Liste des membres du nouveau gouvernement ZIGUELE
L'on peut noter la présence de quatre super-ministres dans ce gouvernement : MM. Jean-Edouard KOYAMBOUNOU , Eric SORONGOPE, Jean-Jacques DEMAFOUTH , Agba OTIKPO MEZODE.
M. Ziguélé donne le ton. Il s'agira de resserrer autour du "programme du Président Patassé". Le nouveau Premier ministre pourrait se souvenir des derniers mots du Président adressés en termes de congé à son prédécesseur M. Dologuélé le lundi 2 avril 2001 :
- "Certains de vos ministres n'ont pas compris que si je les ai appelés, à travers vous, ce n'est pas pour qu'ils restent indéfiniment ministres. Beaucoup ont failli à leur devoir. C'est une faute lourde et ces ministres seront sanctionnés"
- "Je ne peux pas accepter que pour des missions précises on ait confié des responsabilités à des fils du pays qui se montrent défaillants parce qu'ils pensent qu'être ministre, c'est être dans une carrière (...). Etre ministre comme être chef d'Etat, c'est une fonction, ce n'est pas une carrière"...
- "Les ministres qui seront responsables de faiblesses, qui se seront montrés défaillants, seront sanctionnés"...
- "Vous avez accompli votre mission en tant que chef de gouvernement. D'autres missions vous seront confiées parce que vous êtes l'un de ces jeunes sur lesquels la Nation peut compter. Ne pensez pas un seul instant que vous avez démérité de ma confiance".
NB
Premier Ministre, Chef du Gouvernement
: M. Martin ZIGUELEMinistres d'Etat
2) Ministre d'Etat aux Finances et du Budget : M. Eric SORONGOPE
Ministres
4) Ministre de la Défense : Jean-Jacques DEMAFOUTH
5) Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique : M. Théodore BIKO
6) Ministre de la Justice, Garde des Sceaux : M. Marcel METEFARA
7) Ministre des Affaires Etrangères : M. Agba OTIKPO MEZODE
8) Ministre de l'Equipement, des Transports, du Désenclavement, de l'Urbanisme et de l'Habitat : M. Désiré PENDEMOU
9) Ministre de l'Education Nationale, de la Recherche Scientifique et de l'Enseignement Supérieur : M. Timoléon MBAÏKOUA
10) Ministre de la Santé Publique et de la Population : M. Joseph KALITE
11) Ministre de la Fonction Publique, de l'Emploi et de la Prévoyance Sociale : M. Laurent GON BABA
12) Ministre des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique : M. André NALKE
13) Ministre du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion du Secteur Privé : M. Jacob MBAÏTADJIM
14) Ministre du Plan et de la Coopération internationale : M. Alexis NGOMBA
15) Ministre des Affaires Sociales, de la Promotion des Femmes, des Jeunes et de la Réinsertion des Handicapés : Mme Françoise IBRAHIM née NDOMA
16) Ministre des Eaux, Forêts, Chasse, Pêche, de l'Environnement et du Tourisme : Mme Constance Nathalie GOUNEBANA
17) Ministre chargé des Relations avec le Parlement : M. Michel DOKO
18) Ministre de la Jeunesse et des Sports : M. Jean-Dominique NDARATA
Ministres délégués
20) Ministre délégué aux Finances et au Budget : M. Lazare DOKOULA
21) Ministre délégué au Plan et à la Coopération Internationale : M. EREGANI
22) Ministre délégué aux Affaires Etrangères : M. Victor BOUCHER
23) Ministre délégué au Désarmement : M. Michel DOYENE.
