REPLIQUE D'UN BARON DU MLPC A DONDON : "HONTE AU TRIBALISME ET A LA MAFIA DU COUPLE DONDOL"


Les réflexions d'un ancien ministre MLPC sur les vues exposées par Dondon, président de l'Assemblée nationale (27 février 2001) que diffuse Le Citoyen, quotidien centrafricain indépendant, N° 1067, du 10 mars 2001, apporte un éclairage sur les entendus et les sous-entendus de la situation actuelle de la République Centrafricaine. D'autres réflexions suivront. Mais Dondon dit-il la vérité sur l'état réel du MLPC et de la "gouvernance" conduite par Anicet-Georges Dologuélé ? Est-ce une opération de charme ou de diversion ? A force de crier "je me noie" pour s'amuser, plus personne ne croit aux cris réels de détresse qui se lancent... Ce qui est certain, le pays se meurt, souffre de la méningite, du Sida et des maux de toutes sortes sans être entendu ou écouté. Ce qui est aussi certain, le président Patassé n'a pas encore dit son mot sur toutes ces agitations.

 

UN ANCIEN MINISTRE MLPC REPOND AUX " QUELQUES REFLEXIONS DU PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE SUR L'ETAT DE LA NATION ".

"HONTE AU TRIBALISME ET A LA MAFIA DU COUPLE DONDOL".

Militant de première heure de la libération nationale, du développement et de la justice sociale, j'ai observé avec beaucoup d'attention et d'interrogations l'évolution de la situation politique, économique et sociale de la RCA depuis mon départ du gouvernement en janvier 1999. Et j'avoue être très déçu.

En effet, depuis le dimanche 11 mars 2001, date à laquelle j'avais pris connaissance de la Note du président de l'Assemblée nationale adressée au chef de l'Etat (que j'ai évidemment lue et relue), j'ai cru devenir fou, me demandant si mes yeux étaient malades et me jouaient des tours. Car comment comprendre que le président de l'Assemblée nationale, deuxième personnalité de l'Etat, puisse écrire et publier de telles "réflexions"? Comment condamner le chef de l'Etat, le B. E. du MLPC, les ministres et pas le premier ministre lui-même?

Je ne le dis pas pour séduire ou plaire à qui que ce soit, je le dis en toute honnêteté, en toute responsabilité, car l'histoire nous jugera tous un jour, tôt ou tard, sans complaisance et sans équivoque.

En effet, bien que choqué, j'avais, comme la plupart des intellectuels centrafricains, pris du recul et surtout attendu la réaction du B. E. du MLPC.

Maintenant que celui-ci (le B. E. du MLPC) a réagi, de manière succincte et avec beaucoup de hauteur et de sagesse, je ne puis m'empêcher, en tant que ancien ministre et citoyen libre et responsable, de faire part de mes propres réflexions à mes concitoyens sur cette crise qui divise la majorité en général et le MLPC en particulier depuis le 1er novembre 1999. Je me le permets surtout pour le rôle que ma famille politique et moi-même avions joué aussi bien au sein de la DNC du candidat Patassé que durant la pré-campagne en province et le jour du scrutin à Bangui, le 19 septembre 1999.

Ayant soutenu avec zèle la candidature du président de mon parti, j'ai donc une lourde responsabilité politique, historique et éthique à assumer.

Aussi, loin de toutes attitudes bassement abjectes visant à obtenir des postes juteux, je me permettrai toujours, chaque fois que l'intérêt national l'exigera, de ne dire que la vérité, au prix de ma vie. Et ce ne sera guère cette "vérité" consistant à négocier le maintien d'un premier ministre, de surcroît le plus impopulaire que ce pays n'ait jamais eu, et pour cause! Le dire, ce n'est pas être contre un homme, mais c'est reconnaître tout simplement qu'un compatriote qui n'a jamais milité et qui n'a pas de conscience politique et de convictions idéologiques occupe, contre les principes de la démocratie, la place qui est celle d'un des leaders des partis au pouvoir en général et du MLPC en particulier.

