Projet de transfert des réfugiés centrafricains dans le nord-est de la RDC
(AFP, Genève, 3 août 2001, 18h57)
- Près de 15.000 Centrafricains ayant passé en juin la rivière Oubangui après le coup d'Etat manqué à Bangui pour se réfugier dans la ville de Zongo (nord-ouest de la République démocratique du Congo), pourraient être transférés dans des sites plus éloignés de la frontière, a annoncé vendredi le HCR à Genève.Selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés, les autorités locales ont exprimé des craintes concernant la présence de plusieurs centaines de soldats centrafricains parmi ces réfugiés, qui campent à Zongo dans des écoles, des églises et d'autres bâtiments.
"Les autorités locales sont préoccupées que les réfugiés vivent trop près de la RCA qu'ils ont fuie en juin dernier, et évoquent des craintes pour leur sécurité", a déclaré le porte-parole de l'agence de l'ONU, Kris Janowski.
Zongo est à cinq minutes en bateau à moteur de Bangui.
Une équipe de délégués du HCR a commencé cette semaine à visiter différents sites pouvant accueillir les réfugiés centrafricains, notamment à Wenze, à 17 km de Zongo.
Dans ses entretiens avec les responsables congolais, le HCR a expliqué qu'il pouvait uniquement prendre en charge le transfert de réfugiés civils actuellement à Zongo.
L'agence de l'ONU a rappelé la situation très précaire des quelque 25.000 personnes, venant pour la plupart des quartiers et villages au sud-ouest de Bangui, qui ont fui sans rien emporter avec elles.
Quelques groupes de réfugiés ont commencé à quitter cette zone frontalière pour entrer au Congo-Brazzaville proche. On compterait déjà environ 1.600 réfugiés centrafricains à Brazzaville et dans les villes de Betou et Impfondo, sur l'Oubangui, selon le HCR.
Les Centrafricains, qui ont trouvé refuge en juin en RDC après la tentative de coup d'Etat du 28 mai contre le président Ange-Félix Patassé, sont pour la plupart d'origine yakoma, l'ethnie de l'ex-président centrafricain André Kolingba.