DEVRIONS-NOUS CRIER BIENTÔT "BOZIZE OYE !" (Billet)
Le général François BOZIZE serait-il le nouveau président autoproclamé centrafricain ? Devrions-nous patienter encore 48 heures de plus, pour obtenir une réponse précise à cette première question naïve ? Et Ange-Félix PATASSE dans tout ça, que devient-il ?
Pour ce dernier, bien que son état (de santé) ne soit des plus enviables, car connu des Centrafricains, diabète et ses conséquences couplées à celles de l'envie prononcée de l'alcool (whisky et vins par forcément fins), il n'en demeure pas moins que, dernièrement, des rumeurs très alarmistes se soient répandues comme une traînée de poudre sur toute la ville, gagnant l'étranger ; lesquelles rumeurs sont prises très au sérieux par les observateurs nationaux, du fait que les derniers décrets ne soient pas revêtus du sceau du dictateur. Ces rumeurs sont rehaussées par d'autres prêtant à Angèle Patassé l'exigence de voir son mari lâcher du lest et quitter le pouvoir afin de préserver un tant soi peut sa famille... car cela ne vaudrait plus la peine de se cramponner désespérément à un pouvoir désiré par tous...Son analyse se fonderaient sur des révélations à venir sur les coups d'Etat du 28 mai dernier semblant...
Devrions-nous donc crier " Bozizé Oyé ! ", dans les conditions d'une telle alternance ?
Le faire c'est reconnaître malgré tout en Bozizé l'homme d'une certaine situation, parce que devenu "homme de la situation " fasse à un pouvoir qui venait de le limoger sans tenir compte de sa capacité sérieuse de nuisance.
Et c'est là que nous devons questionner davantage les "dernières décisions officielles ", du moins celles qui ont été rendues public.
Comme à ses habitudes ce pouvoir honni par les Centrafricains s'y est grossièrement préparé, instrumentant une commission dite judiciaire pour tenter de blanchir grossièrement, par la voie dite judiciaire, des assassinats et tentatives d'assassinats planifier par les cercles présidentiels, en interrelations, même si ils s'entre-déchirent actuellement.
Ainsi donc, pourquoi déclarer maintenant, comme par enchantement que des "barrages réguliers " devenaient illégaux, par un jeu de passe-passe ? Et avec le développement de l'actualité, la fin des "barrages illégaux" préparait-elle le terrain aux hommes de l'USP pour accéder facilement au repaire du général et le débusquer ?
Rappelons que l'officier centrafricain réside hors du périmètre urbain de Bangui, non loin du secteur patassiste mais assez loin et assez isolé pour prévenir différentes menaces. Il s'est établi sur la route de Damara, au-delà du PK. 12, non loin de la base des ex-RDOT, actuel BIT, dont il a su les ramener dans son giron. Avec d'autres partisans, miliciens abondamment recrutés, formés et qui lui encore dévoués, Bitistes et Bmiais (Bmia) le soutiendraient.
Ce qui se mettait en place n'a pas dû échapper au militaire, surtout à ce stade... A-t-il précipité les choses ?
Autre exemple, à propos des tirs intempestifs d'armes automatiques dont Bangui s'accommodait la nuit venue, pourquoi un arrêté du ministre de la défense (si j'ai bonne mémoire) a-t-il jugé bon juste avant le limogeage du chef d'Etat-major, de marteler que toute personne qui récidiverait serait traduit en justice ? Ne désignait-on pas déjà le commanditaire de ses " tirs nocturnes d'armes automatiques pourrissant la vie des Banguissois " ?
Et pour couronner le tout, pourquoi cette flagrante ressemblance entre une variante du scénario congolais et la tentative d'arrestation de François Bozizé ?
Bien avant qu'il ne soit limogé, les observateurs centrafricains savaient que le chef d'Etat devait être tôt ou tard arrêté pour répondre des présomptions pesant sur lui, depuis la nuit du 28 mai 2001.
Pourquoi a-t-on fait le choix de la " bavure chronique " ?
Car on le limoge d'abord, sans l'arrêter, et ensuite, seulement ensuite, on a tenté de le réduire au silence nuitamment, à une heure très avancée. Alors que l'on savait qu'il avait procédé, pour le compte du pouvoir, à des nombreux recrutements de miliciens dont il a assuré indirectement la formation à Bouar et à dans la région de Bétoko-Bédaya (Paoua) et qu'il existe des risques sérieux que ses hommes lui soient aussi dévoués... car les miliciens seraient majoritairement de sa région et qu'ils lui doivent reconnaissance, de les avoir sorti de la " misère noire " !