Je connais très bien ses limites et ses méthodes pour avoir été son collègue au gouvernement jugez-en:

1) Après les législatives de novembre-décembre 98, à la grande surprise générale, M. A. G. Dologuélé est promu premier ministre. Mais, par respect pour le chef de l'Etat, le MLPC qui a perdu la Primature depuis juin 1996 a préféré ne pas protester.

2) Le 26 octobre 1999, trois semaines après la proclamation officielle de la réélection du chef de l'Etat, la majorité présidentielle a été surprise, aussi bien les militants que les leaders, de la confirmation officielle du maintien de M. A . G. Dologuélé à la tête du gouvernement. Quel dommage?

Malgré la protestation des leaders de la majorité le 28 octobre1999 dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères, lors d'une réunion avec le chef de l'Etat, le 1er novembre 1999, soit quatre jours après cette réunion, un gouvernement inimaginable, composé seulement de cinq (5) cadres du MLPC, avait été mis en place. Les autres ministres, évidemment, avaient été piochés ça et là, dans des partis d'opposition, sans consultation et accord de leur leader respectif pour certains et dans la "société civile", pour d'autres.

Le lendemain 2 novembre 1999, les leaders de la majorité, réunis au siège du MLPC, avaient protesté et déclaré qu'il s'agissait là d'un "gouvernement de copains", qu'il s'agissait là d'une "escroquerie politique de la pire espèce" de la part du premier ministre et avaient mis en place un comité chargé de transcrire cette prise de position objective et juste.

Hélas, le lendemain à 11h00, au lieu d'adopter cette Note à l'attention du chef de l'Etat, ces mêmes leaders, du moins quelques uns, avaient tout fait pour que ce texte ne soit ni débattu, ni adopté, ceci, au motif que "la veille, à la télévision, le chef de l'Etat avait donné des instructions au premier ministre pour que ces leaders soient nommés à des postes importants". Je m'étais alors levé pour protester en soutenant notamment que "nous ne sommes pas des demandeurs d'emploi et que nous n'avons pas à prendre la tête des entreprises d'Etat; car cela ne nous permettrait nullement d'influencer sur l'orientation politique de notre pays pour garantir la réalisation de la profession de foi du chef de l'Etat que nous avions pris sur nous d'aller défendre auprès des électeurs, et ceci, alors que la plupart de ceux qui étaient dans ce gouvernement de copains se cachaient ou encore étaient du côté de ceux qui venaient nous insulter à la radio, à la télévision et nous menacer de mort.

3) Un gouvernement de copains étant ce qu'il est, c'est à dire sans conviction, sans projet de société et sans programme de gouvernement, une telle équipe gouvernementale ne pouvait inéluctablement que conduire le pays là où il est aujourd'hui. C'est ainsi que dès avril 2000, après moult affaires mafieuses jamais connues en RCA, la majorité a pris langue avec l'opposition et une motion de censure fut déposée contre ce gouvernement de copains et d'affairistes contraires à tous les principes de la démocratie, notamment celui-ci: "Seuls ceux qui ont gagné les élections ont le droit de gouverner, c'est à dire la majorité". Autrement, à quoi servent les élections?

Hélas, le premier ministre qui avait depuis le lycée, détesté fermement la politique a, en devenant ministre en 1997, découvert qu'avec la politique, il n'y a pas que la prison et la mort violente, mais aussi le pouvoir et l'argent, beaucoup d'argent à gagner... Facilement et très rapidement. Et il avait donc tout fait, en 1998, pour devenir premier ministre, sans grand dessein pour son pays, mais pour le prestige et pour l'argent. Et pour mieux atteindre ses objectifs, il a préféré écarter et le MLPC et les alliés de ce parti (le plus grand et le plus populaire, que l'on le veuille ou non) et même l'opposition: les résultats n'ont pas tardé: récession, fraudes, impunité, pilotage à vue, mafia, et, finalement, motion de censure...

4) Malheureusement, des méthodes sales (corruption et menaces de mort) avaient été utilisées par le gouvernement pour faire échec à cette motion de censure.

