Plus de 200 militaires déclarés "absents" au recensement du 18 juin dernier

Une liste comprenant entre 200 et 300 noms de militaires centrafricains, présentés comme "absents" depuis la fin des combats entre les auteurs du putsch manqué du 28 mai et les forces loyalistes, a été lue mercredi sur les ondes de la radio nationale à Bangui.

Cette liste a été réalisée par l'état-major des Forces armées centrafricaines (FACA), fortes d'environ 3.000 hommes, à partir du "contrôle physique" effectué le 18 juin dans toutes les casernes du pays.

Les militaires cités, classés par corps d'armée et numéro de matricule, ont pour la plupart des noms à consonance yakoma, l'ethnie de l'auteur présumé de la tentative de coup d'Etat, l'ancien président André Kolingba, aujourd'hui en fuite, note-t-on.

Ces hommes risquent des "sanctions de dernière rigueur", ainsi que l'avait annoncé le chef d'état-major des FACA, le général de division François Bozizé, dans un communiqué diffusé la veille du "contrôle physique" des militaires, le 17 juin.

Contrairement aux mutineries de 1996-97, où près des deux tiers de l'armée centrafricaine s'étaient rebellés contre le régime, seule une infime partie des FACA ont cette fois participé à la tentative de putsch, estiment les observateurs.

Par peur des représailles ou des règlements de compte, de nombreux militaires ont par ailleurs été obligés de se cacher durant les dix jours de combats qui ont suivi l'attaque de la résidence du président Ange-Félix Patassé.

Certains se sont ensuite rendus à la gendarmerie pour clamer leur innocence et font l'objet d'une enquête préalable avant leur éventuelle réintégration dans les FACA, ont indiqué des sources militaires.

(AFP, Bangui, 4 juillet 2001 - 21h21)


Actualité centrafricaine - Dossier 5