Une journée, un bilan des attaques à Bangui, 5 juin 2001

A dix jours du coup d'état avorté, le gouvernement poursuit toujours les assaillants. Des corps en décomposition jonchent encore les rues de la capitale faute de moyens et par peur de s'exposer à une balle perdue. Exceptionnellement, les cadavres des soldats tués sont entreposés dans des chambres froides en attendant l'organisation d'une cérémonie solennelle.
Timidement, les habitants des quartiers situés hors zones de combats circulent. Les denrées alimentaires se font rares. Le "ngunza" (feuilles de manioc) demeure l'aliment principal. La viande est introuvable. Les scènes de lamentations se rencontrent partout et dans toutes les familles : les "courtes maladies" (comme le paludisme) entraînant décès par manque de soins, de pharmacies, d'hôpitaux désertés par les employés et les médecins, sont innombrables.
L'émetteur de Radiodiffusion à Bimbo et le port pétrolier sont sous contrôle des assaillants. Il faut craindre le pire. Le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Kofi Annan, très inquiet, dépêche un émissaire à Bangui, l'ancien Président malien Amadou Toumani Touré (ATT).

DERNIERE MINUTE :
Arrivée imminente à Bangui de l'émissaire de Kofi Annan Secrétaire général des Nations Unies, le général ATT.
La France de son côté achemine des appareils, par mesure préventive, pour le rapatriement de ses ressortissants basés en Centrafrique.
(Mercredi 06 juin 2001)

UN BILAN D'ATTAQUE DE L'APRES MIDI DU MARDI 05 JUIN 2001 à 13h30 (LE CITOYEN)
Deux chars libyens se sont engouffrés sous le pont avant d'atteindre le marché de Pétévo avec des troupes libyennes qui ont été faits prisonniers.

Outre les prisonniers des deux chars, les assaillants détiennent également d 'autres prisonniers libyens et GP, une arme type 12.7 et un Pick Up libyens au cours de cette attaque.

L'attaque de cette nuit en cours aurait pour but d'une part d'ouvrir la voix pour réapprovisionner leurs troupes qui commencent à être en manque de carburant, et d'autre part pour essayer d'extirper les prisonniers libyens.

Faux selon les assaillants le camp de Pétévo n'est pas tombé aux mains des FACA contrairement à l'info qui vient de paraître.

Une précision du journal Le Citoyen sur le bilan officiel que donne :
Le correspondant du journal le Citoyen dément la prise de la base de Pétévo par la troupe gouvernementale. selon lui Centrafrique presse n'est pas sur le terrain des combats. cette nuit les assaillants ont contre attaqué les FACA dans l'école nzango. Les chars libyens ont été endommagés Plusieurs libyens et GP ont été faits prisonniers.
Tous ses prisonniers devront être exécutés aujourd'hui a-t-il ajouté. Le reste de la nuit été calme.
Donc aucune position n'a été repris par les FACA.
(source :correspondant du journal le citoyen sur les zones de combat)

Actualité Centrafrique - Dossier 5