Les derniers hommes de Patassé constatent , amer, que le général est un homme fort de l'armée centrafricaine et qu'il faudrait faire " économie d'une affaire Bozizé "...
Trop tard !
Ces "bavures" sont-elles admissibles ? Non et non, bien sûr !
Non bien sûr, l'implication personnelle de Patassé nous aidera à résoudre l'énigme ainsi posé par la "crise Bozizé ".
Mais plus étonnant...
Sur Africa n°1, samedi 03 novembre 2001 (16h00, Paris), la " Voix de son maître ", le " communicant lacanien " Prosper N'Douba soutient : une convocation a été délivrée en vue
d'amener le général Bozizé devant la Commission Bindoumi. Et, suite à une incompréhension, lui et ses gardes de corps auraient riposté par des tirs, pour accueillir les Faca venus lui remettre celle-ci (la convocation). Face à cette nouvelle situation ainsi créée, et pour éviter une crise inutile, des négociations seraient en cours sous l'égide du général Lamine Cissé,
du Bonuca.
Sacré Prospérité !
Il nous étonnera toujours !
Questions (encore):
Pourquoi a-t-on tenté de remettre sous très haute sécurité un mandat d'amener de Bindoumi et à une heure si avancée de la nuit ? Rappelons que l'officier et ses partisans n'ont pas tiré les premiers (bon sang !). Pourquoi, ces hommes qui ont tout compris et qui savent tout n'ont pas tenu à faire l'économie d'une "crise inutile" ?
Mais qui peut nous dire combien sont les partisans de Bozizé ? N'aurait-il qu'une poignée d'hommes ? Une dizaine qui résisteraient avec lui depuis vendredi soir ? Quelles sont les intentions de ceux qui tentent après coup de minimiser la dimension et les enjeux de l'événement ainsi imposé ?
Et quels sont les hommes en armes (civils ou militaires en armes) qui tournent autour de la résidence de Patassé, en plus des Usp et des libyens ?
Un constat s'impose sur la méthode du régime sanguinaire de Bangui : " on tire d'abord et on négocie ensuite ! "
N'est-ce pas ce qui a permit à Sassou de revenir en force au pouvoir ?
Souvenons-nous... La résidence de Sassou fut pris d'assaut par des GP à la solde de Lissouba, depuis on connaît la suite !
Mais sera-t-elle la même que celle de Brazza !
Finalement combien sont-ils, ces partisans de François Bozizé ?
Comme le 28 mai dernier... ceux qui sont devenus des assaillants voient leur nombre évalué à une dizaine (Africa N°1), une vingtaine (Rfi), seulement une poignée de gardes de corps... (si l'on croit Prospérité)... !
Mais quels sont ceux qui négocieraient avec l'autre camp, avec Lamine Cissé interposé ?
Des partisans ? Mais lesquels...? De " Franboz ", bien sûr...
Mais des partisans qui négocieraient avec les hommes de Patassé ?
Finalement si des partisans viennent négocier, combien sont-ils ?
Parce que, de la dizaine, de la vingtaine, de la poignée de gardes de corps, il en resterait moins...
Alors la protection de " Franboz " ne serait plus assurée... Parce que moins d'une vingtaine ne pourrait pas tenir la nuit...
Est-ce donc pour cela qu'ils négocient ? Pour une sortie honorable ?
Maaiaiaiaiais.... L'ex-Rmi et l'Ex-Rdot seraient passés du côté de " FRANBOZ "...
Non, à mon habitude, je raconte n'importe quoi, par un style allusif...
Ne tenez pas compte de ces rumeurs de gargotes banguissois !
Observons plutôt la suite sur le terrain... qui réserve beaucoup de surprises... !
IL PARAÎT QUE LE DECRET DE DISSOLUTION DE L'ASSEMBLEE RISQUE D'ÊTRE DIFFUSE SOUS PEU...!
Oh, comme d'habitude, je prends mes rêves pour la réalité...
MAIS QUELQU'EN SOIT L'ISSUE.....
GBANDAGBA !
Henri GROTHE