5) Revenons à la lettre du président de l'Assemblée nationale et analysons là. Depuis l'échec de cette motion de censure, le MLPC et ses alliés, conscients d'avoir suffisamment protesté et pris le peuple à témoin, d'avoir en vain tiré sur la sonnette d'alarme, ont préféré observer un silence de sagesse. Persuadé d'être le plus fort, le gouvernement de copains s'en est donné à cœur joie. Et, puisqu'il est désormais clair et indéniable que M. Dologuélé et ses copains ont conduit le pays dans la boue malgré le toilettage gouvernemental du 17 avril 2000, au lieu de demander pardon au peuple, au chef de l'Etat et au MLPC et ses alliés, le premier ministre a cru devoir jouer une fois de plus au plus fin, notamment sur la fibre tribale pour sauver son poste. C'est ainsi que, depuis décembre dernier, il se pointe chaque soir chez le président de l'Assemblée nationale et l'a finalement convaincu d'user de tout son poids politique pour le sauver. Pire, de le sauver en acculant le président de la République, en accusant le président, en le livrant en pâture au peuple et à la France néo-coloniale. Et cela me rappelle un brillant orateur, leader d'un parti allié, qui, le 28 octobre 2000, avait déclaré: "Monsieur le président, le premier ministre ne se préoccupe guère du succès politique de Votre Excellence mais plutôt de ses propres ambitions". A peine un peu plus d'un an après, les faits donnent incontestablement raison à ce leader qui se reconnaîtra. C'est dire que les faits sont têtus et la vérité inaliénable.

Au fait, que dit la lettre du président de l'Assemblée nationale?

Point N°1) - Que les ministres, en majorité, ne travaillent pas, sont donc fainéants et incompétents et qu'il faut remanier le gouvernement sans tarder mais sans changer de premier ministre.

Mais, soyons sérieux, soyons patriotes: où est le principe de la solidarité gouvernementale? Qui a choisi et proposé ces ministres "tombés du ciel"? N'est-ce pas M. Dologuélé qui prétendait, notamment lors de sa rencontre du 6 novembre 1999 au Sofitel avec la majorité en colère, qu'il avait pour souci premier d'avoir des ministres compétents? Ce qui sous-entendait, d'une part, que l'on ne peut trouver de premier ministre compétent ni au MLPC, ni chez ses alliés, ni d'autre part, de ministres compétents?

Point N°2) - Pire, le PAN a cru devoir reprocher au chef de l'Etat de ne plus présider le conseil de ministres depuis plusieurs mois et même de traiter des dossiers avec des ministres dans le dos du premier ministre.

Mais qui ne nous dit pas que le président a des raisons sérieuses d'agir ainsi? Peut-être que le président de la République a-t-il fini par se rendre compte que la majorité de ces ministres, pas tous heureusement, sont si médiocres qu'il ne supporte plus leur présence! Et, ne pouvant pas chaque semestre remanier le gouvernement, il a préféré prendre ses distances! Peut-être même que, s'étant rendu compte que le premier ministre n'est pas l'homme honnête et compétent qu'il croyait et que le PAN l'avait induit en erreur en le pressant d'en faire son premier ministre pour les raisons que l'on sait, le chef de l'Etat en est peut-être arrivé à éviter et le conseil des ministres et le PAN, lui aussi! N'est-ce peut-être pas aussi une manière pour le chef de l'Etat de regretter de ne pas avoir fait plutôt confiance au B. E. du MLPC (qui lui est resté fidèle) et aux alliés de ce grand parti?

Point N°3) - Pour le PAN, "l'absence de réaction du gouvernement devant certaines situations graves ressemble à une démission de l'Etat face à ses responsabilités": veut-il dire une "démission de l'Etat" ou une "démission du chef de l'Etat"? Qui du chef de l'Etat et du chef du gouvernement est responsable d'une quelconque "absence de réaction du gouvernement"? N'est-ce pas, franchement, le premier ministre, de surcroît chef du gouvernement? Comment peut-on vouloir un poste sans vouloir en assumer la responsabilité?

