Les syndicats de fonctionnaires centrafricains reconduisent la trêve de dix jours

Reconduction de dix jours de la trêve conclue en mars (5 mai 2001)
Les syndicats réclament un mois de salaire pour poursuivre la trêve (9 mai 2001)
Bangui demande aux fonctionnaires de renoncer à leur grève d'avertissement (12 mai 2001)


Reconduction de dix jours de la trêve conclue en mars (5 mai 2001)

Les syndicats de fonctionnaires centrafricains, réunis samedi à Bangui en assemblée générale, ont décidé de reconduire de dix jours la trêve conclue en mars avec le gouvernement et qui a mis fin à quatre mois de grève dans la fonction publique, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les fonctionnaires, qui avaient été invités par leurs centrales syndicales à décider de la suite à donner à la trêve de deux mois engagée le 6 mars dernier, ont annoncé la tenue d'une "grève d'avertissement" du 14 au 18 mai prochain.

"Au cas où il n'y aurait pas de réaction positive du gouvernement par rapport aux engagements auxquels il a souscrits, d'autres actions suivront, notamment un arrêt de travail de huit jours renouvelable, ou une grève indéterminée", ont précisé les syndicats de fonctionnaires au terme de cinq heures de débats.

"Le constat général fait sur les engagements auxquels le gouvernement a librement souscrits conformément à l'accord du 6 mars dernier, est négatif", ont-ils ajouté à propos de l'accord qui a mis fin au mouvement de grève des agents de l'Etat.

Les centrales ont néanmoins reconnu "la bonne volonté du gouvernement" en référence aux déclarations du nouveau Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, qui a promis vendredi, à la veille de l'assemblée générale, de tout faire pour respecter les engagements de l'Etat.

Pour mettre fin à la grève, le gouvernement avait promis de payer 14 mois de salaire en 2001, dont deux au titre des arriérés de salaire.

Les fonctionnaires n'ont toutefois touché depuis janvier que deux mois de salaire courant, sans compter un troisième mois qui est en train d'être versé depuis vendredi par le trésor public.

(AFP, BANGUI, 5 mai 2001 - 16h57)


Les syndicats réclament un mois de salaire pour poursuivre la trêve
(AFP, BANGUI, 9 mai 2001 - 20h18)

Les syndicats de fonctionnaires centrafricains, qui observent depuis plus de deux mois une trêve dans le conflit qui les oppose avec le gouvernement, ont réclamé mercredi le versement d'un mois de salaire pour ne pas se remettre en grève, a-t-on appris de source syndicale.

"Si le gouvernement veut éviter la grève, il n'a qu'à payer aux fonctionnaires le salaire du mois d'avril, en respect des engagements qu'il avait pris le 6 mars dernier", a déclaré le président de la coordination des centrales syndicales, Louis Salvador N'Goh, au cours d'une assemblée générale qui s'est tenue à Bangui.

Les agents de l'Etat, qui viennent de recevoir le versement du mois de mars par le trésor public, ont décidé samedi de maintenir la trêve pendant dix jours, mais ont dans le même temps promis de lancer une "grève d'avertissement" du 14 au 18 mai en l'absence de nouvelles actions "positives" de l'Etat.

Pour mettre fin à plus de quatre mois de grève de la fonction publique, le gouvernement avait conclu un accord le 6 mars dernier dans lequel il s'engage à verser 14 mois de salaires en 2001, dont deux au titres des arriérés, rappelle-t-on.

Les fonctionnaires, qui estimaient au début de leur mouvement avoir accumulé quelque 29 mois d'arriérés de salaire depuis 1993, avaient accepté une trêve de deux mois, renouvelable une fois.

Après avoir enregistré d'importants retards dans le paiement des trois premiers mois de salaire de l'année en cours, les agents de l'Etat n'ont rien touché au mois d'avril.

Lundi, dans la présentation à l'Assemblée de son programme de politique générale, le nouveau Premier ministre centrafricain Martin Ziguélé a reconnu que la "situation demeure fragile tant que des solutions durables ne seront pas apportées aux problèmes récurrents de ces importants arriérés de salaires".


Bangui demande aux fonctionnaires de renoncer à leur grève d'avertissement
(AFP, BANGUI, 12 mai 2001 - 18h58 )

Le ministre centrafricain de la Fonction publique, Laurent N'gon Baba a demandé samedi aux fonctionnaires de renoncer à la "grève d'avertissement" de cinq jours décidée par leurs syndicats et qui doit prendre effet lundi.

"Je demande à chaque agent de l'Etat, à chaque fonctionnaire, de prendre en considération les efforts consentis par l'Etat pour le paiement des salaires, afin d'observer la rigueur dans le respect des horaires du travail", a déclaré le ministre à la télévision.

"C'est la seule manière de relancer notre économie et de mobiliser les moyens nécessaires au paiement régulier des salaires dans la fonction publique", a-t-il ajouté.

Les syndicats de fonctionnaires centrafricains avaient décidé samedi dernier de reconduire de dix jours la trêve conclue en mars avec le gouvernement, qui a mis fin à quatre mois de grève dans la fonction publique, mais appelé à une "grève d'avertissement" du 14 au 18 mai.

Pour mettre fin à la grève, le gouvernement avait promis de payer 14 mois de salaire en 2001, dont deux au titre des arriérés de salaire.

Mais les fonctionnaires n'ont touché depuis janvier que trois mois de salaire courant. Ils exigent du gouvernement le paiement du mois d'avril 2000.


Actualité Centrafrique - Dossier 4