Le contingent de 12O casques bleus marocains qui n'a pas pu atterrir dimanche à Kisangani, dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), stationne dans la capitale centrafricaine Bangui, a constaté lundi un journaliste de l'AFP.

Les soldats de la Mission d'Observation des Nations unies en RDC (MONUC), dont l'avion n'avait pas reçu l'autorisation de se poser à Kisangani par le principal mouvement rebelle, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), se sont installés dimanche soir dans l'ancienne base militaire française de M'Poko, a-t-on appris de source onusienne.

"Le séjour de ce contingent dépendra du Conseil de sécurité de l'ONU qui doit se réunir aujourd'hui ou demain pour examiner cette situation", a expliqué lundi à l'AFP le responsable de la logistique de la MONUC à Bangui, Edjéné Akuété.

Ce dernier a indiqué qu'un second avion cargo, chargé du transport des vivres et du matériel de ce contingent, avait dû se poser à Kisangani faute de carburant, avant de se rendre à Entebbbé en Ouganda.

"Nous attendons toujours des nouvelles de cet avion parce que les soldats doivent vivre", a poursuivi M. Akuété, indiquant avoir averti "New-York et Kinshasa".

Des négociations sont en cours entre le RCD et le commandant de la MONUC, le général Mountaga Diallo, en vue du déploiement rapide du contingent marocain stationné à Bangui, a-t-il ajouté.

Le gouvernement congolais a demandé lundi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour que celui-ci se prononce sur l'interdiction du RCD prononcée à l'encontre des casques bleus.

La rébellion, soutenue par le Rwanda, a exigé comme préalable à tout déploiement une enquête de la MONUC sur des accusations de violations du cessez-le-feu dans le Kasaï (centre) et "une condamnation" du régime de Kinshasa, rappelle-t-on

(AFP, Bangui, 16 avril 2001 - 12h41)