Dans toutes les démocraties du monde, qui doit jouer le rôle de fusible, qui doit sauter quand tout va mal? Le président ou le premier ministre? C'est, évidemment, le premier ministre. Et ce n'est pas ici pour flatter le président Patassé que je le dis, mais dans tout régime parlementaire, c'est toujours bel et bien le premier ministre qui prend tout sur lui en cas d'échec et qui saute. Il accepte même volontiers de sauter, c'est à dire de payer, même si en réalité c'est le chef de l'Etat qui est coupable! Pire, dans le cas actuel de notre pays, c'est le premier ministre et le président de l'Assemblée nationale, son éternel soutien politique inconditionnel, qui sont coupables, responsables et, miraculeusement, magiquement, ils veulent en rendre responsable le chef de l'Etat: hélas non, personne n'est dupe! Car même si le président a commis des erreurs, ce qui est humain et donc normal, l'on ne peut raisonnablement le rendre responsable de tout. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas honnête. Car, comme disent les Français dans les campagnes, "l'on ne peut avoir et le beurre, et l'argent du beurre". Ou l'on se précipite d'être nommé premier ministre au détriment des dirigeants des partis vainqueurs, et l'on l'assume, le cas échéant; ou l'on reste là où l'on était; banquier en l'occurrence! Moralité: il ne faut jamais abuser de la confiance d'un peuple, ni de son père, ni de sa mère, ni de son chef et de surcroît d'un chef d'Etat... Elu (en plus!).

Point N°4) - Non content d'avoir brocardé à satiété le chef de l'Etat (à qui le PAN et le PM doivent leur situation), le PAN s'est permis, sans motivation, de jeter l'opprobre sur le B. E. du MLPC. En somme, pour le PAN, le responsable du chaos actuel de notre pays, ce n'est ni le PM, ni lui-même, mais le MLPC qui pourtant n'a plus eu de PM depuis bientôt cinq (5) ans. En d'autres termes, ce serait ceux qui tirent depuis plus d'un an sur la sonnette d'alarme (MLPC) qui sont responsables de la démission de l'Etat et du chaos du pays, et non celui qui gouverne, qui dirige le gouvernement : splendide logique!

Et selon cette logique (antinationale bien sûr), accéder à la demande du MLPC en démettant ce PM et son gouvernement, ce serait "institutionnaliser la corruption et anéantir la bonne gouvernance". Ce passage, au lieu de choquer ou de faire couler des larmes, force plutôt le sourire. En effet, pour le PAN, avec Dologuélé, la RCA baigne dans "la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance" et que son départ entraînerait de facto le contraire, pourtant, plus loin (dans la conclusion) il reconnaît que "notre méthode de gestion de la chose publique, si elle n'est pas infléchie, corrigée dès maintenant, nous conduira irrémédiablement au (REBUT) à la fin de notre mandat". Et le PAN d'avouer, en outre que: "...notre manque de rigueur, notre laxisme et l'absence d'imagination créatrice risquent de nous amener à la fin de notre régime sans que nous n'ayons marqué positivement notre passage à la tête de l'Etat, au même titre que le RDC (du Général Kolingba)..." N'est-ce pas là une manière de reconnaître que depuis quatre ans que M. Dologuélé, le roi de la compétence fictive, est à la tête de notre économie et depuis deux ans à la tête du gouvernement, la RCA est dans la boue et totalement engluée dans les eaux glauques et nauséabondes de la corruption et de la mafia aux senteurs sadiques et cyniques et loin, très loin, de la bonne gouvernance aux senteurs plutôt parfumées?

Certes, le PAN a raison de soutenir que le pays est par terre et qu'il faut changer de méthode de gestion: mais, doit-on le faire en changeant de chef d'Etat, comme le suggère une partie de l'opposition (et peut-être le PAN aussi); ou plutôt en changeant de PM et de gouvernement, comme le préconisent le B. E. du MLPC et ses alliés? Dans une démocratie digne de ce nom, c'est, bien sûr, le PM qui doit sauter, naturellement, et non le PR!

