndicats, les autorités de Bangui avaient déjà versé aux fonctionnaires quatre mois de salaires "courants" entre octobre et décembre 2000, puis trois mois de salaires en janvier dernier au titre des 12 mois d'arriérés réclamés.
Ce dernier geste du gouvernement avait permis de désamorcer la très grave crise sociale provoquée par la grève des fonctionnaires et d'amener une partie des agents de l'Etat à reprendre d'eux-mêmes le travail.