Présentation, suivant tendances politiques, de la liste des membres du nouveau gouvernement centrafricain par l'Agence France Presse (AFP) :
Liste des membres du nouveau gouvernement centrafricain
Voici la liste des membres du gouvernement "d'action et de combat" formé jeudi soir par le nouveau Premier ministre centrafricain Martin Ziguélé, nommé le 1er avril par le président Ange-Félix Patassé:
Ministres d'Etat:
- Communication, Postes et Télécommunications, chargé des nouvelles Technologies, de la Culture et de la Francophonie: Gabriel Jean-Edouard Koyambounou (MLPC)
- Finances et Budget: Eric Sorongopé (MLPC - Mouvement de libération du peuple centrafricain)
Ministres:
- Chargé de la Promotion du monde rural: Salomon Namkoséréna (MLPC)
- Affaires étrangères: Agba Otikpo Mé zo dè (personnalité indépendante)
- Défense nationale: Jean-Jacques Démafouth (MLPC)
- Intérieur et Sécurité publique: Théodore Bikoo (PLD - Parti libéral démocrate)
- Justice: Marcel Météfara (MLPC)
- Fonction publique, Emploi et Prévoyance sociale: Laurent Ngon Baba (PAD - Parti africain de développement)
- Eaux, Forêts, Chasse, Pêche, Environnement et Tourisme: Constance Nathalie Gounébana (PLD)
- Equipement, Aménagement, Transports, chargé du Désenclavement: Désiré Péndémou (MLPC)
- Chargé des Relations avec le parlement: Michel Doko (PLD)
- Mines, Energie et Hydraulique: André Nalké Dorogo (MLPC)
- Education nationale et Enseignement supérieur: Timoléon M'baikoua (MLPC)
- Affaires sociales, Promotion des Femmes, Jeunes, chargé de la réinsertion des handicapés: Mme Françoise Ibrahim née N'doma (CN - Convention nationale)
- Jeunesse et Sports: Jean Dominique N'darata (UDR/FK - Union démocratique pour le renouveau-Fini Kodro)
- Santé publique et Population: Joseph Kalité (MLPC)
- Commerce et Industrie, chargé de la promotion du secteur privé: Jacob M'baitadjim (MLPC)
- Plan et coopération internationale: Alexis N'gomba (PLD)
Ministres délégués: - à la Sécurité publique: Robert Zana (MLPC)
- aux Finances et au Budget: Lazare Dokoula (MLPC)
- au Plan et à la coopération internationale: Clément Eregani (MLPC)
- aux Affaires étrangères: Victor Boucher (MLPC)
- au Désarmement: Michel Doyéné (MLPC)
Un nouveau gouvernement centrafricain recentré autour du parti au pouvoir
(ANALYSE)Le nouveau Premier ministre centrafricain Martin Ziguélé a formé jeudi soir, quatre jours après sa nomination par le président Ange-Félix Patassé, son nouveau gouvernement recentré autour du parti au pouvoir, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC).
La nouvelle équipe formée de 23 ministres (bien 23), contre 26 pour le précédent, comprend 14 membres du MLPC, le reste des portefeuilles revenant aux alliés de ce parti: le Parti libéral démocrate (PLD), le Parti africain de développement (PAD), la Convention nationale (CN) et l'Union démocratique pour le renouveau-Fini Kodro (UDR-FK).
Loin d'être un gouvernement de "large ouverture", la formation de Martin Ziguélé marque le retour des caciques du parti au pouvoir comme Gabriel Jean-Edouard Koyambounou (ancien Premier ministre en 1995-1996) et Eric Sorongopé (président du groupe parlementaire MLPC à l'assemblée nationale), constatent les observateurs.
Les principaux portefeuilles, Affaires étrangères, Défense nationale, Intérieur, Justice, Communication, Finances, Transports et Mines ont été attribués au MLPC et à des personnalités proches du président Patassé, tandis que les autres formations de la majorité se répartissent le reste des ministères.
Quinze personnalités, parmi lesquelles des membres du MLPC et ses alliés, quittent le gouvernement. Douze personnalités faisant partie du précédent cabinet conservent leur poste ou bien changent de portefeuille, alors que 11 ministres font leur entrée dans la nouvelle équipe, dont une femme.
Quoique largement recentré autour du MLPC, le gouvernement "d'action et de combat" de M. Ziguélé a la particularité d'être représentatif de l'ensemble de la nation sur le plan géopolitique. On y retrouve ainsi des natifs de presque toutes les préfectures du pays.
Le précédent gouvernement d'Anicet Georges Dologuélé comptait 26 ministres, dont deux cadres de partis d'opposition entrés dans l'équipe sans l'accord de leur formation politique et qui ont fini par être exclus de leurs partis respectifs.
Les taches qui attendent le gouvernement Ziguélé sont multiples et "urgentes", comme il l'avait lui-même souligné lundi au sortir d'un entretien avec le chef de l'Etat en compagnie de son prédécesseur.
"Tous les problèmes sont urgents au même moment (...), tout est délicat et on ne sait pas à quel problème s'attaquer d'abord", avait-il avoué en évoquant notamment l'assainissement des finances publiques et la grogne des fonctionnaires dont certains cumulent 25 à 3O mois d'arriérés de salaire.
Les agents de la Fonction publique, en grève depuis novembre 2000 et qui avaient conclu début mars une trêve de deux mois renouvelable avec les autorités de Bangui, viennent de terminer le premier mois de cette trêve.
Or, les salaires de février et mars 2000, dont le gouvernement avait promis le versement avant début avril, n'ont pas encore été payés aux fonctionnaires qui n'écartent plus un éventuel retour à la grève générale.