Point N°5) - Pire, le PAN a cru devoir reprocher au chef de l'Etat d'avoir refusé la " normalisation " de nos rapports avec la France que lui, le PAN, avait exigée en octobre 1999 après sa réélection (du président Patassé). N'est-ce pas là un coup d'œil séducteur à la France?

Nombre d'hommes politiques ont tendance en RCA, à faire croire (à tort bien entendu) à leurs concitoyens que "c'est parce que Patassé n'est pas aimé par les dirigeants français que ces derniers refusent de nous aider"; et c'est même ce que le PAN, semble insinuer en affirmant que "la France est à l'heure actuelle un partenaire incontournable" et que "la considérée comme nous le faisons est simplement suicidaire".

Non, M. le PAN, la vérité, c'est que " la France n'est pas un (partenaire incontournable), mais (la première cause et le premier responsable de notre chaos)". C'est la vérité, les accords sont là et en témoignent. Et, si la France était un pays ami, alors, se posent au PAN et au PM les questions suivantes:

1/ Comment expliquer l'assassinat de B. Boganda, Karinou, Iddi Lala, pour ne citer que les patriotes de la RCA?

2/ Les présidents Dacko et Kolingba et même l'Empereur Bokassa étaient en très bons termes avec la France: qu'est-ce que celle-ci (la France), ce " partenaire incontournable ", avait concrètement fait pour les aider?

3/ Avec des recettes budgétaires de l'ordre de 150.000 milliards de FCFA/an, si la France était un pays ami, comme les USA et Israël, comme jadis l'URSS et Cuba, comment expliquer qu'elle n'ait jamais voulu investir (je ne dis pas prêter ou donner) ne fut-ce que 1% de son budget, ou même 0,1% , soit 1,5 milliard de FF (150 milliards de FCFA) par an pour renforcer la croissance économique et pour réduire la misère sur le plan social en suscitant ainsi la création d'emplois dans le secteur privé et la distribution de revenus substantiels?

Ces questions restent posées, aussi bien au PAN qu'au PM.

Non, Patassé, le MLPC et les alliés ne voient pas la main de la France derrière des complots imaginaires: les mutineries, c'est bien la France, tout le monde le sait et c'est indéniable. Et le PAN, de se dévoiler définitivement (erreur politique historique), comme l'éternel soutien politique inconditionnel du PM, et donc premier responsable du chaos que l'on ne peut, d'une manière ou d'une autre, imputer au chef de l'Etat, en tout cas pas à lui seul, même si l'on voudrait être sévère avec lui. Car la responsabilité du président de la République se limiterait, si elle était envisagée, au seul fait d'avoir nommé le PM et de l'avoir maintenu si longtemps, encore que le chef de l'Etat a ses raisons (il n'aime pas, semble-t-il, que l'on lui force la main)!

Il semble, selon le PAN, qu'il faut dire la vérité si l'on aime quelqu'un. J'ai dit les miennes, en toute responsabilité. Et les ultimes, c'est que le départ de M. Dologuélé est plus que jamais d'actualité, d'une part et que d'autre part, tout compte fait, le PM doit cesser d'abuser de la confiance des dignitaires de l'Etat en s'appuyant sur des considérations honteuses et inavouables: hier, il a abusé de la confiance du président; mis au pied du mur, démasqué, il abuse de celle du PAN en le poussant, sous prétexte de dire la vérité, à le défendre sans vergogne en acculant le chef de l'Etat, accusé de tout et donc de rien.

Trois grandes questions, pour finir: de la confiance de qui le PM va-t-il prochainement abuser? Et que ne va-t-il pas inventer pour se maintenir vaille que vaille à ce poste qu'il ne mérite sur aucun plan et qu'il doit reconnaître avoir usurpé au MLPC et à ses alliés? Un ancien Ministre MLPC.

Bangui, le 17 mars 2001.

Le Citoyen, Quotidien Indépendant n°1067
B.P. : 974 Tél. : (236) 50-01-94 / 50-83-84 - Bangui République Centrafricaine


Actualité Centrafrique - Dossier 4