Les étudiants centrafricains au Maroc traversent un moment très difficile et sans précèdent. Nous vivons dans des conditions les moins enviables qui ne puissent exister. Nos difficultés sont liées au non-paiement de nos bourses. Il y a des étudiants qui totalisent plus de trente (30) mois d'arriéré de bourses ; plus difficile est le sort des étudiants qui ont finis leurs études et qui attendent leurs titres de rapatriement. Ils n'ont pas de source de revenue (ils n'ont plus de bourses) les papiers leur permettant de renouveler leurs cartes de séjour alors ils sont en situation irrégulière et peuvent d'un moment à l'autre être expulsés à Oujda ( frontière désertique entre le Maroc et l'Algérie). notre situation est de plus en plus intolérable.

Nous avons essayé de tenir au courant les autorités de Bangui de notre situation par de nombreuses correspondances mais nos lettres sont restées sans réponses. La situation s'empire de jour en jour. Un de nos camarades a perdu la raison(il a un problème mental) parce qu'il ne pouvait supporter les problèmes financiers qui se posaient à lui. Devant cette situation nous autres sommes incapables de lui venir en aide. Nous nous posons la question de savoir; quand est ce que les autorités de Bangui penseront à nous ?

Nous nous sommes dits qu'il se pourrait que nos lettres n'arrivent à destination, c'est pourquoi nous avons envisagé écrire sur le net. S'il vous plaît penser à nous ; si non d'ici peu nous deviendrons tous des débiles et nous coûterons dix (10) fois plus chers à l'état centrafricain que les trente (30) mois d'arriéré de bourses qu'il nous doit.

Pour le bureau exécutif de l'UESCAM
Le secrétaire Général MAGOUMBALA N.w . Le Parfait